Une succession assumée : Gérard Trémège réaffirme son soutien à Michel Garnier

Ce mercredi 4 juin 2025, le maire de Tarbes Gérard Trémège a pris la parole pour évoquer les enjeux liés aux élections municipales prévues l’année prochaine. Il a confirmé qu’il ne se représenterait pas comme tête de liste et a souligné la légitimité des ambitions politiques qui émergent dans ce contexte.

« Je suis encore maire pendant quelques mois et je ne laisserai pas le conseil municipal sombrer dans le désordre. Mon devoir est de préserver l’unité et la solidarité au sein de mon équipe même si comme dans toute organisation des tensions peuvent apparaître ».

Lors d’une récente rencontre avec son premier adjoint Pascal Claverie, le maire a réaffirmé son estime pour lui, soulignant qu’il l’avait choisi pour ce poste en 2020. Cependant, il a tenu à clarifier qu’il n’avait jamais désigné Claverie comme son successeur, malgré des rumeurs en ce sens.

Le maire a précisé qu’il avait déjà désigné Michel Garnier comme son dauphin, en raison de leur longue collaboration de 20 ans. « Michel connaît parfaitement les rouages de notre municipalité et je suis convaincu qu’il est le meilleur choix pour assurer la continuité des actions que nous avons engagées ».

Il a également souligné son désir de voir les projets importants en cours se poursuivre au-delà de son mandat sans laisser la mairie entre les mains de personnes qui pourraient avoir des objectifs contraires à ceux qu’il défend. « Je n’ai pas l’intention de laisser la mairie à quiconque sans préparation ni vision claire. Les réalisations des 25 dernières années sont reconnues par les Tarbais, qui m’ont réélu quatre fois. Il est essentiel que l’équipe qui me succédera puisse continuer ces efforts.  »

Le maire de Tarbes a exprimé son désir d’accompagner et de conseiller l’équipe qui lui succédera, tout en affirmant qu’il ne s’impliquera en aucun cas dans la gestion future de la municipalité. Il a souligné l’importance de laisser son successeur libre dans ses décisions.

Concernant Pascal Claverie, son premier adjoint, il a déploré d’apprendre par des rumeurs circulant que Pascal Claverie annonçait sa candidature à la mairie de Tarbes sans l’en informer au préalable.

Le maire a informé P.Claverie qu’il ne pourrait plus rester dans son rôle de premier adjoint et qu’il retirerait ses délégations avant le conseil municipal du 23 juin prochain. « Cela ne représente pas une révolution, mais une nécessité », a-t-il déclaré.

Le maire a également évoqué une prochaine annonce de M. Ducrocq, qui selon lui pourrait apporter une dynamique à Pascal Claverie. Il a reconnu avoir toujours eu de bonnes relations avec M.Ducrocq, qui n’a jamais eu de propos négatifs à son égard ou envers la municipalité actuelle. « Il sera un adversaire loyal », a-t-il ajouté en notant que la gestion d’une ville ne s’improvise pas et qu’il est essentiel de comprendre l’ampleur de la tâche, qui inclut la gestion d’une équipe de près de 1000 personnes et un budget de plus de 100 millions d’euros.

Cette déclaration reflète la volonté du maire de maintenir l’ordre et la cohérence au sein de son équipe, tout en respectant les ambitions de ses adjoints et en assurant une transition harmonieuse pour la municipalité.

Le maire de Tarbes a souligné l’importance de l’implication personnelle des élus dans la formulation et la mise en œuvre des propositions pour la ville. « Ce sont nous, en tant qu’élus, qui portons les initiatives, qui les accompagnons et qui veillons à leur réalisation, et non les services », a-t-il affirmé.

Il a également noté que M. Ducrocq semble avoir compris la complexité de la tâche qui l’attend et a reconnu que M. Claverie, en tant que premier adjoint, pourrait être un bon candidat à la mairie, avec Ducrocq à ses côtés. « Je prends acte de leur collaboration, mais il ne s’agit pas d’une guerre, c’est une offre faite aux Tarbaises et aux Tarbais et je m’engage à la respecter  », a-t-il déclaré, espérant que cela soit également le cas pour son entourage.

Le maire a fait le point sur sa relation avec Pascal Claverie, qu’il considère comme positive, malgré la difficulté de la délégation qu’il lui a confiée, notamment dans le contexte actuel de crise du commerce en centre-ville. « Nous faisons face à des défis comme dans toutes les villes, et malgré tous nos efforts pour dynamiser le commerce tarbais, nous constatons que cela ne suffit pas à garantir la pérennité des enseignes historiques. Mon cœur est lourd de voir certaines d’entre elles en difficulté  »

Il a rappelé que le commerce en ligne constitue l’une des principales menaces pour les commerces traditionnels, citant un chiffre d’affaires de 180 milliards d’euros pour le commerce en ligne en 2024. « C’est douloureux de constater notre impuissance face à cette situation, et il est évident que la tendance ne s’inversera pas rapidement », a-t-il ajouté.

Concernant les loyers, il a mentionné que bien que des efforts aient été faits pour les réduire pour certains commerces, l’idée que la ville devrait racheter des fonds de commerce pour les rénover et les relouer à bas prix est, selon lui, « une absurdité ». « Actuellement, les fonds de commerce n’ont plus de valeur, et nous devons être prudents dans nos investissements et nos décisions.

Le maire de Tarbes a exprimé son désaccord face aux suggestions selon lesquelles la mairie devrait acheter des fonds de commerce pour les rénover et les relouer. « Bien que l’idée de rénover soit séduisante, nous avons des investissements structurants plus cruciaux pour les Tarbaises et les Tarbais à prioriser avant de nous engager dans ce type d’acquisition », a-t-il souligné. Il a insisté sur la nécessité de ne pas faire de déclarations hâtives ou infondées à ce sujet.

En tant que maire, il se sent contraint de tirer des conséquences des comportements au sein de son équipe, qui deviennent parfois incompatibles avec l’engagement collectif. « Il y a des membres de mon équipe qui, à certains moments, font preuve de déloyauté envers la mairie et moi-même. Si je ne parviens pas à mettre un terme à ces comportements, je n’hésiterai pas à retirer les responsabilités qui leur ont été confiées », a-t-il averti.

Enfin il a souligné qu’il ne faut pas profiter des élections municipales pour remettre en question son autorité ou son rôle. « Je suis déterminé à aller jusqu’au bout de mon mandat, tant que la vie me le permettra », a-t-il conclu, affirmant ainsi son engagement envers la ville et ses habitants.

Nicole Lafourcade