L’ouverture du SET compromise : un conflit de non paiement oppose Ludovic Torres aux membres de son équipe

Ludo Torres, responsable de la troupe de cabaret GLAM’S et de LT production, a repris il y a quelques semaines le SET à Tarbes afin d’en faire une salle de spectacles, la plus grande du sud-ouest ! Hélas, l’inauguration prévue le 17 décembre n’aura sans doute pas lieu. Plusieurs salaires restent impayés et il semblerait que des paiements à des fournisseurs n’aient pas été réglés.

Les salariés des membres de la troupe du Glam’s et l’ensemble des syndiqués Pyrénées-Ouest de la culture et du spectacle (CGT), étaient rassemblés devant la salle de spectacles ce lundi après midi pour faire entendre leur colère. On pouvait voir sur des panneaux installés devant la grille d’entrée du SET : « Sois belle et tais-toi, sinon tu seras viré » ou encore « Strass, paillettes et vexations ».

« Je me suis fais virée la semaine dernière », explique Tabata Duval, danseuse dans la troupe Glam’s, « Ludo Torres ne nous payait pas, il nous doit trois dates, une en septembre et deux en octobre. Nous avons fait 30 jours de répétition qui n’ont pas été payés plus les frais de déplacements, je viens de Bayonne et les frais sont pour ma pomme. Il nous disait qu’il y avait des problèmes avec les organisateurs, qu’il n’était pas payé, qu’il ne pouvait pas les joindre ! Trois organisateurs différents c’était bizarre, je n’y ai pas cru. Mon compagnon a alors contacté les organisateurs et ont confirmé qu’ils avaient bien payé Ludo Torres. Quand il a appris ma démarche il m’a appelé et là il m’a viré. Il a ensuite contacté les danseurs de la troupe pour leur dire que j’étais virée et après il m’a envoyé un SMS pour me dire à quel point il m’adorait mais qu’il valait mieux s’arrêter là. J’ai fait ma première date en mai, il ne m’a payé qu’en août donc déjà au début il y avait des soucis de paiement ».

Ludovic Torres a été averti de ce rassemblement, Gérard Duval, membre de l’EPSO culture et spectacle, déplore son absence : « il sait très bien que les salariés sont là, qu’ils veulent le rencontrer afin de trouver une solution ! Il semblerait qu’il ne soit pas solvable. J’ai des échos qui font que les salariés ne seraient pas les seuls à qui il doit de l’argent. Quand on veut reprendre un lieu comme ça, gigantesque où il y a des frais, si vous n’avez pas de trésorerie, vous mettez tout le monde en difficulté.
Il faudrait que ce monsieur prenne ses responsabilités et qu’il constate et admette qu’il y a un problème. Il aurait envoyé un SMS hier disant qu’il partait pour un an se ressourcer et qu’il arrêtait la danse ! Surprenant ! J’ai l’impression que l’ouverture va être très compromise !  »

Pierre Bruning, vidéaste, a réalisé un clip promotionnel pour annoncer l’ouverture du cabaret explique que lui non plus n’a pas été payé : « Nous avons tourné un dimanche et exceptionnellement le clip a été livré le mardi car j’avais des relations d’amitié avec Ludo.
Pour le paiement, je lui ai dit dans la semaine pas de problème, mais ça a trainé, je l’ai relancé via SMS, par mail, et là plus de son ni d’image, il ne répondait plus.
Je suis venu directement le voir ici au SET, il n’était pas là !
Il finit par me rappeler et me demande pourquoi je voulais le voir comme s’il était au courant de rien. Je me suis dit, ce n’est pas normal. Je suis très surpris .Je sentais pourtant beaucoup d’ambition derrière cette salle. La soirée de vendredi promettait d’être belle, je crois que la salle était complète. Il a vraiment une attitude bizarre.
Il a même supprimé ses comptes sur les réseaux sociaux et la page Facebook des Glam’s. C’est l’attitude de quelqu’un qui est au-delà d’être dans l’embarras, Il a disparu ! ».

Nicole Lafourcade