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Concours des Prairies fleuries des Hautes-Pyrénées : la remise des prix !

vendredi 9 novembre 2012 par Rédaction

Cet été ont eu lieu les désormais
traditionnels concours des prairies fleuries dans les différents parcs des
Pyrénées. Avec le soutien des chambres d’agriculture, les Parcs naturels
régionaux des Pyrénées catalanes, des Pyrénées ariégeoises et le Parc national
des Pyrénées ont chacun attribué un grand prix. Il récompense le plus bel
équilibre entre productivité et biodiversité au sein d’une prairie naturelle.

 

La remise des prix du concours
des prairies fleuries s’est déroulée, mercredi 7 novembre, à la salle des fêtes
de La Séoube, commune de Campan.

 

Les lauréats sont les suivants :

  • Grand
    Prix : parcelle de Lacaze Marie-France sur Campan. Cette parcelle a
    participé au concours massif remporté par l’ariégeois Eric Soucasse et
    participera aux concours national
  • Prix
    Agronomie : parcelle de Verdoux Edouard sur Campan
  • Prix
    Paysage : parcelle de Duesso Serge sur Aspin-Aure
  • Prix
    Ecologique : parcelle de Burgalat Michel sur St Lary
  • Prix
    spécial Patrimoine : parcelle de Adorret Jean sur Campan

 

Les prix ont été remis par Georges
Azavant, Conseiller Général vice-président du Parc national des Pyrénées,
Jacques Brune, Conseiller Général, président du conservatoire botanique
national Pyrénées-Midi-Pyrénées, Emmanuel Alonso, responsable du pôle
territoire à la chambre d’agriculture, et Jean-Claude Castérot, président de la
commission syndicale du Houscaou et président du jury des prairies fleuries.

 

Au-delà de la remise des prix, en
début d’après-midi, les agriculteurs candidats ont pu discuter avec les membres
du jury des différentes observations réalisées sur leurs parcelles. François
Prud’Homme, du Conservatoire Botanique National Pyrénées-Midi-Pyrénées et <st1:PersonName
ProductID="Jean-Pierre Theau" w:st="on">Jean-Pierre Theau, de
l’INRA de Toulouse, ont en particulier souligné la qualité des milieux
présentés, avec une belle diversité floristique, et des pratiques adaptées à
ces prairies, produisant ainsi un foin de qualité.

 

Georges Azavant a rappelé qu’à sa
création, « le parc national avait
pour mission de préserver donc d’interdire »
mais qu’il avait fallu
faire le constat qu’il y avait « des
activités humaines »
et que sans les hommes qui entretiennent les
paysages il y avait forestation et perte de valeur paysagère. Il a relevé les
aides mises en place, notamment pour la fauche des prairies afin d’entretenir
les estives intermédiaires et de « reconquérir
des territoires »
comme c’est notamment le cas à Viscos. Il a souligné
l’importance « de maintenir des
richesses naturelles »
notamment les paysages, normal'>« au travers de la qualité des prairies qui crée la qualité de la
richesse biologique »
. Et de citer notamment le rôle de l’AOC mouton
de Barèges-Gavarnie et le fait que c’est en montagne qu’il y a le taux
d’installation d’agriculteurs le plus élevé.

 

En 2013, le concours des prairies
fleuries se déroulera sur des parcelles du val d’Azun.

 

 

Rappelons que le lauréat du Grand
Prix Massif, Eric Soucasse, a été récompensé à l’occasion des journées inter
parcs du massif des Pyrénées, à Aucun en septembre dernier. Cet agriculteur est
installé au sein du GAEC de Martinat à la Bastide de Sérou, en Ariège. Sa
parcelle, située sur le Plantaurel, ce piémont ariégeois calcaire, présente une
très belle biodiversité avec une productivité très importante du fait de
nombreuses légumineuses. Éleveur de bovins de race Gasconne, Eric Soucasse ne
transhume pas, mais exploite de nombreux parcours du piémont.

 

Ce concours que nous retrouvons
dans tous les parcs nationaux et régionaux de France montre l’intérêt que portent
les éleveurs à la biodiversité autant qu’à la qualité paysagère de leurs territoires.
Les résultats montrent que tous ont de bonnes pratiques même si des
améliorations sont toujours possibles. La qualité d’une prairie est tout aussi
positive pour les bêtes qui la pâturent que pour le tourisme à travers les
paysages qu’elle offre. Manifestement, les éleveurs pyrénéens protègent la
biodiversité depuis plusieurs siècles.

 

 

Louis Dollo