Insertion sociale et professionnelle : Le rôle des 15 heures d’activités dans la réforme du RSA

Depuis le 1er janvier 2025, la réforme du Revenu de solidarité active (RSA) a introduit des changements significatifs pour les bénéficiaires. Désormais, tous les allocataires du RSA sont automatiquement inscrits à France Travail et doivent signer un contrat d’engagement. Ce contrat peut inclure de 15 à 20 heures d’activités hebdomadaires, visant à favoriser leur insertion sociale et professionnelle.

Quelles sont ces activités ?
Les activités prévues dans le cadre du contrat d’engagement peuvent varier. Elles incluent des entretiens, des formations, des stages ou des immersions en entreprise. L’objectif est de fournir aux bénéficiaires les compétences et l’expérience nécessaires pour réintégrer le marché du travail.

Pourquoi ces 15 heures ?
Ces 15 heures d’activités ne sont pas une condition pour recevoir l’allocation RSA, mais elles font partie intégrante du contrat d’engagement co-construit entre le bénéficiaire et l’organisme référent. L’idée est de créer un parcours personnalisé qui répond aux besoins spécifiques de chaque individu, tout en renforçant leur confiance en eux et leur capacité à agir.

Les premiers résultats
En 2024, plus de 70 000 personnes dans 49 départements ont déjà bénéficié de cet accompagnement rénové. Les résultats sont prometteurs : environ 54 % des allocataires ayant suivi ce programme ont trouvé un emploi, dont la moitié un emploi durable. Cependant, l’objectif des 15 à 20 heures d’activités suscite des débats, notamment en raison de la contrainte administrative de traçabilité et de son impact sur la relation de confiance avec les bénéficiaires.

Un coût non négligeable
Le coût moyen de cet accompagnement renforcé varie entre 600 et 1 200 euros par allocataire, et peut atteindre jusqu’à 4 000 euros pour des publics rencontrant des problématiques spécifiques. Malgré ces coûts, les bénéfices en termes de réinsertion et de renforcement de la confiance en soi sont souvent observés chez les bénéficiaires.

La réforme du RSA et l’introduction des 15 heures d’activités hebdomadaires représentent un effort significatif pour améliorer l’insertion sociale et professionnelle des allocataires. Bien que des défis subsistent, les premiers résultats montrent des signes positifs d’une meilleure intégration des bénéficiaires dans le marché du travail.