Procédure interminable pour les salariés de Toupnot : six ans de lutte
Ce mercredi, la cour d’appel de Pau a examiné deux volets de l’affaire Toupnot, une procédure qui continue de retarder l’examen du fond du dossier. Philippe Combes, ancien délégué syndical CGT de l’entreprise Toupnot, exprime son épuisement face à cette situation : "9 janvier 2019, 9 janvier 2025. Six ans déjà de procédure, il faut que ça s’arrête."
L’incendie de l’entreprise Toupnot, survenu le 9 janvier 2019, a marqué le début d’une longue bataille judiciaire pour les salariés. Le conseil des Prud’hommes de Tarbes s’étant déclaré incompétent dans deux volets de l’affaire, la cour d’appel de Pau a été saisie pour régler ces problématiques. Huit salariés protégés, anciens titulaires de mandats de représentations du personnel, et 45 autres salariés demandent une indemnisation spécifique, estimant que l’employeur a violé son obligation de sécurité.
Me Élise Brand, avocate des salariés de Toupnot, accuse le groupe Cofigeo de tenter de noyer le dossier dans les procédures et de soulever tous les moyens possibles pour éviter de rendre des comptes. Elle déplore également le manque de loyauté de l’employeur et de ses avocats, qui n’ont pas souhaité commenter l’audience.
Philippe Combes souligne l’importance des fonds publics reçus par Toupnot à l’époque et critique le ministre d l’époque Bruno Le Maire pour ne pas avoir pris des mesures plus drastiques lorsque Cofigeo a refusé de reconstruire l’usine. "Il va falloir que Cofigeo passe à la caisse," déclare-t-il, en référence aux aides publiques reçues par l’entreprise.
Les salariés de Toupnot, épuisés par six ans de procédure, espèrent enfin obtenir justice et réparation pour les préjudices subis. La date du délibéré est fixée au 9 janvier 2025, marquant une étape cruciale dans cette affaire qui a déjà duré bien trop longtemps.