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Les Premières Nuits Impériales à Château Montus 15 et 16 janvier

samedi 16 juillet 2022 par Rédaction

Succès impérial pour la Première des « Trois Frères et l’Empereur »

Le public, qui avait répondu en nombre pour le premier des deux spectacles, s’est régalé, au sens propre et figuré. Les cinq cents places prévues ont été prises d’assaut et plus de trois cents repas et plateaux amuses-bouches ont été servis, sans compter les verres de dégustation. Dix visites guidées ont été organisées avant le spectacle qui a connu un réel succès, si on en juge par les réactions du public et les applaudissements nourris à la fin du spectacle. Parmi les spectateurs ravis, le professeur Cassagnet ne tarissait pas d’éloges. C’est lui qui est à l’origine de ce spectacle qui raconte les aventures vraies de Jean-François-Xavier, Antoine et Gabriel Nogues, trois fils de paysans de Castelnau-Rivière-Basse, devenus généraux et colonel d’Empire. C’est Guy Cassagnet, passionné de l’Histoire locale qui a fait connaître l’épopée napoléonienne des frères Nogues au travers de l’Obélisque en marbre de Carrare qui a été rénové au cimetière de Castelnau-Rivière-Basse. Sa rencontre avec Bruno Spiesser, à la terrasse d’un café tarbais, avait permis au metteur en scène, de s’approprier l’histoire et d’en faire un magnifique spectacle théâtral son et lumière.

Les réactions

Guy Cassagnet un peu dubitatif avant le spectacle était conquis à la fin. « Je ne pensais pas qu’il (Bruno Spiesser) suivrait l’histoire d’aussi près, avec un profond respect des personnages, des dates, des lieux, des situations. Je suis assez subjugué par ce travail et par la réussite de ce spectacle. Bruno Spiesser a suivi l’histoire de près et j’ai tenu à le féliciter. Sa grande habilité, c’est de mettre Antoine comme personnage central. C’est la Grande Histoire dans une histoire de famille. »

Le Général Mielle qui a fait le discours d’introduction et qui a fait rénover l’Obélisque intervient. « Il y a une dimension humaine vraiment formidable et extrêmement intéressante. » Guy Cassagnet, l’historien, rappelle : « Antoine, c’est un vrai révolutionnaire. C’est l’Homme de la Révolution. C’est un garçon qui aurait mérité d’être Général d’Armée. »

Benoit Mournet, le nouveau Député, a lui aussi été subjugué par le spectacle. « Ce soir, c’était extraordinaire. J’avais déjà eu l’occasion de rencontrer Alain et Laurence Brumont, qui ont le goût du partage. Ils ont construit tout ça pour faire rayonner au-delà de la Bigorre et dans le monde entier, l’excellence du Madiran. L’ambition de ce spectacle, c’est d’allier Gastronomie et Culture autour des cinq sens. Le pari est réussi. C’est vraiment un très beau spectacle, avec un décor naturel qui parait avoir été fait pour ça. C’est un spectacle, un peu Comédie Musicale, avec le théâtre, le chant, la profondeur historique. C’est une très bonne soirée, c’est un grand plaisir d’être là ». 

Frédéric Garces, qui jouait le rôle d’Edmond, savourait la réussite du spectacle. « Le public nous manquait et ce soir, il était vraiment là et on est très content. » Gros soulagement aussi du côté de Médéric Grandet, le créateur des images projetées sur la façade du château, qui ont donné de l’ampleur et de la magie au spectacle. Un mois et demi de préparation, de découpages, de calages à raison parfois de 18 heures par jour. Car en plus du travail en journée, il fallait tout caler de nuit, dans les conditions du spectacle. « C’était de grosses journées mais le résultat et les réactions du public, c’est chouette. Je me suis bien amusé. »

Gil Geisweiller, qui incarne Antoine, savoure lui aussi cet instant de communion avec le public après deux mois de préparation et deux ans d’attente pour raison de Covid. « C’est de la joie, parce que la réponse du public est là. Ce lieu est magnifique pour faire des spectacles et c’est joyeux. On appelle ça jouer, on ressent le public qui est nourricier pour nous. C’est pour ça que c’est frustrant de ne jouer que deux soirs. »

Bruno Spiesser, qui travaille depuis deux ans sur le projet, est un perfectionniste qui a écrit et réécrit dix-huit textes et scénarios, au grand dam de ses acteurs qui devaient réapprendre leurs textes. Mais au final le résultat est superbe et a conquis le public. « On a besoin du public et on ne sait pas comment il va réagir. J’ai glissé des anecdotes un peu contemporaines car je joue toujours sur le passé et le présent, pour faire écho. Le public a bien réagi. » Le metteur en scène du Festival de Gavarnie est tombé sous le charme de château Montus. « C’est le premier spectacle dans la cour de château Montus et c’est vraiment un beau lieu pour des spectacles et j’espère que ça va continuer. On n’est pas à Avignon, dans la cour du Palais des Papes, mais c’est une très belle cour aussi, avec une façade majestueuse. On est vraiment ravi, les réactions du public sont franches et je pense qu’ils ont vraiment dû apprécier. Malheureusement, c’est dommage, parce qu’on ne joue que deux fois au lieu de deux semaines comme à Gavarnie. » 

Pour Laurence Brumont, cette réussite est un véritable soulagement après des mois de stress à tout organiser dans un métier de producteurs de spectacles qui est nouveau pour elle. « On avait un objectif, c’était 500 spectateurs par soirée et on a eu 500 spectateurs. C’est formidable parce qu’on a tellement travaillé. Le public était ravi. Il a voyagé, il a été porté. Il est rentré dans la grande histoire et dans la petite histoire. Il y a eu tout. On a rit, on a été ému… Tout le monde était transporté et tout le monde a adoré. »

Alain Brumont, initiateur du projet, a tout délégué. « Ils ont tout fait sans moi. Je dois remercier tous ceux qui ont travaillé car moi, j’ai peu participé. Il y avait un public avenant. Tous les gens que j’ai rencontrés étaient heureux. Parfois le regard suffisait. Je suis heureux parce qu’on apporte quelque chose de culturel et qui a du fonds, qui vient de notre terroir. C’est la culture du terroir, du passé. »  A l’issue du spectacle, les gens ne tarissaient pas d’éloges et beaucoup sont restés pour discuter autour d’un dernier verre avec les comédiens et les maîtres des lieux.

Jean-Jacques Lasserre