Battue d’effarouchement contre l’ours cette nuit en Pays Toy
Après l’attaque par un ours, probablement celui dénommé
« Cannellito » par les adorateurs des ursidés, sur le troupeau de
Jean Marc Subervielle de Viella, les éleveurs et la
FDSEA ont décidé d’organiser une battue d’effarouchement cette nuit à partir de
22h.
L’objectif de cette battue
Alors que de nombreux troupeaux sont encore en estive
intermédiaire en raison de l’enneigement et du manque d’herbe en altitude,
l’ours risque de s’attaquer à d’autres estives de proximité. L’objectif est
donc, dans l’immédiat, d’organiser une action syndicale consistant à éloigner
le prédateur, dont il faut rappeler qu’il est avant tout un carnivore et non un
herbivore, des zones d’estive où sont concentrées de nombreuses bêtes.
L’État n’a rien fait, les
éleveurs agissent
L’an dernier (mai 2012) en pleine campagne électorale des
législatives, le sous-préfet d’Argelès-Gazost et Pierre-Yves Quenette à la tête
de l’ETO (Équipe Technique Ours) s’étaient engagés à revoir la procédure
« ours à problème ». A ce jour, rien n’a été fait. Pire, Pierre-Yves
Quenette, avec la complicité de la DREAL, tente de manipuler via le Comité de
Massif et la stratégie pyrénéenne de valorisation de la biodiversité <a
href="http://www.pyrenees-pireneus.com/Comite-de-massif/Strategie-pyreneenne-valorisation-biodiversite/Comite-massif-des-Pyrenees-avant-projet-strategie-pyreneenne-valorisation-biodiversite-spvb-1201.html">http://www.pyrenees-pireneus.com/Comite-de-massif/Strategie-pyreneenne-valorisation-biodiversite/Comite-massif-des-Pyrenees-avant-projet-strategie-pyreneenne-valorisation-biodiversite-spvb-1201.html.
Aucune avancée n’ayant été obtenue, les éleveurs et leurs syndicats estiment
légitime de défendre leur outil de travail d’une destruction annoncée.
Mangal;color:black'>L’agriculture et le pastoralisme de montagne sont reconnus
d’intérêt général
Il faut sans doute rappeler quelques obligations légales aux
services de l’Etat. L’ours n’est pas le seul animal protégé. L’agriculture de
montagne et le pastoralisme bénéficient aussi de protection dont curieusement
personne ne parle. .
En effet, selon le Code Rural (article L 113-1) : « <span
style='mso-bidi-font-family:Mangal;color:black;font-weight:normal'>Par leur
contribution à la production, à l’emploi, à l’entretien des sols, à la
protection des paysages, à la gestion et au développement de la biodiversité,
l’agriculture, le pastoralisme et la forêt de montagne sont reconnus d’intérêt
général comme activités de base de la vie montagnarde et comme gestionnaires
centraux de l’espace montagnard »<span
style='mso-bidi-font-family:Mangal;color:black;font-weight:normal'>.
C’est une reconnaissance claire et légale que les véritables protecteurs de
l’environnement ne sont pas ces entreprises de lobbying qui n’existent
qu’à travers des procédures judiciaires
en tout genre mais bien les éleveurs et leurs bêtes. Ces activités de base de
ces gestionnaires de l’espace doivent être protégées comme le prévoit
d’ailleurs l’alinéa 8 : « En conformité
avec les dispositions des traités instituant la Communauté économique
européenne, le Gouvernement, reconnaissant ces rôles fondamentaux de
l’agriculture, du pastoralisme et de la forêt de montagne, s’attache à :
Assurer la pérennité des exploitations agricoles et le maintien du
pastoralisme, en particulier en protégeant les troupeaux des attaques du loup
et de l’ours dans les territoires exposés à ce risque ». C’est sans aucun
doute le moment pour le Préfet des Hautes-Pyrénées mais aussi le Directeur du
Parc National, de montrer qu’ils respectent la loi en agissant efficacement et
en faisant cesser, par tous moyens, toutes prédations . A défaut, « <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>tout propriétaire
ou fermier peut repousser ou détruire, même avec des armes à feu, mais à
l’exclusion du collet et de la fosse, les bêtes fauves qui porteraient dommages
à ses propriétés » (Article
L427-9 du Code de
l’Environnement) <a
href="http://www.pyrenees-pireneus.com/Environnement/Droit-Reglementation/ENVIR-Droit-de-tuer-grands-predateurs-ours-loups.htm">http://www.pyrenees-pireneus.com/Environnement/Droit-Reglementation/ENVIR-Droit-de-tuer-grands-predateurs-ours-loups.htm
Tout l’arsenal juridique existe pour agir. Il suffit
maintenant d’un peu de courage pour passer à l’action sans céder à la pression
d’une petite poigne de lobbyistes activistes de l’écologie de salon. L’écologie
de fait se vit au quotidien sur le terrain et, dans ce domaine, seuls les
éleveurs sont légitimes comme le Code Rural le précise.
Louis Dollo