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A Tarbes, Henri Guaino fustige la gauche

samedi 28 janvier 2012 par Rédaction

Hier soir à Tarbes, l’UMP a réussi à faire le plein du chapiteau du TPR, au stade Maurice Trélut, pour la venue d’Henri Guaino, conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy. Il était attendu 300 personnes. Ce ne sont pas moins de 450 personnes qui se sont présentées obligeant à rajouter des chaises en dernière minute.

Questions à bâtons rompus…. Avec la presse

Avant de rentrer dans l’arène des militants et sympathisants, le conseiller du Président de la République a reçu la presse. Il faudra attendre dimanche soir pour avoir des réponses à beaucoup de questions. Questionné sur les interventions de François Hollande cette semaine, « il se prépare à faire campagne », dit-il. Nous le savions, mais encore…. « Je cherche encore la vision d’avenir ou un projet politique » nous dit Henri Guaino. Pas de réponse à des questions fondamentales liées à la crise actuelle notamment « comment pouvons-nous affronter tout ce qui est imprévisible, sur quels critères va-t-il décider ? » Et de rajouter : « Il n’est pas capable d’avoir une vision de la crise  ».

Et c’est bien toute la problématique que développera Henri Guaino durant la soirée. Pour lui, François Hollande se « prépare à faire campagne mais pas à être président de la République. C’est autre chose  ». Et il n’hésite pas à rappeler les propos du candidat socialiste : « Si je suis élu, je ferai plier tous les partenaires  ». Une prétention qui fait sourire du côté de l’UMP. « Peut-il compter sur une détermination plus forte que Nicolas Sarkozy pour faire plier nos partenaires ?  »

38% des Français voudraient que le Président se déclare rapidement candidat. « Le Président ira lorsqu’il jugera utile de le faire  » dit Henri Guaino. Le saurons-nous dimanche ? Rien de certain. En attendant, François Hollande qui dit écrire lui-même ses discours occupe l’espace médiatique. Pour Henri Guaino qui écrit les discours du Président, « Hollande écrit plus vite que moi », compte tenu de sa charge de travail et de déplacements. Quant à sa crédibilité, "il a réussi à mobiliser son parti…. Ce qui ne fait pas un Président de la République » pour tous les Français".

Gérard Trémège lance sa campagne

Le Maire de Tarbes aborde immédiatement les propositions de la gauche. « Il existe une inquiétude devant un programme présenté au pays qui se traduit par une aggravation des charges des ménages et des entreprises  ».

Et il énumère les conséquences de la crise actuelle :

• Une perte de compétitivité des entreprises

• Aujourd’hui, les banques ne prêtent plus aux entreprises et aux collectivités territoriales. Qu’en sera-t-il avec François Hollande qui ignore la crise ?

• Avec les élections, tous les projets sont gelés.

« L’augmentation des charges, la diminution des investissements, ne permettra pas de créer des emplois demain… Et c’est le cercle vicieux.. Pas de travail, le chômage… » Et il précise que « l’année 2012 sera l’année des choix ». « La crise est invisible chez Hollande » et il rappelle ce qui se passe chez nos voisins espagnols où ce n’est pas un poste de fonctionnaires sur deux qui est supprimé mais 9 / 10.

Pour le candidat Trémège, il n’y a « pas de député sortant  ». La circonscription est nouvelle, un député sortant ne se représente pas. Tout est neuf ! « J’y vais parce que Glavany ne me fait pas peur  » et puis « j’ai des convictions ». « Je l’ai déjà battu 3 fois ». Et de citer les municipales de Tarbes, la Présidence du grand Tarbes et « la troisième à construire… Et j’ai besoin de vous » lance-t-il aux militants. « Glavany est un itinérant » en rappelant la diversité des lieux où il s’est présenté : Maubourguet, Aureilhan, Tarbes… Un transhumant permanent tel un berger sans terre.

Profitant de la visite d’Henri Guaino, Gérard Trémège sollicite son intervention auprès du Président de la République pour l’inauguration du Musée des Hussards.

Jean-Pierre Artiganave estime que « Nicolas Sarkozy n’est pas usé  ». Et il nous dit : « nous le voulons et nous le soutiendrons. » Il en profite pour brocarder François Hollande qui « veut mettre au pas la Chine et l’Allemagne  ».

Henri Guaino salut Tarbes et attaque la gauche

C’est lui que la salle attendait. Après avoir flatté la « ville de courage et de résistance  », il fait un cours d’histoire gaulliste en partant de l’appel du 18 juin 1940. « La France se bat depuis 2007 pour une idée de l’homme  » et pour tous les Français. « Hollande s’est adressé à son parti, pas aux Français… le candidat du bien contre le candidat du mal… C’est le contraire de ma vision de la France… C’est un discours partisan dressant une France contre l’autre, attaquant le Président sans le citer  ».

Henri Guaino rappelle toutes les attaques, y compris personnelles, dont a fait l’objet le Président Sarkozy, « calomnies et injures ». Et de faire quelques rappels historiques de Clémenceau, Salengro, Pompidou, Boulin… « Honte à ceux qui utilisent ces méthodes car ce sont des voyous  ». Le conseiller spécial du Président rappelle l’épisode qui est reproché à Nicolas Sarkozy « de répondre à une insulte par une insulte ». Une occasion de dénoncer l’attitude de la gauche pour laquelle il serait « normal de se laisser insulter et de défendre celui qui insulte ».

