Les livreurs ‘’Uber Eats et Deliveroo’’ en colère face à leurs conditions de travail qui se dégradent.

L’union départementale C.G.T des Hautes-Pyrénées et des représentants des syndicats C.G.T des livreurs ubérisés de Lyon et de Toulouse ont organisé un tractage ce mardi 20 avril entre 11h et 14h devant le Mc Donald’s de Tarbes. L’occasion pour les livreurs qui travaillent pour les plateformes numériques telles qu’Uber Eats et Deliveroo de se rencontrer et de débattre sur leurs conditions de travail qui ne cessent de se dégrader.

La C.G.T soutient et accompagne les livreurs de Tarbes qui souhaitent s’organiser dans une démarche syndicale et ainsi accroître le rapport de forces contre les plateformes numériques qui ne respectent pas le droit des livreurs.

Suite au tractage, une conférence de presse a été organisée place de Verdun.

« Alors que les livraisons de repas ne cessent de se développer à Tarbes comme en France, et que les livreurs doivent pédaler toujours plus loin, avec plus de poids, la rémunération, elle, ne cesse de baisser. Il faut augmenter le rapport de forces pour faire entendre les revendications des livreurs : des meilleures rémunérations, l’arrêt des blocages de comptes, plus de droits en matière d’équipement et de protection sociale ».

Samuel, livreur explique : « Pour une petite ville comme Tarbes, nous sommes une centaine de livreurs et ils ne cessent de recruter du personnel.
Ils ont baissé le prix de la course. Certains ont eu leur compte bloqué. Suite à une livraison, des clients se plaignent de ne pas avoir reçu leur commande alors qu’ils l’ont eue. Uber Eats écoute le client et ne nous laisse même pas le temps de nous expliquer, on ne peut jamais s’exprimer, comme le compte est bloqué sur les plateformes on ne peut plus travailler durant 48 heures voire parfois plus ou même définitivement. Ils nous bloquent les comptes comme ils veulent et quand ils veulent.
Nous voulons nous faire entendre, trouver un arrangement. Il est impossible de les contacter directement, tout ce fait par mail, c’est assez compliqué.
De plus, ils ont élargi la zone, on peut aller à Ibos, Juillan et en vélo ce n’est pas tout près quand on est à Tarbes. Nous avons aussi des doubles commandes, on peut faire Aureilhan et en suivant Ibos sur la même course et ça pour 8€. Il faut savoir que nous sommes payés à la course.
Nous demandons moins de recrutements (Uber Eats recrute à tout va), plus de reconnaissance et de meilleures rémunérations ».

Nicole Lafourcade