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Toupnot : Colère des salariés condamnés à payer 27 000€ au groupe COFIGEO !

samedi 28 septembre 2024 par Rédaction

Suite à la décision du conseil de prud’hommes de Tarbes, Philippe Combes, représentant les salariés de l’entreprise Toupnot, et leur avocate Elise Brand se sont adressés à la presse ce samedi midi.

Pour rappel, la société Toupnot avait été créée à Lourdes par Paul Toupnot en 1932 qui commercialisait et produisait principalement les corned-beef et des plats cuisinés.

L’entreprise familiale a été reprise par la fille, son mari puis par leur petit fils Pierre Franco.

En 2007, la société Toupnot rencontre des difficultés économiques conséquentes : 4 millions de pertes sur 4 ans, donc de 2007 à 2010.

Le 1er juin 2010, Arnauld De Sartre rejoint la société en qualité de directeur général, il deviendra actionnaire de la société au même titre que le groupe COFIGEO.

Dans la nuit du 9 janvier 2019, le site Toupnot, à Lourdes, est victime d’un incendie où la quasi-totalité de l’usine sera détruite, l’activité de production est donc arrêtée. Un mois après, c’est la douche froide pour les salariés de Toupnot puisque le groupe Cofigeo souhaite fermer le site.

Débute alors un long combat pour les 72 salariés qui sollicitent l’aide des politiques (au niveau local, départemental, régional et national ). Tous sont favorables à un maintien de l’activité. En avril, Cofigeo s’engage à reconstruire l’usine avec l’argent de l’assurance, estimée à 22 millions d’euros, et à conserver 50 des 72 salariés. Les mois passent, les salariés restent toujours mobilisés malgré une activité pratiquement à l’arrêt depuis l’incendie.

Pourtant tout donnait lieu à croire qu’une relance et une reconstruction de l’usine allait se faire. Lors d’une rencontre en préfecture, Cofigéo avait la volonté avec l’argent de l’assurance de remonter l’usine et de garder sur une question qui n’a pas été plaidée les employés plus 15. Promesses n’ont jamais été tenues. Pourtant le groupe Cofigéo a touché l’argent de l’assurance.. Pour les salariés, un long combat commence.

Après une première audience au tribunal des prud’hommes en 2023 qui a été reportée au bout d’une vingtaine de minutes, une deuxième audience s’est déroulée le 4 avril dernier pendant près de 3 heures.

 La décision du conseil des prud’hommes est tombée et c’est la douche froide pour les salariés qui se voient non seulement déboutés de leurs demandes d’indemnisation mais qui sont également condamnés à verser 27 000 euros au Groupe Cofigéo. Un nouveau coup dur pour les employés.

Elise Brand est époustouflée. En 30 ans de carrière, elle n’a jamais vu ça : perdre sur une question qui n’a pas été plaidée. « On ne s’attendait pas à ce que le conseil des prud’hommes décide de condamner les salariés à payer le groupe Cofigéo à hauteur de 27 000 € pour ses frais. Nous ne lâcherons pas »

Pour les salariés c’est une épée de Damoclès de plus, le sort s’acharne sur eux.

Le 6 novembre prochain les salariés ont rendez-vous devant la cour d’Appel de Pau à 14 heures.

Nicole Lafourcade