26èmes Musique en Madiran
« L’Ensemble Baroque » clôture en apothéose
« L’Ensemble Baroque de Toulouse » a conclu en apothéose cette 26ème édition de « Musique en Madiran », dans une nef pleine qui a applaudi à tout rompre pendant de longues minutes la fin du concert. Un concert, entièrement consacré à Antonio Lucio Vivaldi (1678-1741), à travers des œuvres beaucoup moins connues du grand public que les « Quatre saisons » mais non moins magistrales. Comme ses opéras, joués à Venise, qui ont été découverts par hasard à Turin en 1926 au cours de travaux. Grand amateur de Bach, Michel Brun a été conquis par la musique du célèbre musicien italien, un des meilleurs violonistes de son temps et un des plus importants compositeurs de la période baroque mais aussi par sa vie, qui est un véritable roman. De sa naissance compliquée, il a gardé une allure chétive, puis il est devenu prêtre catholique, tout en s’adonnant au violon appris de son père. De sa prêtrise, il conserva le sobriquet, dû à sa chevelure rousse d’il Pretre Rosso et au port l’habit ecclésiastique, qu’il continuait à porter malgré sa notoriété. Compositeur prolifique, il a connu des heures de gloire et de fortune avant de mourir ruiné à Vienne. C’est aussi cette vie qui a passionné le chef d’orchestre toulousain qui a rassemblé les morceaux les plus marquants dans un concert « Vivaldi, entre Ombre et Lumière », disponible aussi en CD. C’est ce concert qui a conquis le nombreux public rassemblé dans l’Eglise de Madiran. Seule ombre au tableau, la chaleur, combinée avec les spots, qui a conduit les musiciens à réaccorder leurs instruments à plusieurs reprises. Car, ils jouent avec des instruments d’époque, dont les cordages en boyaux et les collages à l’ancienne, sont extrêmement sensibles à la chaleur. « L’ensemble Baroque de Toulouse », qui compte une cinquantaine de membres, était venu, en configuration réduite, avec un violoncelle, une contrebasse, deux violons, un alto, un clavecin, un traverso et une mezzo soprano. Ce qui ne l’a pas empêché de faire un tabac auprès du public venu en nombre, avec notamment le superbe et émouvant « Stabat Mater » pour mezzo-soprano et orchestre, sur la douleur déchirante de Marie lors de la crucifixion de Jésus. Au programme aussi une sonate enlevée, consacrée au chant du chardonneret, un concerto, une saisissante et brève « Sinfonia al Santo Sepolcro » et des extraits des opéras « Bajazet », « Giustino » et « Farnace ». Bref, une superbe soirée de musique de musique baroque…
Un bon cru 2022
Une belle soirée qui s’est terminée en partage avec une dégustation offerte par les vignerons du Madiran. La Présidente Danielle Mahé était satisfaite de cette saison 2022 qui a retrouvé son public après deux années perturbées par le Covid. Ce dernier concert, a même battu le record des entrées en l’église de Madiran pour de la musique classique. Après deux saisons compliquées, l’Association avait allégé et raccourci la programmation avec trois concerts donnés en sept soirs. Un retour en arrière qui a été une réussite, au niveau des affluences. « Quand c’est trop étalé, au niveau de la publicité, c’est plus difficile. Là, une semaine, c’est bien, c’est comme autrefois. » Compte tenu des difficultés liées à la crise économique, le public de « Musique en Madiran » devait faire des choix dans une offre plus large. « L’année dernière, on avait fait cinq concerts donc, les gens s’étaient partagés. On avait eu moins d’entrées et plus de cachets à payer. » Heureusement l’Association a les reins solides et a pu surmonter ce manque à gagner pour repartir sur de bonnes bases.
Jean-Jacques Lasserre
Rédaction
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