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Elections régionales Occitanie : Jean-Paul Garraud, tête de liste Rassemblement National, en campagne dans les Hautes-Pyrénées

dimanche 28 mars 2021 par Rédaction

Vendredi, Jean-Paul Garraud qui conduit la liste Rassemblement National dans la région Occitanie était en campagne dans les Hautes-Pyrénées. Accompagné d’Olivier Monteil, conseiller régional sortant, probable chef de file du RN dans le département et de candidats aux élections départementales s’est fait le défenseur de la ruralité et des traditions, en allant à la rencontre des électeurs (agriculteurs, éleveurs, chasseurs). Une façon de montrer ce que sera son combat pour ce scrutin régional dans les semaines à venir. Dans le courant de l’après-midi, il a tenu une conférence de presse.

Il revendique ses origines haut-garonnaises

Il a rappelé ses origines et celles de sa famille qui sont de Haute-Garonne.

 « Mon parcours, dit-il, est avant tout celui d’un magistrat qui est sur le terrain judiciaire depuis de très nombreuses années. A un moment donné j’ai choisi de m’engager en politique. À ce moment-là, j’étais en Gironde. J’ai passé une partie de mon enfance dans cette région d’Occitanie. Je connais bien les Pyrénées, j’y ai pêché la truite dans l’Adour et ailleurs. J’ai été directeur adjoint de l’école de la magistrature à Bordeaux, ce qui explique qu’étant à Bordeaux j’ai été candidat sous la bannière de l’UMP dans la 10e circonscription aux élections législatives face à Gilbert Mitterrand, député en place et fils de François, implanté depuis 20 ans. Mes racines sont du côté du RPR, de cette fibre gaulliste, bonapartiste, Séguiniste, Pasqua. J’ai fait deux mandats. À l’Assemblée nationale je me suis impliqué sur des sujets forts. Puis je suis revenu dans la magistrature, j’ai été nommé au plus haut niveau de la magistrature judiciaire ».

“Marine Le Pen m’a demandé ensuite de la rejoindre pour composer la liste aux élections européennes. Ça n’a pas changé mes convictions puisque je considère que le RN aujourd’hui c’est le RPR d’hier. J’ai vu que l’évolution de l’UMP allait conduire à la catastrophe. J’ai soutenu naturellement Nicolas Sarkozy à la campagne de l’élection présidentielle de 2007, j’ai soutenu ensuite François Fillon. Par rapport à ces élections régionales, je représente une candidature d’ouverture. Je souhaite d’abord et avant tout que les électeurs comprennent bien cette démarche parce que je souhaite leur lancer un appel de ralliement. Je m’adresse d’ailleurs plus aux électeurs qu’au système puisque le système UMP court à sa perte. Dans cette élection régionale, je pense pouvoir dire que je suis le seul représentant de ces valeurs et de cette droite républicaine et nationale. Je composerai des listes ouvertes. Ça ne sera pas des opérations de casting. Évidemment il y aura un certain nombre de ralliements, déjà acquis pour moi. Les personnes qui m’accompagneront et qui ne sont pas du Rassemblement National sont des personnes de conviction.

Nous sentons tous qu’il y a urgence par rapport à l’évolution de la France et de cette région. Je n’ai pas l’intention de mener une campagne agressive. Je défendrai mes convictions et je répondrai très fermement à toutes les tentatives pour me discréditer, pour me diaboliser et pour me faire passer pour ce que je ne suis pas. Je suis entouré de gens qui sont profondément républicains. Parmi les premiers déplacements que je fais, j’ai tenu à voir et revoir cette ruralité. Dans le département des Hautes-Pyrénées comme ailleurs dans le pays, il y a un drame de cette ruralité où l’on constate un déséquilibre considérable entre les métropoles et cette ruralité. La ruralité fait les frais de ce déclassement. Les fers de lance de cette ruralité dans les Hautes-Pyrénées sont principalement l’agriculture et le tourisme, deux secteurs en crise. Je précise que tout ceci n’est pas dû qu’au Covid-19. Le déclassement de ce département est bien antérieur. La région Occitanie est composée de 13 départements, son budget est considérable (3,7 milliards euros). Le secteur de la ruralité représente des traditions. Ce matin, ce n’est pas un hasard si j’ai rejoint les milieux de la chasse. Ça représente une qualité de vie. Je constate que le vrai chasseur est quelqu’un qui respecte la nature. Je tiens à cette chasse traditionnelle. Moi-même je suis chasseur, j’ai pris le permis à 16 ans avec l’autorisation paternelle.

