Violences en prison : Un surveillant condamné à Tarbes

Le 22 octobre 2024, un surveillant pénitentiaire de la maison d’arrêt de Tarbes a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour des violences sur un détenu. L’incident, survenu le 2 mars 2024, a eu lieu dans la cellule 130, tristement célèbre pour être le théâtre d’exactions sur les prisonniers.

L’affaire a été révélée par le contrôleur général des lieux de privation de liberté, qui a dénoncé les conditions de détention indignes et les violences systémiques dans cette cellule. Le surveillant, âgé de 40 ans, a été jugé au tribunal de Tarbes, où il a tenté de justifier ses actes en expliquant qu’il voulait régler un différend personnel avec le détenu.

Le conflit a débuté lorsqu’un message avec des petits cœurs a été envoyé à une surveillante, sœur du surveillant mis en cause. Surnommée “Shakira”, cette surveillante était au centre de rumeurs concernant des relations avec des détenus. Le surveillant a admis avoir voulu “régler ça tout seul” en ayant une “conversation entre bonhommes”. Cependant, les images de vidéosurveillance ont montré qu’il avait poussé le détenu jusqu’à la cellule 130 et l’avait agressé.

Lors du procès, le tribunal a confronté le surveillant aux preuves vidéo et au rapport médical du détenu, qu’il n’a pas pu justifier. Cette condamnation à du sursis est perçue comme un avertissement, soulignant la nécessité de réformer les pratiques au sein de la maison d’arrêt de Tarbes pour garantir des conditions de détention respectueuses des droits humains.