Henri Guaino s’interroge sur le caractère républicain de la gauche représentée par François Hollande. « Une gauche qui a mis l’enfant au milieu de l’école au lieu du savoir » et de s’en prendre « aux pédagogistes ». http://www.sauv.net/pedago.htm

Puis il aborde le projet de ratification de la Charte Européenne des langues régionales et minoritaires http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/lettre/dossiers/dossier-49.pdf par François Hollande. Signée le 7 mai 1999 par la France, elle n’a jamais été ratifiée par le parlement. (1) Selon Henri Guaino, une telle charte qui « va confier à un juge européen le droit de décider la langue de son choix ». Et parlant de François Hollande : « Après il dit qu’il est républicain ». Henri Guaino ne se dit pas contre l’usage et l’apprentissage des langues régionales mais il explique que la problématique est différente chez nous des Pays d’Europe centrale. Pour Henri Guaino « les partis de gauche déteste la République des profits et du communautarisme » mais il rappelle que dans une ville socialiste du nord « il y a des heures différentes de piscine pour les hommes et les femmes… il n’a pas voté la loi interdisant la burka… »

« Il veut combattre la délinquance. Mais il est honteux de faire la guerre aux voyous… Parce qu’ils sont pauvres…  » Après nous avoir rappelé ses origines modestes, il n’a pas d’hésitation à lancer en se faisant applaudir : « Chez les pauvres, les gens élèvent mieux ses enfants que chez les riches. Le voyou n’est pas un désespéré social  ». « La justice des mineurs qui renonce à les punir  » n’est pas épargnée. « La justice s’exerce dans l’indépendance sans responsabilité. C’est insupportable ».

« C’est la gauche qui a organisé la financiarisation http://fr.wikipedia.org/wiki/Financiarisation (2) de la France depuis Bérégovoy (3)… c’est la gauche qui a dit contre le chômage on a tout essayé ». Et il poursuit : « C’est la gauche qui a fait l’acte unique qui a ouvert l’Europe à tout vent et qui interdit toute politique industrielle  ».

Selon Henri Guaino, chez François Hollande, « la crise est absente de la semaine  ». Il rappelle qu’en matière de pouvoir d’achat, Nicolas Sarkozy « a sauvé les économies des Français  ». Pour la gauche « il ne fallait pas sauver les banques  ».

Pour ce qui est du chômage, le conseiller du président invite « à regarder ce qui se passe autour de nous  ». Il rappelle que l’Allemagne socialiste a fait avant 2007 « mais ils ne font plus d’enfants ». Ce qui résout le chômage immédiat mais pourrait créer des problèmes pour les retraites plus tard. Pour la gauche, selon Henri Guaino, « tout ce qui s’est passé dans le monde est de la faute à Sarkozy  ». Et il se met à imaginer un scénario en laissant tout à la gauche : « Sarkozy s’en va, on démonte tout ce qu’il a fait et tout va marcher ». Et il reprend : « Il serait bien que tout le monde comprenne ce qui s’est passé, comprenne les enjeux…  ». Il rappelle que « Nicolas Sarkozy sauve l’Europe à trois reprises. Hollande n’a pas voté le plan de sauvetage de la Grèce  ». Et il poursuit : « Qui porte la première attaque contre les paradis fiscaux ? …. La taxe sur les transactions financières, qui l’a mis à l’agenda ?  »

Puis il évoque la suppression des plafonds, du quotient familial, les quotas et d’autres mesures présentées par François Hollande. Il passe en revue les actions menées par Nicolas Sarkozy comme la création du fond stratégique d’investissement, le grand emprunt, etc… « Le parti socialiste a voté contre mais explique qu’il faut investir et aider les PME ». Et il poursuit en rappelant que le : « Le PS a voté contre la suppression des régimes spéciaux » ce qui est une entorse au principe d’un système unique pourtant prévu par le Conseil National de la Résistance. « La réforme a été faite pour que survive la retraite par répartition ».

« Ils veulent la peau de la Vème république. Hollande est un homme de la IVème République  » fait pour les compromis à la Guy Mollet http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Mollet (4) de l’ancienne SFIO (5). Henri Guaino rappelle l’épisode historique de 1956 d’une République incapable de décider sauf pour envoyer des troupes défendre le canal de Suez avec le résultat que nous connaissons. C’est à la même époque qu’il est fait appel au FMI et qui a conduit aux bouleversements institutionnels de 1958. « Nous n’avons pas une gauche molle mais une gauche Mollet ».

Il conclut en disant : « Les Français ont fait beaucoup d’efforts …. Battons-nous pour la vérité. Ne laissons pas la République à ceux qui la déteste et la caricature  ».

Louis Dollo

(1) Voir également l’état des signatures et ratifications http://conventions.coe.int/Treaty/Commun/ChercheSig.asp?NT=148&CM=&DF=&CL=FRE et la Déclaration préalable de la France : http://conventions.coe.int/Treaty/Commun/ListeDeclarations.asp?NT=148&CM=&DF=&CL=FRE&VL=0

(2) Voir également « Comment la financiarisation a tué l’économie » http://www.marianne2.fr/Comment-la-financiarisation-a-tue-l-economie_a204208.html et Financiarisation de l’économie et capitalisme financier http://lexinter.net/JF/financiarisation_de_l’economie.htm

(3) Pierre Bérégovoy http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_B%C3%A9r%C3%A9govoy

(4) Voir également le Gouvernement de Guy Mollet http://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernement_Guy_Mollet

(5) SFIO - Section française de l’Internationale ouvrière http://fr.wikipedia.org/wiki/Section_fran%C3%A7aise_de_l’Internationale_ouvri%C3%A8re et l’histoire http://www.linternaute.com/histoire/motcle/1821/a/1/1/sfio.shtml jusqu’au Parti Socialiste http://www.parti-socialiste.fr/le-ps/notre-histoire/la-sfio-de-1905-1958