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Débrief de Fabien Fortassin après Bourgoin

mercredi 19 janvier 2022 par Rédaction

La pression était au max

L’entraîneur tarbais est resté longuement dans les vestiaires pour partager ce moment fort avec ses joueurs après des semaines de doutes. Malgré la victoire, le sourire a du mal à éclairer son visage encore marqué par toute la pression emmagasinée. Ces derniers jours, avant un match crucial pour l’avenir du club, ont dû été très difficiles à vivre. Fabien Fortassin le reconnait d’entrée. « C’était une semaine dure à gérer, riche en émotions, pleines de pensées, des nuits courtes, parce qu’on se fait tous les scénarios. » Le technicien s’excuse presque d’avoir du mal à analyser le match. « J’ai l’impression d’avoir oublié ce qui s’est passé. J’ai rarement ce ressenti où, j’ai l’impression d’avoir oublié les actions. » L’essentiel reste la victoire qui met fin à cinq défaites consécutives parfois humiliantes qui ne reflétaient pas la valeur des joueurs. « Je suis content que les Garçons se soient récompensés parce qu’on travaille dur. Ce n’était vraiment pas facile, quand on a perdu ses deux derniers matchs à domicile, de recevoir une équipe qui est relégable et qui te mord les mollets au classement. Recevoir un « Gros » aurait peut-être enlevé de la pression. Là, la pression était au max et ils ont répondu présent. Ils se sont récompensés et c’est là où je suis vraiment content pour eux. Ce sont des Garçons qui travaillent dans des contextes pas toujours faciles. On a encore eu un début de semaine compliqué parce qu’il a plu beaucoup. C’était très compliqué de s’entraîner. On s’entraîne parfois, dans des contextes très compliqués mais les joueurs ne bronchent pas. Ils continuent, ils ne lâchent pas. Là, ils n’ont rien lâché à la fin du match. »

On a répondu présent dans le défi physique

Les Tarbais ont fait preuve de caractère quand Bourgoin a refait son retard et a pris le score, après été mené de 6 points. « Oui, on aurait pu lâcher au vu du scénario. Les Berjalliens auraient pu reprendre confiance et nous mettre dans le dur. Mais ça nous a peut-être libéré un peu d’être mené. On a repris l’initiative du jeu. On a été obligé de se découvrir, de décupler d’énergie et ça nous a peut-être servi. » Comme un symbole c’est Aulika, un peu en dedans ces dernières semaines, qui s’est multiplié sur le terrain et qui a trouvé la rage pour marquer l’essai libérateur. « Je suis content que ce soit Halani qui marque. C’est le joueur le plus âgé, le plus expérimenté du Groupe. C’est le Doyen qui, à son âge, fait encore le job et encore bien plus que le job. Sur des matchs à pression comme ça, on attend forcément les joueurs d’expérience et ils ont répondu présent. Maninoa a fait un gros match, Halani, c’est un symbole que ça soit lui qui nous sauve un peu sur cet essai. Tous les joueurs ont répondu présent », se réjouit l’entraîneur. Notamment en fin de match alors que Bourgoin jouait tous les ballons pour essayer d’arracher un match nul. Malgré les crampes, le mal aux cuisse, le souffle court, les joueurs se sont multipliés en défense, cassant toutes les attaques berjalliennes. « On a répondu présent dans le défi physique. Il ne faut pas oublier que si on prend mec par mec, on leur rend pas mal de kilos. Il nous manquait nos deux gros porteurs de balles, Manu devant et Mamao derrière. Ce sont des mecs qui nous font avancer physiquement et qui n’étaient pas là. On était plus léger et on a compensé ça par beaucoup de courage et beaucoup de solidarité. C’est ce qu’il fallait pour gagner ce genre de match, sinon on n’aurait pas pu tenir. C’est bien et je suis vraiment très fier d’eux ce soir. » La mise au vert de l’équipe a porté ses fruits dans un moment clé de la saison. « Il fallait sacraliser ce match qui était important. C’était dans un contexte vraiment particulier. On a pris cette option et ça a payé. »

Propos recueillis par Jean-Jacques Lasserre