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Retour sur TPR-Albi

dimanche 6 octobre 2024 par Rédaction

Si près, si loin…

Cette fois le public tarbais avait répondu bien présent mais cela n’a pas suffit pour renverser le match avec huit points laissés au pied contre six à Albi, mais surtout un essai tout fait entre les poteaux vendangés par une faute de main d’un fidjien (un comble…) et deux essais refusés. L’un parce que l’arbitre aurait gêné le défenseur sur l’essai de Salman (47ème) et l’autre parce que Lamothe aurait marqué en deux temps. Deux fautes surtout la première qui n’est pas du tout évidente à la vidéo. S’il est de coutume que les arbitres donnent une mêlée à l’attaque sur une passe déviée comme M. Guatelli l’a fait pour Albi, nous n’avons pas souvenir d’un essai refusé parce l’attaquant avait choisi la zone arbitre. Dans ce cas autant légiférer et interdire de jouer dans la zone arbitre qui est régulièrement et délibérément choisie par tous les attaquants du monde du rugby.

Une conquête défaillante mais des occasions

Pour autant les Tarbais ont offert le bâton pour se faire battre en perdant encore de trop nombreux ballons en touche, en mêlée, dont un sur poussée, dans les rucks et même sur les ballons portés… Les jeunes tarbais, qui enchaînent les matchs contre des « gros packs », semblent avoir perdu de leur fraicheur physique, avec des placages manqués, des mauvais choix sur les mêlées. Alors que la mêlée bigourdane était en difficulté, il aurait fallu éjecter le ballon rapidement pour échapper à la double poussée albigeoise et éviter de prendre une pénalité ou de jouer sous pression. Malgré tout cette défaite est rageante, car Tarbes a marqué un essai de 100 mètres à dix passes contre un essai à zéro passe sur un rebond heureux et s’est vu deux essais refusés coup sur coup (46ème et 48ème). Tarbes a aussi longuement pilonné la ligne albigeoise pendant près de cinq minutes en fin de rencontre alors que les Tarnais ont eu beaucoup moins d’occasions de marquer.

Le coup de la pièce et ses enjeux financiers

Albi, qui se dit lésé depuis son élimination en demi-finale controversée contre Rouen en 2019 et ses éliminations à répétition en demi-finales ou comme la saison dernière en Barrages, s’est de nouveau plaint de l’arbitrage du week-end dernier contre Rouen. Mathieu Bonello, sous le coup d’une suspension pour avoir interpellé M. Samora à la fin de la rencontre, a suivi le match des petites tribunes : « J’ai parlé, fort sûrement mais je n’ai pas porté d’insultes ou de mots graves, je lui ai expliqué ce que j’avais pensé… » Le Manager tarnais s’est ensuite longuement épanché dans « Le Mag Sport » sur le thème « La pièce tombe rarement du côté d’Albi » dénonçant les faits d’arbitrages incohérents : « Il faut dire stop. » Or cette fois la pièce est bien tombée du côté des Albigeois… Le plus grave, c’est que la pièce tombe, sur une décision arbitrale, pour la troisième fois de suite du côté des adversaires des Tarbais (Narbonne, Suresnes, Albi) qui ont une plus grande puissance financière qu’eux. Mais les enjeux financiers sont terribles aussi pour les petits budgets comme Tarbes qui se bride au niveau du recrutement et des jokers médicaux pour rester dans les clous financièrement. Car comme le dit Mathieu Bonello : « Il faut le trouver cet argent-là, il y a des gens qui, chaque année depuis 7 / 8 ans, mettent beaucoup… » Tarbes, qui a un budget inférieur de 2 M€ à celui des Albigeois, peine à trouver des nouveaux partenaires et si les recettes des hospitalités baissent par rapport aux résultats le club aura de la peine à boucler son budget minimaliste.

Roulement ou pas

C’est là aussi affaire de longueur d’effectif et donc de budget. Faire tourner permet de régénérer moralement et physiquement les joueurs et surtout de créer de la concurrence, de l’émulation et de la cohésion au sein d’un Groupe. C’est le credo de beaucoup d’entraîneurs et c’est celui de Mathieu Bonello qui a déjà utilisé trente-sept joueurs en comptant Tarbes et qui, à chaque match, fait tourner et fait des rotations. Seul l’arrière Dospital a disputé les six matchs comme titulaire, le troisième ligne capitaine Meka et le N°8 Jarreau ont été titularisés à cinq reprises, le seconde ligne Kpoku, le talonneur Venter, le pilier De Clercq ont joué six rencontres, dont cinq comme titulaires et le seconde ligne Horvat cinq dont quatre dans le XV de départ. Tous les autres ont tourné ou ont fait des rotations. Contre Tarbes Albi avait procédé à sept changements avec les entrées de Clergue, Naqiri, Avignaret, Courties, Jarreau, Mercadier, Chauvet et à quatre rotations Olender/Pisano, Ponsole/Camon, De Klerk/De Clercq, Pindor/Soave. Le tout sans que ça nuise au rendement de l’équipe qui change d’un tiers à chaque rencontre.

Jean-Jacques Lasserre