François Bayrou à Matignon : Défis et perspectives après la dégradation de la note par Moody’s
L’agence de notation Moody’s a abaissé la note souveraine de la France de Aa2 à Aa3, citant la fragmentation politique du pays comme un obstacle majeur au rétablissement rapide des finances publiques. Cette décision intervient peu après la nomination de François Bayrou comme Premier ministre, succédant à Michel Barnier dont le gouvernement a été censuré.
Moody’s a exprimé des inquiétudes quant à la capacité de la France à réduire son déficit budgétaire et à stabiliser sa dette publique. L’agence anticipe un déficit public stagnant à 6,3% du PIB en 2025, et toujours à 5,2% en 2027. En conséquence, la dette publique pourrait passer de 113,3% du PIB en 2024 à environ 120% en 2027.
La situation politique actuelle en France, marquée par une dissolution de l’Assemblée nationale et une fragmentation politique croissante, complique la mise en œuvre de réformes budgétaires significatives. Moody’s estime que les finances publiques françaises seront "considérablement plus faibles" dans les trois prochaines années que prévu initialement.
Le ministre de l’Économie et des Finances démissionnaire , Antoine Armand, a pris acte de cette dégradation et a souligné que la nomination de François Bayrou apportait une réponse explicite aux inquiétudes de l’agence de notation. François Bayrou, lors de sa passation de pouvoir avec Michel Barnier, a promis de ne rien cacher, de ne rien négliger et de ne rien laisser de côté face à cette situation héritée de décennies entières.
La dégradation de la note souveraine de la France par Moody’s met en lumière les défis économiques et politiques auxquels le pays est confronté. La fragmentation politique actuelle complique la mise en œuvre de réformes nécessaires pour stabiliser les finances publiques et réduire la dette. Le nouveau gouvernement devra faire preuve de détermination et de transparence pour relever ces défis et restaurer la confiance des agences de notation et des marchés financiers.