Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Retour sur Tarbes-Dax

mercredi 7 décembre 2022 par Rédaction

Dax fidèle à sa réputation et à son image

Menés 9-3 les Dacquois se sont imposés à Tarbes 9-13, dans les cinq dernières minutes, au terme d’un match intense et engagé, dans des conditions difficiles 5°, bruine, vent tourbillonnant, pelouse et ballon glissants. Cependant, ce n’est pas un hold-up, car les Landais ont laissé 9 points au pied et ont vendangé un deux contre un imparable, près de la ligne. Dax s’est montré fidèle à l’image qu’il se donne depuis le début de la saison, d’équipe joueuse, avec des touches et des pénalités, jouées vite. Des relances des quatre coins du terrain, du jeu de fixation dans l’axe mais aussi du large-large, avec des ouvreurs qui attaquent la ligne pour lancer des trois-quarts rapides et puissants. Ajoutez-y un bon jeu au pied d’occupation et de pression, un pack dense et mobile avec une excellente mêlée, et vous avez le portrait parfait d’un premier de classe. Le public tarbais, a pu aussi découvrir la pépite portugaise, Rodrigo Marta qui a affolé la défense tarbaise balle en main, par ses crochets et sa vitesse, malgré une pelouse glissante qui gênait ses appuis. Seul bémol à cette large palette, les Dacquois ont été contenus sur leurs premiers ballons portés, sur deux pénaltouches à cinq mètres, alors que c’est leur habituel point fort. Une carence due à la détermination tarbaise mais aussi à l’absence de Delonca, le conducteur attitré des mauls pénétrants landais avec quatre essais au compteur. Une absence préjudiciable aussi aux lancers en touche avec plusieurs ballons perdus. Son jeune remplaçant, Barrère a pourtant fait basculer la rencontre en obtenant le contest qui a permis à Dax de se mettre à l’abri d’une pénalité

Enormes qualités techniques et mentales dacquoises 

Au-delà de ces qualités physiques et techniques, les Dacquois sont pourvus d’une énorme confiance et d’un mental de fer. Leurs performances s’expliquent par cette volonté de ne rien lâcher, quel que soit le score et la qualité de l’opposition. Alors qu’un match important les attend samedi contre Narbonne les Landais, ont tout donné dans les dernières minutes pour l’emporter, alors qu’ils tenaient le bonus défensif 9-3. Un bonus qu’ils auraient pu conforter à dix minutes de la fin avec une pénalité 22 mètres face aux poteaux. Les joueurs choisissaient de ne pas la tenter contre l’avis de leur staff. Autre choix fort, en difficulté en touche, les Dacquois prenaient la mêlée au lieu de la pénaltouche. Un choix gagnant. Après avoir échoué sur le petit côté, ils reprenaient une mêlée, feintaient le petit côté pour prendre à revers une défense tarbaise infranchissable jusqu’ici. A cinq minutes de la fin Dax avait repris le score 9-10 et il allait tenir jusqu’à la fin, malgré les enchaînements bigourdans. Les Landais récupéraient même une pénalité à la fin du temps règlementaire qui les envoyait au Paradis et Tarbes en Enfer. A 9-13, les Dacquois qui restaient sous la menace d’un essai ont sorti les barbelés pour l’emporter au mental.

