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Débrief du match Tarbes-Cognac

mercredi 9 mars 2022 par Rédaction

Fabien Fortassin : Des choses intéressantes offensivement

Sur cette rencontre, la force de Fabien Fortassin a été de désinhiber ses joueurs du doute qui les habitait. Un manque de confiance qui aurait pu paralyser les joueurs ou les faire déjouer comme contre Suresnes ou Blagnac. Ce n’est pas faute de répéter à l’envi que l’équipe joue bien même si les résultats ne sont pas là. « Ça fait quelques semaines que, malgré l’ampleur des scores et les physionomies des matchs, que je dis qu’il y a des choses intéressantes offensivement. C’est sûr que j’ai l’air ridicule quand je dis ça et que tu prends 50 à 6 à Nice. J’entends qu’on peut passer pour des cons quand on prend 43 à 24 à Valence, quand je disais qu’il y a eu des choses intéressantes offensivement. J’entends qu’on puisse dire que je dis n’importe quoi et que je ne suis pas objectif. Ce résultat me conforte dans ce que je vois et comment les Garçons travaillent. Je sais qu’on a une équipe qui, offensivement, est capable de faire de belles choses. Le truc, c’est qu’il y a des équipes qui sont beaucoup plus armées que nous. Là on était dans notre championnat à nous et ça paye. On récupère des pénalités, on provoque des espaces. »

On avait tous nos porteurs de balles

Le retour de Mamao et l’arrivée de Vakacegu ne sont pas étrangères aux avancées derrière des avants dominateurs. « C’est en rapport aussi aux joueurs qu’on a. Quand, à un moment donné, tu as des mecs qui te portent le ballon… Contre Cognac on avait tous nos porteurs de balles. Tu prends ligne par ligne, tout le monde était capable de porter le ballon, d’avancer. Jimmy Maximin, Junior Maninoa. Felipe Manu, Loan Réal, que des mecs qui gagnent leurs contacts. Et quand tu leur fous des vagues d’avants et que derrière, quand tu écartes le ballon, tu as des Vakacegu, des Mamao, qui continuent à te faire avancer. C’est sûr, que le rugby c’est plus facile. Mais on n’est pas capable d’aligner tous les week-ends cette équipe dans un championnat où il y a vingt-six matchs. » Une évidence, compte tenu du nombre restreint de joueurs pros en rapport avec le plus petit budget de la Nationale. Avec en plus les blessures ou le Covid, touchent ces joueurs pros et que le nombre de matchs par Bloc oblige à faire tourner. Après Dumestre (traumatisme à l’épaule), Bessonart (entorse du genou), Stanaway (entorse du poignet), il faut ajouter Méron (luxation du coude), à cette liste de joueurs blessés, pour encore deux à trois semaines a minima. Des joueurs pros qui seront suppléés par des Espoirs et non par d’autres joueurs pros.

On a gagné beaucoup plus de duels

A cela, il faut aussi ajouter un déficit de forme physique qui plombait les prestations tarbaises jusqu’ici. « Je nous ai trouvés bien mieux physiquement. On a gagné beaucoup plus de duels. On a eu aussi toutes formes d’essais, ce qui est intéressant. On a fait des choses intéressantes offensivement mais je n’ai jamais douté qu’offensivement, on était capable de faire de bonnes choses. » C’est là que le rôle de l’entraîneur est primordial pour remonter un moral plombé par de lourdes défaites et des commentaires désobligeants. « Le plus dur, dans ces matchs, c’est d’enchaîner, de toujours remettre le couvercle. Psychologiquement c’est très dur quand physiquement et moralement, tu es dans le dur. Mon job n’est pas d’analyser le résultat, le classement… Bien sûr, il faut en tenir compte mais mon job, c’est d’analyser le contenu, pour voir ce qui marche et l’améliorer. Voir ce qui ne marche pas et faire progresser. C’est ça mon job, avec le côté psychologique aussi. De leur faire comprendre aussi que ce ne sont pas des brêles malgré ce que peuvent dire les gens. Ils ne sont pas devenus nuls du jour au lendemain. On était 5ème, à la 8ème ou 9ème journée… »

L’important, c’est les joueurs à disposition à l’entraînement

Entre temps, Combier, Lhusero, Ricart, Mamao, Méron, Paulet, Rubio, Pees, Maximin, Erasmus, Oltmann, Bessonart, Dumestre, Aulika, pour ne parler que des pros, ont été absents plus ou moins longtemps. Mais Fabien Fortassin préfère parler de profondeur d’effectif, jeunes et pros, disponible pour faire des entraînements de qualité.  « Sauf, qu’il y a une réalité qui fait qu’on a un effectif en nombre, qui fait que quand Nice s’entraîne à 40 nous, on s’entraîne à 24. Quand on s’entraîne à 24, c’est mathématique, tu ne peux pas faire du 15 contre 15. Donc, tu bosses mal. Là c’était les vacances scolaires, on a pu avoir les Jeunes et on était nombreux à s’entraîner. L’important, c’est les joueurs à disposition et cette semaine, on avait 32/33 mecs et ça hausse le niveau des entraînements. C’est ça la réalité de ce Championnat. Ce n’est pas la Nationale, on joue en Pro D3. On est dixième et c’est notre place... »

Beaucoup de jeu malgré la pression et la tension

Fabien Fortassin, reconnaît que la pression était sur son équipe, même s’il a su transcender ses joueurs pour qu’ils passent au dessus et aillent décrocher, en prime deux fois de suite, le bonus offensif perdu à deux reprises. « C’était un match sous pression avec une grosse tension… Mine de rien, il y en avait quand même. J’ai essayé de la dissiper mais il y en avait. Après quelques minutes, on est mené 0-7, on prend un essai d’entrée. Et afficher ce contenu, avec beaucoup de mouvement, beaucoup de jeu, c’est ça le point positif. Combien d’équipes auraient pu s’effondrer, jouer petit bras, mettre des chandelles, jouer avec le trouillomètre à zéro. Pour moi, c’est ça le point positif. Après, bien sûr, aller chercher le bonus, la cerise sur le gâteau, proposer ce contenu dans ces circonstances, ce n’est pas facile. Chapeau à eux d’avoir fait ça. »

Propos recueillis par Jean-Jacques Lasserre