Réactions après Tarbes-Bourgoin

Du côté des Berjalliens

La joie des Berjalliens, qui venaient de confirmer à Trélut leur maintien au terme de leur second succès en déplacement de la saison, contrastait avec la détresse des Tarbais qui venaient de subir une sixième défaite à Trélut pour leur dernière sortie.

Aurélien Diotallevi : C’était un peu notre finale à nous

L’entraîneur principal savourait ce succès qui assurait définitivement le maintien. « C’était un peu notre finale à nous. On a eu une saison très compliquée et on voulait vraiment s’imposer ici. Ça nous tenait vraiment à cœur de terminer par une victoire à l’extérieur et notamment à Tarbes où le club n’avait gagné qu’une seule fois vingt ans en arrière. Du coup le fait de terminer cette aventure sur une bonne note après une saison vraiment galère ça fait vraiment plaisir. C’était une saison épuisante où on a lutté jusqu’à la fin pour le maintien et de terminer comme ça, c’est super pour ce Groupe. »

Maxime Castant : On a commencé le match par le bon bout

Le talonneur qui a marqué le premier essai sur un ballon porté confirme la préméditation. « On avait fait une première partie du travail contre Rouen et on était venu chercher le maintien sans attendre les résultats des autres équipes. Tout le Groupe a répondu présent que ce soit les quinze premiers et les huit entrants. Le travail est fait et on est juste heureux parce qu’il y a les départs des historiques du club et qu’on laisse le club à sa place, ça fait un bien fou. » Bourgoin, au contraire des Tarbais, est rentré tout de suite dans la rencontre et il les a fait douter. « On a commencé le match par le bon bout. On a senti qu’ils avaient de l’envie mais ils ont fait pas mal de fautes de mains. Alors est-ce la pression du dernier match à domicile ou est-ce qu’on les a poussés à la faute, je ne sais pas trop ? Peut-être un mélange des deux ? Ce qui est sûr c’est qu’on a fait les choses pour les pousser à faire des fautes et ça plutôt bien fonctionné puisqu’on menait 21-0 à la 20^ème. Après ils ont eu un regain d’énergie mais on réattaque pied au plancher et on marque un essai juste après la mi-temps. » 

Du côté des Tarbais

Des Tarbais qui avaient plus la tête aux cotillons qu’à la rébellion. Malgré l’enjeu, les joueurs ont été laissés libre jusqu’à 17h00 puis la préparation mentale et l’échauffement n’ont pas été à la hauteur de l’enjeu. Sans aller jusqu’à se filer des baffes et se cogner la tête contre les murs et faire une entrée de Jubilé, il y a un monde. Les premiers punis sont les Tarbais qui se sont gâchés la Fête et ont terni l’image du club devant de nombreux supporters et invités. Ce match qui devait rester un souvenir plein de liesse et d’émotion, restera un souvenir plein de tristesse et de déception pour Irakli Mirtskhulava, Alexis Armary et Johan Paulet. Mais aussi pour Lionel Terré dont c’était le dernier match à Trélut comme Président. 

Nicolas Cabannes : Sans ballon c’est compliqué

Visiblement abattu, traits tirés, visage fermé, Nicolas Cabannes constate. « On manque des ballons sur des pénaltouches, on perd beaucoup de ballons au contact et à partir de là, c’est compliqué. »

Lionel Terré : On a pensé aux flonflons au lieu de faire la guerre pour se maintenir

A la fin du match Tarbes, qui devait prendre a minima un point de bonus défensif pour se maintenir, n’était plus maître de son destin. Le Président Terré qui espérait que ce dernier match, devant de nombreux supporters et des invités d’honneur, se terminerait en apothéose, était profondément déçu. « Je suis triste quand je vois l’effort qu’il y a eu pour faire venir du monde au stade et qu’on n’est pas récompensé. On n’est pas digne, cette saison, des efforts que font les dirigeants et on n’est pas digne de l’évènement. » Pour l’ancien demi-de-mêlée les joueurs tarbais n’ont pas répondu présent : « Quand tu n’as pas envie la sanction est immédiate. J’ai le sentiment que le moins mauvais a gagné. Nous, on a pensé aux flonflons et aux cotillons au lieu de faire la guerre pour se maintenir. On s’est trompé d’objectif qui était avant tout le maintien. Il fallait prendre un point et on a pris 30 points chez nous (sic). »

Mathieu Soufflet : On n’y était pas, c’était très bizarre

Le Gersois, après des débuts sur le banc, finit la saison dans la peau d’un titulaire à part entière et sera bien là l’année prochaine. « On n’y était pas, est-ce la pression, l’émotion de l’évènement, avec les départs, les anciens qui arrêtaient comme Alexis et Irakli, c’était très bizarre. On n’a pas su entrer dans le match. » Privés de ballons les Tarbais n’ont jamais pu se mettre dans le rythme. « D’entrée on a raté des touches et on sait très bien que quand on ne rentre pas bien dans nos matchs, c’est parce qu’on n’y est pas mentalement. Après, ça a été très dur de s’y remettre, avec une mauvaise conquête et des en-avant de partout. Je ne sais pas ce qu’on avait mais on n’a pas tenu un ballon. On voulait terminer par une victoire et finir comme ça c’est triste. Maintenant il va falloir attendre les résultats des autres. »  

Propos recueillis par Jean-Jacques Lasserre