Une nouvelle maison pour la fédération du bâtiment et des travaux publics

La fédération du bâtiment des Hautes-Pyrénées vient d’intégrer sa nouvelle maison à la zone d’activités des Pyrénées (Bastillac). Trop à l’étroit en centre ville, le bâtiment plus fonctionnel regroupera tous les services y compris la médecine du travail du bâtiment.(pdf ci-dessous)

Cette inauguration était aussi l’occasion de mener une réflexion sur le thème des « bonnes pratiques en matière de marchés » et d’organiser l’assemblée générale. Une ambiance d’interrogation. « Pas pessimiste mais inquiet » nous dit Christian Larrouy, président de la fédération départementale et PDG de Pyrénées-Charpentes à Agos-Vidalos. « Il y a un manque de lisibilité et de visibilité sur les possibilités de travail après deux ans avec du travail » Lire le discours (.pdf) ci-dessous :

Des tables rondes ont permis de réfléchir et échanger notamment sur la problématique des délais de paiement. Après 35 ans, le régime des marchés publics a été révisé. Si les délais de paiement ont officiellement été réduits, il apparaît, selon les entreprises participantes, que pour les marchés publics il y a toujours de bonnes raisons pour justifier un retard de paiement. « 10 jours de retard sur un marché de 100 000 Euros, ça coûte cher »… Et il faut payer le personnel.

Didier Ridoret, Président National de la Fédération du Bâtiment, ne mâche pas ses mots sur le sujet tout en mettant en avant les qualités des entreprises et leurs capacités d’adaptation aux deux grands problèmes du moment : les questions énergétiques et l’accessibilité. Il recommande aux entreprises de ne pas se laisser déborder par certains prestataires « pour ne pas perdre de la valeur ajoutée ». Il conclura en rappelant à son auditoire : « nos métiers sont éternels ».

Le Président du Grand Tarbes, Gérard Trémège, rappelle que la fédération est le premier acquéreur d’un terrain sur la zone de Bastillac. Puis il fait l’inventaire de tous les marchés possibles sur les zones d’activités en cours de construction. Plusieurs centaines de millions de travaux qui sont « du travail et des emplois ».

Le Préfet, René Bidal, note que dans la crise, les entreprises font preuve « de solidarité, d’innovation et de tradition ». Le bâtiment représente 4 900 salariés pour 1200 entreprises. Le département a essentiellement des petites entreprises de type familial disposant de fonds propres. Par ailleurs la crise arrive avec un temps de décalage. Il note que les chefs d’entreprise « n’ont pas un regard de stricte rentabilité mais un regard de solidarité en gardant les salariés »

Louis Dollo