Poulailler en péril : un village partagé, un maire à bout

À Calavanté, village des Hautes-Pyrénées paisible en apparence, un simple projet d’installation agricole a déclenché une onde de choc inattendue. En toile de fond : une jeune agricultrice ambitieuse, un projet écologique mêlant maraîchage bio et petite production de poules pondeuses, et un climat social devenu aussi orageux que la météo estivale.

Tout commence par une volonté communale : préserver le patrimoine rural en accueillant une exploitation agricole de proximité. Après appel à projets, Clélia Legentilhomme se démarque, mais son initiative se heurte à une levée de boucliers. Une pétition regroupant près de la moitié des habitants voit le jour. La raison ? Entre inquiétudes sur d’éventuelles nuisances, soupçons de favoritisme, et attachement à un projet alternatif porté par un "enfant du village", les lignes se tendent.

Le maire tente l’apaisement en organisant une consultation. Résultat : égalité parfaite. Le conseil municipal, lui aussi divisé, est incapable de trancher. Dépité par cette impasse, le maire évoque même sa démission.

Le dossier est désormais entre les mains de la Préfecture. À Calavanté, on ne sait pas encore si la campagne produira des légumes, des œufs… ou un séisme institutionnel.