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AG SASP LT65

jeudi 5 janvier 2023 par Rédaction

Lionel Terré dénonce les promesses non tenues et menace de démissionner !

Le Président, a dénoncé le non respect, par certains partenaires, des engagements pris lors d’une réunion organisée par Gérard Trémège, avec Michel Pélieu et les principaux partenaires, pour monter un budget prévisionnel de 2 M€, (une bagatelle par rapport aux 6 M€ de Valence-Romans). Si la Mairie de Tarbes et le Conseil Départemental, sollicités pour développer le Centre de Formation, ont tenu leurs engagements, certains partenaires qui s’étaient engagés, n’ont pas tenu parole et traînent des pieds pour tenir leurs promesses. D’où le coup de semonce du Président qui menace de convoquer une Assemblée Générale Extraordinaire pour remettre sa démission, si les promesses, faites lors de cette réunion à la Mairie, ne sont pas tenues.

Remerciements

Pourtant cette Assemblée Générale Ordinaire de la SASP LT65, qui s’est tenue hier mercredi 4 janvier, avait plutôt bien commencé. D’abord avec les remerciements du Président Terré, aux actionnaires présents, à l’ensemble des bénévoles et des salariés du club, à Stéphane Ducos et Jean-Charles Laran, les responsables du Centre de Formation et aux éducateurs qui forment les jeunes qui alimentent l’équipe première. Lionel Terré a aussi mis en exergue le rôle et le soutien de Bruno Larroux et de Michel Ridoux, dans la conduite du club et les relations avec la Fédération. Lionel Terré, qui veut rester neutre par rapport aux évènements intervenus à la FFR, a souligné son rôle financier important lors de la crise du Covid pour soutenir les clubs. Le Président s’est aussi félicité du rapprochement entre l’Association, le Centre de Formation et la SASP, qui travaillent la main depuis sa prise fonction, il y a cinq ans. Puis le Président est passé à l’Ordre du Jour, avec la présentation de l’activité sportive de la saison dernière, avec une honorable neuvième place avec l’avant dernier budget de Nationale. Après un bon début de saison malgré un effectif réduit l’équipe, minée par les blessures, avait connu un hiver difficile, avec les jeunes du club, avant de se reprendre au Printemps et de battre les meilleures équipes du championnat à Trélut. Des jeunes qui ont beaucoup progressé et sur lesquels le club s’est appuyé cette saison pour construire un effectif un peu plus dense que celui de l’an dernier. Dans le staff, Romain Terrain a remplacé Stéphane Ducos auprès de Fabien Fortassin et Rémi Pourtau s’occupe à plein temps du physique.

Des comptes validés mais un public à la baisse

Ensuite le Président est passé à l’examen de la partie financière de la saison en cours avec des comptes envoyés à la Fédé fin octobre. « A ce jour la Fédé ne nous a pas rendu de verdict officiel mais nous avons appris que nos comptes avaient été validés. Nous n’avons pas de souci particulier par rapport à ça », a rassuré Lionel Terré. La saison dernière le club avait présenté un budget prévisionnel, hors Association, de 1,65 M€ qui avait été équilibré. Un budget nettement insuffisant pour un club de la dimension historique de Tarbes dans une Ville qui n’a rien à envier économiquement à Aurillac ou à Mont-de-Marsan, qui évoluent en Pro D2. « On ne peut pas se contenter de ce budget là », constate amèrement Lionel Terré. « J’étais plein d’envie et d’enthousiasme mais ramer à contre courant, ça commence vraiment à me peser. » D’autant que le partenariat n’est pas le seul en cause. Le public a largement sa part dans les difficultés à monter un budget en adéquation avec le passé rugbystique du club. La part, des abonnements, des entrées payantes et des buvettes, est en baisse de 150 000 euros par rapport à des prévisions minimalistes. A cela, s’ajoutent les 300 000 euros de promesses de partenariat non tenues à ce jour, sur les 1,1 M€ promis. Ce qui explique que Tarbes, au contraire d’autres équipes, ne peut pas se payer le luxe d’avoir un troisième talonneur ou de remplacer des joueurs blessés de longue durée. Des économies de bout de chandelles sont réalisées à tous les niveaux et nuisent au développement du club qui fonctionne a minima avec un seul commercial. « On rabote sur tout mais est-ce la bonne solution » demande Lionel Terré. Malgré cette rigueur économique, qui permet au club de ne pas dépenser plus qu’il ne gagne et de rester dans les clous financièrement, le Stado stagne. Heureusement, il reste des partenaires fidèles, toujours les mêmes, qui mettent la main à la poche années après années mais qui risquent de se lasser. Lionel Terré a remercié publiquement les entreprises Lacave, Barcos et Gallego, les partenaires historiques qui restent fidèles et qui ont sauvé le club à plusieurs reprises ces dernières années.

Le Centre de Formation Labellisé pérennisé

Ce qui hérisse Lionel Terré, ce sont les 300 000 euros promis, que quelques entreprises historiques, n’ont pas encore versé. Le Président tire la sonnette d’alarme et avertit. « Si on ne boucle pas, c’est la rétrogradation ! C’est là, où ça devient usant. » C’est d’autant plus rageant que Lionel Terré avait tout fait pour rallier la Mairie à sa cause pour obtenir un budget de 2 M€ à l’issue d’une réunion avec les principaux partenaires. Le Centre de Formation Labellisé a pu être mis en place avec 60 000 euros de la Mairie, 20 000 euros du Département et 20 000 euros de Christophe Pontens (Oxygène Intérim) pour répondre au Cahier des Charges de la FFR. « C’est acté dans le marbre pour les années futures » se réjouit le Président qui remercie particulièrement Gérard Trémège de son engagement en faveur du club et de la Formation, qui est l’avenir du rugby à Tarbes et dans le Département.

