L’armée française entre dans l’ère de la défense stratosphérique

Succès des premiers tirs par avions de chasse sur des ballons en Très Haute Altitude : une démonstration de puissance technologique

Lundi 23 juin, un cap décisif a été franchi pour la défense française. Survolant l’Atlantique depuis la base aérienne 120 de Cazaux, des Rafale et Mirage 2000 ont mené avec succès des tirs réels sur des ballons évoluant en Très Haute Altitude (THA), entre 20 et 100 km d’altitude. Ces cibles, mises en œuvre par le CNES, ont été interceptées avec une précision inédite.

Ce test grandeur nature s’inscrit dans la foulée de la présentation par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, de la stratégie française sur la THA, dévoilée lors du dernier salon du Bourget. L’objectif  : affirmer la capacité opérationnelle des forces à détecter, intercepter et opérer dans ce nouvel espace de conflictualité.

Un défi technologique à triple volet :

• Détection efficace de menaces évoluant au-delà de la troposphère

• Interception de cibles non-conventionnelles à très haute altitude

• Maîtrise opérationnelle d’un nouvel environnement stratégique

Ce succès résulte d’un effort coordonné entre acteurs de l’État et industriels de la défense. Aux côtés de l’armée de l’Air et de l’Espace, les équipes de la DGA, du CNES, de Dassault Aviation, MBDA, Thales et Safran ont œuvré à adapter missiles, radars et enveloppes de vol des chasseurs pour atteindre ces nouvelles altitudes.

En parallèle, d’importants ajustements logistiques ont été nécessaires : zones de tir aériennes et maritimes étendues, coordination avec la Marine nationale et la préfecture maritime de l’Atlantique, démontrant une synergie interservices rare.

Ce tir n’est pas seulement une prouesse technique : il constitue un jalon majeur dans la maîtrise d’un espace stratégique désormais reconnu comme critique. L’Armée de l’Air et de l’Espace ne survole plus seulement le ciel… elle le redéfinit.