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Dijon-Tarbes, samedi à 15h00 au Stade Bourillot (Espoirs à 13h00, vidéo)

samedi 17 avril 2021 par Rédaction

Dijon, alterne le bon et le moins bon à Bourillot

A domicile, cette équipe dijonnaise est sur courant alternatif, avec des défaites contre Bourg-en-Bresse (18-22), Cognac (12-15) et une victoire contre Narbonne (20-12) en début de championnat. L’après confinement repartait sur les mêmes bases avec un succès contre Chambéry (22-20), suivi de deux défaites contre Bourgoin (15-33) et contre Dax (20-26). Mais depuis le mois de février, Dijon n’a plus connu la défaite à Bourillot et a largement dominé Suresnes (35-18 / 4 essais à 2) et Blagnac (39-15 / 5 essais à 2). Ensuite les Dijonnais ont enchaîné par un match nul (20-20 / 3 essais à 2) à Aubenas et une bonne résistance à Albi (36-26 / 4 essais à 3). Avec 27 essais inscrits pour 38 encaissés, Dijon -11, fait mieux que Tarbes -13, avec 24 essais contre 37. Des Dijonnais qui font encore mieux au niveau du goal-average - 66 avec 298 points marqués et 364 points encaissés contre - 78, avec 256 points contre 334. C’est dire si cette équipe peut rivaliser avec les Tarbais et ce match se jouera, comme toujours, à l’envie. Les deux équipes n’ont plus rien à gagner, ni à perdre et c’est celle qui sera la plus motivée et la plus déterminée qui l’emportera. Une fois de plus la conquête et la discipline seront déterminants et Dijon possède un pack solide, de bons sauteurs et un bon buteur avec Fuertes 137 points contre 124 points à Berbizier.

Benjamin Noirot : Il n’y a pas de « Petits » dans cette Poule

Le Manager qui a repris la main après le limogeage des deux précédents entraîneurs, ne s’explique pas trop cette saison compliquée alors que Dijon avait l’ambition de titiller les « Gros » et avait fait un recrutement en conséquence. « C’est de l’inconstance, on manque de régularité, de discipline, de tout ce qu’il faut rechercher pour ce haut niveau. C’est un niveau plus important que la Fédérale 1 et il faut qu’on soit beaucoup plus précis, sur la technique, sur la gestion des temps forts et des temps faibles. On approche du haut niveau et il faut plus de constance et il faut tous tirer dans ce sens là. » L’équipe a du mal à trouver son leader car tour à tour, Labiot, Dufau, Alarcon, Majola, ont été capitaines, sans pour autant que le capitaine en titre soit absent. « Je cherche des joueurs qui m’apportent des clés et j’attends des réponses de la part de certains. » Comme toutes les équipes, Dijon a eu son lot de blessures sur des postes importants mais a, jusqu’à présent échappé au Covid. « Le fait que la saison se soit arrêtée, il y a beaucoup de blessés et il y en a plus que les saisons précédentes. C’est dû au confinement et à l’arrêt des compétitions. » Quand on lui parle de « Gros », la réponse de l’ancien talonneur de haut niveau fuse. « Il n’a pas de « Petits » dans cette Poule. Pour moi, il n’y a que des grosses équipes, Albi ou Tarbes, pour moi, c’est pareil. » C’est dire si les Tarbais vont être attendus avec les honneurs. « C’est une équipe qui est dense, qui est costaud, C’est une équipe qui est performante quand elle met tous les ingrédients et qui a des joueurs à forts potentiels. A nous de pouvoir mettre notre jeu en place et de répondre présent sur les bases. » Dijon, qui a eu une quinze jours de récupération, a mis toutes les cartes de son côté en refusant de changer la date du match contre Tarbes qui vient de disputer un match en retard à Narbonne. « C’est eux qui nous ont demandé de changer et après, ils voulaient rechanger de nouveau. J’ai dit non, parce que j’ai fait la préparation pour jouer samedi. » Sur les huit matchs joués jusqu’à présent à Bourillot, Dijon en a disputé cinq le dimanche alors que Tarbes programme ses matchs en général, le samedi.

Nombreuses absences à Dijon

Il semblerait que l’équipe dijonnaise retrouve ses valeurs depuis que les descentes ont été supprimées. Les joueurs, plus libérés, arrivent à se lâcher plus qu’avant. Contre Tarbes, les absences sur blessures de Bécasseau, Marijon, Pic, Lebian, s’ajoutent à celle d’Autagavaia (longue durée). Le staff présente toutefois une belle équipe, même sans les Ducellier, Mieres, Kusiolek, Berenguel, Gauthier, Oelofse, Paul, Ferreira, qui sont des habitués des feuilles de matchs.

Le cinq de départ est le même que celui qui a dominé Blagnac et on retrouve quinze joueurs des joueurs inscrits sur la feuille de match de ce jour là.