Si les engagements ne sont pas tenus je partirai

Par contre le Président n’a pas digéré l’attitude de certains partenaires. « En revanche, au niveau des partenaires privés, il y a des engagements qui, à ce jour, ne sont pas tenus. Pour moi, c’est très clair. Ce sera ma dernière saison. Je terminerai la saison si les engagements sont tenus. S’ils ne sont pas tenus je ne finirai pas la saison. Je ne veux pas être le seul à assumer les engagements qui ont été pris dans le bureau de M. le Maire et qui n’ont pas été assumés pour un montant de 300 000 euros. » Les excuses ne manquent pas, Covid, Ukraine, Prix de l’énergie mais tous les autres clubs ont des budgets à la hausse avec des partenaires qui sont confrontés aux mêmes problèmes. Surtout que l’un des partenaires, qui rechignerait à tenir ses promesses, travaillerait dans un des secteurs qui a le plus profité de la crise du Covid.  « Si je n’ai pas des garanties dans un mois, par rapport aux engagements, je dirai Qui, Quand, Comment. Autrement, ce serait trop facile. Pour ma part, j’ai honoré tous mes engagements et même au-delà. Beaucoup ont honoré leurs engagements plus que de raison et les Collectivités ont joué le jeu. Pour l’instant le club est pris en otage pour des choses qui ne le concernent pas. »

Je ne me battrai contre des moulins à vent

Un Lionel Terré qui en a gros sur le cœur de voir son club stagner alors que d’autres, comme Dax, aux moyens équivalents, domine la Nationale. « Je suis là pour entraîner les gens et fédérer. Soit j’ai des réponses et les gens tiennent leurs engagements, soit je convoquerai une Assemblée Générale Extraordinaire pour dire ; je vous rends les clés et vous vous en débrouillez. Je trouve que ce serait du gâchis parce qu’on a fait du bon boulot auprès des jeunes mais ne peux pas donner ce que je n’ai pas. »  Un actionnaire prend le micro pour dire son écoeurement. « Le Stado mérite mieux que le comportement de certains qui ne tiennent pas leur parole. Je tenais vraiment à vous le dire. » Mais les partenaires ne sont pas les seuls à incriminer. Beaucoup se désintéressent du rugby. Le public qui ne vient pas au stade ou qui fait la course aux invitations. Les entreprises qui ont pignon sur rue et qui rechignent à donner 3 000 euros. Même si les Collectivités jouent le jeu et sont dans la moyenne des clubs de Nationale, (à l’exception des collectivités de Nice et d’Albi), à force, c’est usant et Lionel Terré est usé par tant d’inertie. « Je suis venu dans ce club pour rendre ce qu’il m’a donné. Je ne veux rien prendre. Je travaille très peu dans le secteur car mes activités sont ailleurs. Mais ici, je trouve qu’il y en a beaucoup qui viennent pour prendre. Pas trop pour donner. Je ne suis pas Don Quichotte et je ne me battrai pas contre des moulins à vent. »

Six mois encore pour boucler le budget

Heureusement, par mesure de précaution Lionel Terré, en chat échaudé par quatre années de présidence, a présenté un budget de 1,85 M€ à la FFR, avec une masse salariale des joueurs en augmentation de 300 000 euros. C’est ce budget qui devra être présenté à l’heure des comptes fin juin, ce qui limite de 150 000 euros le risque de relégation. Cependant c’est le respect de la parole donné qui prime et les 300 000 euros devront être versés par souci d’éthique et d’honneur. Même s’il reste six mois pour boucler le budget, Lionel Terré veut des réponses avant. « Chaque mois, il faut payer les joueurs, chaque mois, il faut payer l’URSSAF », explique le Président qui a d’autres chats à fouetter avec ses entreprises. Un Président qui ne supporte plus d’aller faire la manche chaque fin de saison pour boucler le budget prévisionnel. Un budget minimaliste qui est le plus petit de Nationale, loin même de clubs de Nationale 2, comme Niort ou Périgueux, qui ont des budgets de 3 M€… Un budget de 2 M€ qui permet d’avoir un effectif moins réduit et d’être plus compétitif. Cette année, contrairement à l’an dernier, le club ne risque pas la relégation sportive. C’est d’autant plus dommage que l’équipe a démontré de belles qualités de caractère avec déjà sept bonus engrangés à mi-saison, contre quatre bonus durant toute la saison dernière et trois bonus, il y a deux ans. Même si le public payant ne vient pas assez nombreux, comme le prouvent le déficit sur les cartes, la billetterie et les buvettes, les supporters sont en osmose avec les joueurs.

Pour le reste toutes les questions à l’Ordre du jour ont été votées à l’unanimité à main levée. Il n’y a pas eu de renouvellement des administrateurs puisqu’aucun mandat n’est arrivé à échéance.

Jean-Jacques Lasserre

Lionel Terré qui s’est engagé pour trois ans a annoncé, lassé de se battre contre des moulins à vent, a déclaré qu’il n’irait pas au bout des trois ans de son second mandat.