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Une usine à gaz pour la santé départementale…. et régionale

lundi 1er octobre 2012 par Rédaction

En fait, il s’agit d’un projet de Plan Régional de Santé
(PRS) dans lequel « il n’existe
aucune déclinaison départementale »
comme le précise Michel Pélieu,
Président du Conseil Général. Et il aura
fallu 906 pages et 29 documents (nous en avons publié une partie : <a
href="http://www.argeles-infos.com/spip.php?article1610">http://www.argeles-infos.com/spip.php?article1610
 )pour en arriver à être moins rassurant
qu’avant comme nous l’avait déjà précisé Jacques Béhague, Conseiller Général du
Pays Toy, le 13 septembre dernier <a
href="http://www.argeles-infos.com/spip.php?article1610">http://www.argeles-infos.com/spip.php?article1610 : « Si nous avions des inquiétudes sur
l’évolution des hôpitaux, cette réunion a ajouté un peu plus de confusions sur
les vrais objectifs et les moyens autant médicaux que financiers pour conserver
une égalité des chances pour l’accès des soins »

Dans son rapport, Jeanine Dubié note qu’il n’est pas tenu
compte de « la spécificité
territoriale »
notamment une forte population touristique, de loisirs
et de culte avec Lourdes nécessitant « d’adapter
l’offre de santé ».
Elle précise : normal'>« Nous acceptons le programme de mutualisation » des
moyens mais il faudra être vigilant <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« sur les transferts de charge vers le
médico-social » qui lui ne dépend plus de la santé mais du Conseil
Général et donc des contribuables départementaux.

Jean Glavany, pour le PS, pointe du doigt le paradoxe de la
situation : « Il y a eu un changement
de politique et de gouvernement…. Le PRS reste le même »
. Ça fait
désordre. Ce que ne manque pas de relever José Marthe (UMP) : <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« Le changement c’est
maintenant ». Et d’expliquer que « dans
l’opinion publique il y a une rupture »
en rappelant les sondages de
notoriété et les 60 engagements de
François Hollande. Selon lui les
engagements « 19 et 020 ne sont pas
de nature à calmer nos inquiétudes…. Pas de remise en cause de l’ARS
(Agence
régionale de Santé) donc conforme dans sa
mission… il n’y a rien à attendre »
.

Pour Jean Glavany, « il
y a urgence…. Les hôpitaux publics vont mal »
dit-il. Ce n’est ni
nouveau ni original.

<span
style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%'>Une usine à
gaz pour des hôpitaux malades

906 pages pour imaginer, sans les décliner dans les
Hautes-Pyrénées, l’offre de soin, dont l’hôpital public, de demain. A quel
horizon ??? N’est-ce pas déshumaniser la santé au profit d’une approche
strictement administrative où on monte en épingle ce qui dans de nombreux pays
émergents est une banalité ne nécessitant que quelques minutes d’application.
C’est le cas de la télémédecine. <a
href="http://www.ars-midipyrenees.fr/prs/5/PRT_MIDI-PYRENEES_18072012.pdf">http://www.ars-midipyrenees.fr/prs/5/PRT_MIDI-PYRENEES_18072012.pdf<span
style='mso-spacerun:yes'> (1).

Mais rentrons dans l’hôpital lui-même (2) et fouillons un
peu dans les couloirs et jusqu’au bloc opératoire pour comprendre les propos de
Jean Glavany : « il y a urgence….
Les hôpitaux publics vont mal »
. Reste à savoir de quelle maladie il
s’agit. Le diagnostic du Docteur Glavany est-il bon ? Et quel
remède ? Il y a quelque temps, un médecin aujourd’hui à la retraite nous
disait : « Je regrette l’époque
de l’Ayguerote. Nous étions mal équipés mais on faisait du boulot, il y avait
une bonne ambiance et on avait tous envie d’avancer ».
Aujourd’hui,
une infirmière, 30 ans de carrière, nous dit : normal'>« Il n’y a plus de conscience professionnelle » et elle
rajoute « Inhumanité + pas de
conscience professionnelle = maltraitance ».
Voilà des mots forts qui
doivent interpeller en urgence et qui ne trouveront pas de réponse dans une
usine à gaz administrative de 906 pages ni même dans un hôpital neuf. Il y a
manifestement d’autres problèmes….

Rentrons dans une chambre. Le « pistolet » (urinoir)
jeté derrière la porte ??? Que se passe-t-il ? normal'>« Cette c…. d’aide-soignante est venue le vider et elle le pose,
sans le nettoyer, sur la tablette au milieu des aliments que j’ai ici ».

Edifiant !

Et cet autre malade rencontré au hasard à la porte de
l’hôpital : « Je suis ici
depuis février. Erreurs médicales sur erreurs médicales, maladies nosocomiales,
9 interventions et encore maladie nosocomiale. Tout ça pour un tibia cassé dans
un escalier et je suis conscient aujourd’hui que je peux perdre ma
jambe ».
Voilà qui est encourageant à la veille des sports d’hiver.

Derrière ces problèmes, ce ne sont pas des tonnes de papiers
administratifs qui régleront les vrais problèmes de santé du département. Ce
sont d’abord des femmes et des hommes qui travaillent. Et s’il n’existe pas de
volonté de bien faire le travail, consciencieusement, il n’y a aucun avenir
pour l’hôpital ou n’importe quel autre établissement de soins. Dans ce domaine,
qu’est-ce que propose l’ARS dans ses 906 pages pour la « bonne
traitance » des malades ? Qui va payer les 17 millions d’euros de
déficit ? Où est parti cet argent ?

Comme en témoigne la liste des motifs établis par le Conseil
Général justifiant son refus de valider le PRS, il n’y a que des
questionnements mais aucune réponse aux vrais problèmes : la garantie de
qualité des soins par des personnes sérieuses et responsables. Ça ne peut pas
se décider dans un livre.

  • Les interviews de Jeannine
    Dubié et José Marthe <a
    href="http://www.tarbes-infos.com/spip.php?article8157">http://www.tarbes-infos.com/spip.php?article8157

Louis Dollo

 

<span
style='font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;mso-bidi-font-family:
Calibri'>(1) 
11.0pt;line-height:115%'>Cette usine à gaz spécifique rappelle la fin des
années 1980 où il y avait des réunions à répétition à la Préfecture pour
discuter de la téléphonie dans les refuges de montagne alors qu’il était
possible, sans aucune difficulté, de joindre le camp de base et le sommet de
l’Everest au Népal depuis Tarbes.

<span
style='font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;mso-bidi-font-family:
Calibri'>(2) 
11.0pt;line-height:115%'>Nous disposons de faits très précis sur lesquels des
noms de patients et de personnels soignants peuvent être apportés. Par souci de
discrétion médicale rien, ici, ne permettra de reconnaître les personnes et
nous avons, dans un premier temps, limité les témoignages.

 Sur les photos
produites :

  • Toilettes du hall
    d’accueil manifestement pas nettoyées de plusieurs jours. La porte d’une
    boite de service métallique est rouillée.
  • Pansement d’un patient en
    cours de pourrissement. Nous connaîtrons plus tard les conséquences de
    cette absence de soins.
  • Si l’urinoir est déposé
    sur la table, la poussière à l’arrière du lit ne date pas de la matinée…
  • En plein après-midi, les
    poubelles sont toujours dans les couloirs du service…. Et les visiteurs
    vont et viennent de chambre en chambre…

    Observations du conseil général des H-P au Plan régional de santé (.pdf)