Collectivités en danger : vers une mobilisation générale

La situation se dégrade, il faut agir ensemble !

Suite aux annonces gouvernementales concernant la baisse drastique de 5 milliards d’euros d’économies demandées aux collectivités sans compter le fond vert (3 milliards), tout cela va avoir un impact terrible sur le fonctionnement des services et sur l’organisation, mais également sur le service aux usagers, a déclaré Gilles Haurie responsable de la coordination syndicale CSD, (CGT) lors de la conférence de presse de ce jour. Il demande une action collective avec les élus.

« Aujourd’hui, nous devons supporter le désengagement de l’Etat qui ne permet plus aux collectivités de répondre convenablement aux besoins du service public. Cela met également les élus en difficulté, ils doivent faire comme ils peuvent avec cette baisse de subventions.

Nous sommes ravis quand les élus rejoignent nos propos, mais dans le même temps que font-ils ?

Nous leur proposons de se retrouver et voir ce que nous pouvons faire ensemble pour ne pas accepter ce plan d’austérité.Cet impact va être répercuté sur les usagers avec un service de qualité diminué », explique le responsable de la coordination syndicale CSD.

75% des investissements dans une ville sont réalisés par les collectivités et cela va être dévastateur pour les entreprises locales.

Gilles Haurie poursuit : « A la mairie de Tarbes, il pourrait y avoir 80 CDD qui ne seraient pas renouvelés. Nous manquons déjà de personnels dans plusieurs services tels que des chefs de service et des agents, l’impact est très fort. De plus, nous avons un personnel où on avoisine 50 ans de moyenne d’âge. Nos métiers ne sont plus attractifs, ils sont précaires et dévalorisés, ils n’attirent plus les jeunes. Chez nous, un ingénieur qui débute sa carrière touche 1600€ par mois, 30% des agents sont sous contrat ».

Du côté du SYMAT, Olivier Escot-Sep (syndicats territoriaux CGT) explique : « Sont proposés des emplois précaires avec des contrats courts. Pour les besoins du service, certains ripeurs sont appelés aujourd’hui pour demain, les gens se démotivent, il y a des démissions, des indisponibilités etc. »

Gilles Haurie tire la sonnette d’alarme : « La situation est inquiétante avec une forte dégradation des conditions de travail et ça va être compliqué pour la suite, il faut agir ensemble ».

Nicole Lafourcade