Stado-TPR : Alerte Rouge Relégation
A quelques jours de la confrontation à hauts risques contre Marcq-en-Barœul qui le devance au goal-average au classement, Tarbes se retrouve dernier de la Nationale. Une première depuis la création de la Division il y a quatre ans. Plutôt avant dernier à la treizième place, synonyme de Barrage de maintien sur le terrain du finaliste de Nationale 2, suite au Forfait Général d’Hyères-Carqueiranne qui occupe la dernière place.
Sur la corde raide depuis la création de la Nationale
Une situation qui est en adéquation avec les classements antérieurs où les Tarbais n’ont pu faire mieux que 9ème et deux fois 10ème et qui ont frisé la relégation la saison dernière en terminant 12ème, sauvés du Barrage par le Forfait de Blagnac classé dernier. Depuis la création de la Nationale le Budget tarbais n’a jamais cessé de baisser alors que tous les budgets des autres clubs étaient en augmentation, ce qui explique cette régression. Seules exceptions, celles des Promus Vienne et Langon qui ont conservé leurs statuts Amateurs. Les autres Promus, Périgueux et Marcq-en-Barœul ont presque le double du Budget de Tarbes. Le match contre Marcq-en-Barœul s’avère vital face à un adversaire direct car une défaite serait catastrophique, tant sportivement qu’en termes d’images. Ce qui rejaillirait sur les entrées et le partenariat et mettrait le club en difficultés financières.
Un déficit de puissance flagrant
Au-delà de la lourde défaite à Chambéry (45-10), où Narbonne a également lourdement chuté (37-18) en encaissant cinq essais, ce qui inquiète c’est la manière. Les Tarbais se sont fait défoncer sur les ballons portés sur lesquels ils ont concédé quatre des six essais. Une nouvelle fois le manque de puissance des avants bigourdans s’est fait ressentir même si la mêlée n’a pas explosé. Les Savoyards ont avancé sur chaque impact et les attaquants tarbais ont reculé systématiquement au contact. Un déficit de puissance physique flagrant qui handicape les Tarbais, contre les équipes plus denses physiquement, que ce soit en défense ou en attaque. Et Chambéry, comme Rouen, possède des joueurs lourds et puissants devant. Les quatre premières lignes savoyardes accusaient 484 kg contre 473 kg avec quatre secondes et troisièmes lignes de 124 kg, 123 kilos, 117 kg et 114 kg contre un seconde ligne et un troisième ligne de 115 kg… De plus la conquête, une nouvelle fois, a laissé à désirer, surtout en touche avec des lancers pas droits ou perdus. Les trois-quarts ont essayé d’envoyer du jeu sur les rares ballons qu’ils ont eu à jouer mais ils ont eu du mal à se défaire d’une défense agressive et bien en place qui les mettait sur le reculoir, sauf à deux ou trois occasions comme sur une superbe percée d’Artaud mal négociée dans les 22 mètres des Savoyards. L’essai de Rawaca vient d’une pénalité à cinq mètres, jouée à la main et en fin de rencontre, le Fidjien aussi franchi la ligne dans les mêmes circonstances mais l’arbitre a refusé l’essai. Avec un peu plus de maîtrise sur les ballons portés et un peu plus de réussite le score aurait pu être moins lourd.
Absence d’un vrai N°5 et d’un second N°8
Tarbes, contrairement aux autres équipes n’a pas de vrai N°5, à part Joeli Matalaweru (122 kg), mais le Fidjien n’arrive pas à s’imposer. Baptiste Peytavi (115 kg) est plutôt un N° 4 qui joue au poste 5. Les autre secondes lignes, Léo Saint-Guilhem (105 kg), Léo Estaque (110 kg) et Mathieu Soufflet (108 kg), sont surtout des troisièmes lignes. De plus le Stado n’a qu’un gros N°8, Félipe Manu (115 kg) mais qui va sur ses 40 ans… Les autres troisièmes lignes pèsent moins de 105 kg ! L’hiver, avec ses terrains lourds, même si plusieurs clubs jouent sur du synthétique, risque d’être difficile, car la force des Tarbais c’est leur vitesse à condition que les ballons soient bons à jouer. Ce qui n’est pas le cas avec une conquête approximative.
Jean-Jacques Lasserre