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Retour sur Hyères Carqueiranne-Tarbes

lundi 13 novembre 2023 par Rédaction

Gueule de bois et incompréhension

Après le non match à Hyères, notamment en première mi-temps, la sensation est comparable à une gueule de bois avec un goût nauséeux à la vue du score face à un concurrent direct pour le maintien. Avec en prime un sentiment d’incompréhension, de démission collective, face à un adversaire direct de même calibre, du côté des supporters du Stado-TPR.

Une fois de plus les Tarbais sont retombés dans tous leurs travers, sorties de camps ratées, fautes techniques, jeu stérile devant la défense, incapacité à marquer dans les temps forts, avec en sus une mêlée et un pack sur le reculoir pendant les quarante premières minutes. Compte tenu de la qualité du huit de départ, ça ressemble plus à une défaillance collective qu’individuelle.

Les Tarbais ont failli dans l’engagement, pris à la gorge d’entrée, ils ont subi dans pratiquement tous les secteurs du jeu. C’est un comportement incompréhensible, dans un sport de combat comme le rugby où l’engagement est fondamental. C’est d’autant plus incompréhensible, qu’à part les absences de Duny (sélection militaire), d’Armary (genou), de Rolland et Manu (en reprise), le staff alignait ses meilleurs joueurs du moment, dont vingt des vainqueurs de Narbonne. Avec en prime le retour de Bousquet, une des pièces maîtresses du pack bigourdan.

Les Tarbais, mis en confiance par leur victoire contre Narbonne, ont peut-être sous estimé leurs adversaires. D’autant que les Narbonnais s’étaient imposés la veille à Bourg-en-Bresse. Un sentiment de supériorité traduit par une pénalité non tentée en début de match et la pénaltouche perdue. A la mi-temps, le match était déjà plié avec bonus offensif à la clé 24-0.

La remontée de bretelles présidentielle dans les vestiaires et la rentrée au complet du banc (45ème et 49ème) allaient changer un peu la physionomie du match, sans arriver toutefois à concrétiser au tableau d’affichage. Maigre consolation Tarbes remportait la seconde période 7-5 en concédant un essai sur une action confuse et litigieuse.

Le passage concluant de William Pees à l’ouverture, (poste qu’il n’avait plus occupé depuis deux ans), après la sortie d’Anthony Fuertes, sur blessure, pourrait être une solution à court terme. Sa solidité défensive et la longueur du pied du Béarnais sont des atouts par rapport à Anthony Fuertes ou à Mathieu Berbizier, beaucoup moins physiques. D’autant que la blessure d’Anthony Méric met entre parenthèses la solution Thibault Dulucq. Les buteurs ne manquent pas avec Mathieu Berbizier (le plus régulier), Thibaut Trotta, William Pees mais aussi Thibault Dulucq et Mickaël Thébault et d’autres…

Contre Carcassonne, avec la crainte de prendre une dérouillée à Trélut, les joueurs devraient être prêts au combat, comme ils l’ont été contre Bourgoin, Périgueux et Bourg-en-Bresse, après les grosses déconvenues contre Nice, à Albi et à Vienne. Ce sera certainement sans Anthony Fuertes (ischios), sans Anthony Méric (cheville) et sans Antoine Bousquet (épaule). Le Président devait rencontrer son staff et ses joueurs ce lundi matin à Trélut.

Jean-Jacques Lasserre