300 personnes au meeting unitaire (ATTAC, Front de Gauche, NPA) à Tarbes
Au départ, le meeting devait être organisé par le CAC65 (Comité pour un Audit Citoyen de la dette…), mais EELV s’est défilé pour cause de soutien à la politique du gouvernement… Il a donc été coorganisé par ATTAC, les composantes du Front de gauche et le NPA des Hautes-Pyrénées. Les organisations syndicales (CGT, FSU, Solidaires) étaient invitées à s’exprimer.
Résultat de cette unité partielle, 300 personnes se sont rassemblées dans une Bourse du travail pleine à craquer et la joie d’une grande partie de la salle de se retrouver si nombreux. Une salle composée de beaucoup de militant(e)s et sympathisant(e)s du FDG.
L’ Union syndicale Solidaires commença la soirée en présentant une analyse décapante de l’ANI (Accord National Interprofessionnel) : « Cet accord, désormais transposé dans la loi, en fait, est l’expression d’un projet de société. Une société sans véritable droit pour les salariés et les pleins pouvoirs pour les actionnaires. Il rejoint les projets de démantèlement des services publics, de l’école, des hôpitaux, des retraites et de la sécurité sociale. » L’ Union Départementale CGT dénonça avec force l’austérité salariale à laquelle est soumise la majorité de la population, soulignant son « inefficacité » comme « solution à la crise ». Enfin la FSU démontra la nocivité du projet de destruction du système de retraites qui doit être « négocié » lors du « sommet social » des 21 et 22 juin. Une camarade d’ATTAC 65 présenta avec brio la campagne en cours contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux.
Philippe POUTOU, pour le NPA, fut le 1er des intervenants politiques à s’exprimer.
Avec son style populaire et humoristique, il anima la salle en décrivant la situation politique et sociale qu’on connaît bien : politique pro-patronale du gouvernement PS-EELV, offensive de la droite et de l’extrême-droite, ensemble, sous prétexte de « mariage pour tous », difficultés de la riposte… comment remobiliser ? quelle l’unité ? Quel programme ? On ne peut pas changer le gouvernement Hollande-Ayrault ! Il faut une opposition de gauche ! Autant d’affirmations et de questions qui ont soulevé à la fois l’enthousiasme de la salle et les interpellations bruyantes sur « rejoignez le Front de gauche », « unité, unité ». Philippe ne se priva pas d’interpeller le FDG sur les ambiguïtés de la « 6ème République » et les « rafistolages du capitalisme » et termina par un vibrant appel à la coordination et la convergence des luttes au niveau « au moins » européen. Les réactions de la salle à l’intervention de Philippe, "vivantes" et qui montrent notre utilité.
Ensuite Martine BILLARD, pour le Parti de Gauche, voulut « rassurer Philippe » et expliqua qu’il fallait que les barrages reviennent à l’Etat, et qu’il fallait se mobiliser pour exiger une nouvelle politique (de Hollande). Philippe ne fut pas du tout rassuré par le raisonnement politique de Martine Billard qui commença par la sixième République et conclut sur la « cohabitation de la gauche avec la gauche » !
Enfin, Francis WURTZ, pour le PCF, expliqua, entre autre, que Hollande aurait pu, s’il avait voulu, avoir une attitude politique différente face à la Commission Européenne ! (???) et à la BCE… Ayant une formule, en reprenant une citation de Younker (ex dirigeant européen) « nous sommes en 1913 »… !!!???
On le voit, beaucoup d’ambiguïtés et de dérapages… Heureusement Philippe a pu intervenir devant un milieu inhabituel pour nous et de nouveaux liens se sont tissés, en particulier avec les camarades des Jeunesses Communistes. A suivre…
Christian Zueras