La position de Michel Pélieu sur la concurrence aéroportuaire : Une vision équilibrée pour les Hautes-Pyrénées et le Béarn

Avec l’annonce de la suspension de la ligne Transavia entre Pau et Paris-Orly, le débat sur l’accessibilité aérienne entre les différentes régions des Pyrénées s’intensifie. Michel Pélieu, président du conseil départemental des Hautes-Pyrénées, défend une position claire : la ligne Tarbes-Lourdes-Pyrénées (TLP) ne doit pas être remise en question. Son argumentation repose sur des éléments économiques, logistiques et de complémentarité régionale.

Une concurrence équitable
La décision de Transavia de réduire ses vols vers Pau est révélatrice des défis auxquels la ligne doit faire face. Avec une chute de fréquentation de 47 % au cours des premiers mois de 2024, cette liaison semble de moins en moins attractive pour les usagers. Pélieu souligne que la véritable concurrence ne vient pas de Tarbes, mais du TGV. En effet, avec des temps de trajet compétitifs, de nombreux voyageurs préfèrent le train. Les Palois, avec leurs liaisons vers Paris-Charles de Gaulle, disposent d’une accessibilité satisfaisante, ce qui renforce l’argument de l’élu bigourdan : "Il n’y a pas de raison de remettre en question la ligne Tarbes-Orly."

Un investissement rentable pour le Territoire
La ligne TLP bénéficie d’un financement public substantiel, garantissant son existence avec deux rotations quotidiennes. Pélieu rappelle que cet investissement est un levier pour le développement économique local. "On pose 3 pour obtenir 10", déclare-t-il, mettant en avant les retombées économiques pour le territoire. Les 590 000 usagers de TLP en 2023 sont un indicateur du succès de cette ligne, qui attire des milliers de visiteurs, stimulant ainsi l’économie locale.

Une main tendue vers le Béarn
Michel Pélieu ne se contente pas de défendre TLP. Il propose une approche collaborative avec le Béarn, en évoquant une obligation de service public (OSP) commune. Cette initiative viserait à garantir des rotations supplémentaires entre Tarbes et Pau, favorisant ainsi une meilleure connectivité entre les deux aéroports. En période électorale, ces discussions ont été mises en suspens, mais l’appel à une coopération reste fort. "Encore faut-il que tous souhaitent s’engager", souligne Pélieu, insistant sur l’importance d’une vision régionale unifiée.

Position fondée sur une analyse pragmatique
La position de Michel Pélieu sur la question des liaisons aériennes entre Pau et Tarbes est fondée sur une analyse pragmatique des dynamiques de transport. Alors que la liaison entre Pau et Paris-Orly s’affaiblit, l’aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées se révèle être un atout stratégique pour le développement des Hautes-Pyrénées. En plaçant l’accent sur la complémentarité et la coopération, Pélieu offre une vision qui pourrait bénéficier à l’ensemble des acteurs locaux, tant en termes de mobilité qu’en termes de développement économique. Dans ce contexte, il est essentiel que les élus béarnais et bigourdans travaillent ensemble pour assurer la pérennité et l’efficacité de leurs liaisons aériennes.