Des Tarbais en butte aux décisions arbitrales

De son côté Tarbes n’a presque rien à se reprocher, au niveau de l’envie et du mental. Ce qu’on peut reprocher aux Tarbais c’est la nervosité et l’agacement, qui ont conduit logiquement l’arbitre à mettre un carton jaune, puis à avancer de dix mètre la pénalité de la gagne. Une nervosité et un agacement, provoqués par des décisions arbitrales pour le moins incompréhensibles en leur défaveur. Ce n’est pas une excuse, car l’arbitre fait partie incontournable du jeu et le critiquer, même si c’est justifié, ne sert à rien, qu’à se le mettre à dos. Sans cet agacement, la pénalité du 9-13 n’aurait pas été avancée de dix mètres et Tarbes aurait pu l’emporter (9-12) sur une pénalité si elle était venue. Outre cette nervosité, qui leur coûte la victoire, les Bigourdans ont peut-être fait une erreur en ne tentant pas la pénalité en bonne position en fin de première mi-temps. Un choix qui diffère du match contre Albi où Tarbes avait tenté toutes les pénalités, même lorsque le score était fait. Avec un avantage de 12-3, malgré leur essai et la dernière pénalité, les Landais seraient restés à portée d’une pénalité. Pourtant, sur ce coup, les Tarbais sont allés derrière la ligne comme l’assure Florian Lamothe. Ce qui est incompréhensible et qui a profondément agacé les Tarbais, c’est le carton jaune infligé à Berchesi pour être intervenu illicitement. Dans ce cas M. Sacarot aurait dû aller au bout de sa logique et accorder un essai de pénalité.

Un arbitrage limite

Autre motif d’agacement, c’est le placage à l’épaule, directement au visage de Bousquet, qui aurait dû valoir a minima une pénalité et un carton jaune. Un carton qui aurait été rouge avec la vidéo, car le geste est flagrant et délibéré. Pourtant, l’entrée des soigneurs, les soins au visage du seconde ligne, auraient pu alerter l’arbitre sur la dangerosité du geste du dacquois. C’est d’ailleurs sur un placage à l’épaule, à retardement, que Lhusero a écopé d’un carton jaune. A sa décharge, M. Sacarot n’était pas dans un grand soir, puisqu’il a accordé la pénalité sur le lieu du placage. Ce sont les Dacquois qui ont dû lui rappeler que la pénalité devait être au point de chute du ballon. Un M. Sacarot, qui a laissé Dax choisir la mêlée, alors que la voiture, qui porte le tee, était en plein milieu du terrain et que la pénalité aurait dû être tentée. Encore un point du règlement que M. Sacarot va pouvoir réviser avec les positions de hors-jeu, dans et autour, des rucks. Alors que les arbitres favorisent en général l’équipe qui fait le jeu, M. Sacarot a sanctionné les Tarbais qui enchainaient les temps de jeu pour donner la pénalité à Dax dans ses 45 mètres. Et ce sur un enchaînement de plus de deux minutes, avec une quinzaine de temps de jeu et une trentaine de passes… Une pénalité, avancée de 10 mètres pour protestation, qui a permis à Dax de marquer trois points et de se mettre, à 9-13 (80ème) à l’abri d’une pénalité qui aurait donné la victoire à Tarbes. Mais le plus dur à encaisser, ce sont les deux essais non accordés. Le premier, en fin de première mi-temps à Florian Lamothe et le second pendant les arrêts de jeu de la seconde période sur le premier maul pénétrant de plusieurs mètres. Un superbe ballon porté écroulé près de la ligne, qui aurait pu/dû valoir un essai de pénalité. Au lieu de cela, une simple pénalité et un ballon perdu sur la seconde pénaltouche, sur un ballon mal contrôlé en l’air.

Les Tarbais ne méritaient pas de perdre sur des détails d’arbitrage

Une défaite cruelle et amère, car les Tarbais, qui ont répondu présent physiquement et mentalement face aux Dacquois, ne méritaient pas de perdre sur des détails d’arbitrage. Une défaite qui devrait leur servir de leçon pour accepter à l’avenir, les décisions arbitrales, si injustes qu’elles soient. Car c’est pour avoir trop contesté, même à raison, que Tarbes a perdu un match qu’il aurait dû gagner. Même si les Tarbais avaient la tête au fond du seau à la fin du match, ils peuvent être fiers de leur prestation et de leur engagement sans faille. Ils ont su aller chercher au fond d’eux-mêmes une balle de match, alors qu’ils étaient au trou moralement et physiquement. C’est là-dessus qu’ils doivent s’appuyer pour rebondir et Trélut retrouvera son invincibilité. Tous les adversaires qui vont venir en Bigorre vont visionner ce match. Ils s’apercevront que les Tarbais auraient dû l’emporter et ils les craindront d’autant plus, à commencer par les Bressans, qui vont accueillir Dax en suivant.  

Jean-Jacques Lasserre