La Compos : 1 Beaufils, 2 Nehme, 3 Pointud, 4 Desbordes, 5 Alarcon, 6 Amiot, 8 Majola (Cap.), 7 Grégoire, 9 Sylvestre, 10 Fuertes, 11 Hartmann, 12 Liabot, 13 Conduche, 14 Odiete, 15 Marzocca

Remplaçants : 16 Seille, 17 Vaslin, 18 Peters, 19 Kafotamaki, 20 Dufau, 21 Rabago, 22 Caramel, 23 Jamet

Tarbes, le cul entre deux chaises

Alors que les Dijonnais ont pu récupérer de leur sortie à Albi, les Tarbais alignent un troisième match d’affilée avant d’embrayer en suivant contre Albi. Cet enchaînement de rencontres n’arrange pas Tarbes, compte tenu de son effectif limité quantitativement. Un effectif qui est, de plus amoindri, par les blessures longues durées de Prétorius, Ricart, Pees, Millet et de Vigne (au moins six semaines). Finalement Lhusero fait partie du voyage en Bourgogne au risque de se blesser et d’être absent contre Albi. Car ce match, qui sera diffusé sur la chaîne « Equipe » est très important pour l’image du club. Le Stado-TPR se doit d’être en possession de tous ces moyens pour résister à des Albigeois en quête d’un succès bonifié, indispensable s’ils veulent jouer les demi-finales d’Accession. Ce match à Dijon est donc difficile à appréhender, face à une équipe qui va vouloir marquer son territoire avant de recevoir Massy. Les Tarbais sont partagés entre aller chercher un résultat à l’extérieur et ne pas se dépouiller physiquement avant un match de prestige télévisé contre Albi. Car une victoire à Dijon et une victoire contre Albi, si elles se valent comptablement, n’ont pas du tout la même saveur, ni surtout le même retentissement.

Fabien Fortassin : Terminer la saison en prenant du plaisir

Un match à Dijon que les Tarbais n’ont pas bien pu travailler. Les joueurs sont revenus touchés physiquement et moralement de Narbonne et ils n’ont repris que mardi après-midi, par de la récupération. Les Tarbais n’ont eu que mercredi toute la journée et jeudi matin pour s’entraîner, faire la vidéo et la muscu. Avec le départ vendredi matin, le staff n’a pas pu faire de mise en place avant le match. « Par ce manque de temps pour s’entraîner, on s’est surtout focalisé sur nous. Sur ce qu’on devait vraiment bien faire et bien maîtriser. » Fabien Fortassin craint cette fin de saison où ses joueurs n’ont plus rien à gagner et n’ont rien à perdre. « Il faut surtout garder de la fraîcheur mentale, car on sent un peu un manque de motivation, dans une fin de saison où il n’y a plus trop d’enjeu. On leur a dit qu’il fallait finir en prenant beaucoup de plaisir sur le terrain. Prendre du plaisir, c’est aussi aller chercher des résultats pour bien terminer une saison qui n’a pas été trop mal. Il ne faut surtout pas finir en roue libre et sur une fausse note, parce qu’on se souvient surtout des débuts et des fins de saison. Il faudrait tout faire pour bien finir mais ce ne sera pas facile. » Le plus dur commence ce samedi à Bourillot face à une équipe mal classée qui fera tout pour s’extraire du fond du classement. « Dijon n’a pas de pression et c’est une équipe très joueuse, qui est portée sur l’offensive et qui marque beaucoup de points. Ce n’est pas l’équipe la plus dense du championnat mais ils restent sur deux matchs à domicile où ils ont mis plus de 35 points les deux fois. Ils nous reçoivent et ils vont avoir la même ambition, donc attention. A nous, de faire un match sérieux pour ramener quelque chose. »

Le Groupe : Absence de Vigne, retour de Gigauri et Hourclé

Le staff a reconduit la quasi-totalité du Groupe de Narbonne, à l’exception de Vigne (blessé), de Juniver et Aulika (choix), de Réal (Espoirs), remplacés par Gigauri, Cantan, Palisse et Hourclé.  

Avants : Bessonart, Lopez, Parisse, Lamothe, Reynaud, Vial, Zabala, Gigauri, Taputaï, Hourclé, Saint-Guilhem, Méron, Manu, Tolofua

Trois-quarts : Dulucq, Lhusero, Berbizier, Stanaway, Mamao, Dufau, Cantan, Oltmann, Dumestre, Rubio

L’équipe possible : 1 Bessonart, 2 Lamothe, 3 Zabala, 4 Gigauri, 5 Hourclé, 6 Méron (Cap.), 8 Manu, 9 Dulucq, 10 Berbizier, 11 Oltmann, 12 Stanaway, 13 Dufau, 14 Rubio, 15 Dumestre

Remplaçant  : 16 Reynaud, 17 Palisse, 18 Taputaï, 19 Tolofua, 20 Lhusero, 21 Cantan, 22 Mamao, 23 Vial, 24 Lopez

Propos recueillis par Jean-Jacques Lasserre