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CGT Mairie de Tarbes : « une situation préoccupante »

mardi 5 avril 2022 par Rédaction

Gilles Haurie, CGT mairie de Tarbes et Francis Chelle, secrétaire CHSCT ont tenu une conférence de presse pour faire le point sur la journée d’action du 31 mars.

Sur 27 écoles tarbaises, 15 ALAE ont été sans restauration, 6 ALAE sans aucun accueil périscolaire , 6 accueils du soir ont été perturbés et toutes les crèches de Tarbes étaient fermées, toutes les directrices et éducateurs étaient en grève. Pour Gilles Haurie c’est un indicateur fort. « Nous avons demandé à Madame Dutrey d’organiser le plus rapidement possible une réunion avec l’ensemble des acteurs pour mettre tout cela en débat car on se retrouve dans une situation où les conditions de travail sont totalement dégradées », indique le représentant syndical.

Le mot d’ordre de la journée d’action du 31 mars était la retraite à 60 ans, l’augmentation du point d’indice, depuis les années 2000 le pouvoir d’achat a baissé de 20%.

« De 2000 à 2010 c’était une augmentation de 0,5 alors que l’inflation tournait entre 1 et 1,5 et depuis 2010 c’est 0 », a rappelé Gilles Haurie.

Et de poursuivre : «  Dans la loi de la transformation, les CAP qui sont des déroulements de carrière n’existent quasiment plus, ce qui est dommage. Nous demandons le maintien des CHSCT et des CT, deux compétences qui vont être réunies en une seule. Nous demandons la reconnaissance de la pénibilité pour tous. Nous avons eu le débat sur les 1607 heures, une occasion ratée de la collectivité. On revendique les 32 heures, un service public qui réponde aux enjeux sociaux et sociétaux. »

De plus en plus de gamins sont en échec scolaire et le Covid n’a fait qu’amplifier ce mouvement, nous on dit quels moyens on se donne ? Nous avons demandé à Monsieur Crampe d’organiser des assises de l’éducation. Il serait important que l’on réfléchisse de ce qui pourrait être mis en place pour récupérer tous les gamins rencontrant des difficultés.

Nous demandons l’arrêt de toutes les lois et l’abrogation de toutes les lois qu’il s’agisse de la transformation de la fonction publique, de la réforme territoriale et la loi NoTre la nouvelle organisation des territoires qui ont fait qu’aujourd’hui on se retrouve avec un service public des plus dégradés et qui ne répond plus aux exigences. Ces lois successives ont préparé ce qui nous pend au nez et ça ne sera plus tenable pour les collectivités, elles seront étranglées. Il va y avoir un balancier terrible vers la privatisation des services.

Nous allons également adresser un courrier au maire car nous considérons qu’ici à Tarbes il y a une situation pour les crèches des plus alarmantes  ».

Francis Chelle enchaine : « Nous sommes sur un constat qui est vérifiable. Les orientations des politiques publiques sont essentiellement comptables, pour compenser le manque on n’en arrive à poser aux fonctionnaires le constat suivant ‘’si on n’y arrive pas ce n’est pas grave on abandonne des missions’’ c’est très violent pour un fonctionnaire. Il y a des arrêts de travail dus à des burn-out, dus à un épuisement professionnel accentué par une architecture ici dans la collectivité qui ne tient plus, l’organigramme n’est pas clair. Nous sommes dans un bateau ivre où l’on se demande où est le capitaine et cela engendre une souffrance et un taux de désillusions préjudiciables pour remplir nos missions. L’étape des 1607 heures à été très mal vécue par le personnel. Si on continue à baisser les bras on se demande comment vont être conduites les missions de services publics de proximité territoriales. C’est très préoccupant  ».

Pour conclure, Gilles Haurie souligne que l’élection présidentielle est un enjeu très important et appelle la population à aller voter c’est un devoir citoyen. Il faut que les gens lisent les programmes.

Nicole Lafourcade.