« Concernant tous les domaines du tourisme, je sais que c’est ici la crise. Tarbes comme Lourdes sont des communes qui perdent des habitants et qui ont des attraits considérables. C’est l’exemple même des villes moyennes qui souffrent beaucoup de la mondialisation. Personnellement je pense qu’il n’y a plus de clivage droite-gauche. Le clivage, il est sur la mondialisation qui détruit tous nos territoires ruraux. Une politique qui est beaucoup plus tournée vers la nation. Notamment vers le localisme, les circuits courts, le fait que l’on puisse produire, consommer français mais dans une Europe au sein de laquelle la France sera plus forte. Dans cette crise du Covid on a tout délégué à l’Union européenne en ce qui concerne la santé des Français alors que la santé des Français n’est pas de la compétence de l’Union européenne ».

J-P Garraud dénonce une gestion à l’ancienne et une politique clientéliste

« La gestion de Madame Delga est une gestion à l’ancienne, c’est une politique plutôt clientéliste, faite de distributions où on parsème un peu partout un certain nombre de subventions, où on fait un certain nombre de choses en oubliant de dire qu’il s’agit souvent de crédits d’État qui sont employés. Moi j’aurai une vision d’ensemble pour une politique ambitieuse. Je ferai en sorte que ça ne soit pas uniquement une distribution de crédits. Je la détaillerai le moment venu. Je crois que la région doit décliner aussi un certain nombre de priorités nationales. La question de la sécurité est une question essentielle. Nous, on en parle depuis longtemps. On a un certain nombre de propositions. J’ai été l’un des principaux auteurs d’un livre blanc sur la justice et la sécurité que j’ai présenté avec Marine Le Pen. Je suis aussi l’auteur d’un contre-projet sur l’islamisme. Bien sûr c’est du domaine de l’État. Mais il faut lutter de toutes nos forces contre ce totalitarisme. Un président de région a sur ce plan-là beaucoup à faire. D’abord il ne faut pas distribuer un certain nombre de subventions. Je donnerai des précisions sur des subventions qui sont accordées à des mouvements que j’estime proches de ces milieux islamistes. Ensuite je n’encouragerai pas l’immigration illégale, des millions de crédits en euros sont délivrés pour des politiques d’aides à des personnes qui sont en situation irrégulière en France. Ce qui est illégal ne peut pas être aidé, c’est le bon sens. Derrière tout ça, il y a une sorte d’idéologie, de clientélisme. Les choses doivent être encadrées, par exemple sur certaines associations il faudra que celles-ci respectent une charte où un certain nombre de valeurs pour la République seront notées. Le premier tour de l’élection présidentielle sera cette élection régionale aussi. D’où l’importance pour les électeurs et les habitants de cette région Occitanie de se mobiliser. Ils ne doivent pas considérer ce scrutin comme secondaire. Je les incite vraiment à aller voter. La seule réponse démocratique c’est le vote.

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♦ Jean-Paul Garraud a condamné l’intrusion qui s’est passée jeudi au conseil régional par des militants de l’Action Française. Il ne veut pas d’amalgame susceptible de discréditer, de diaboliser le Rassemblement National.

♦ Jean-Paul Garraud sera tête de liste dans le département de la Haute-Garonne. Il est soutenu par plusieurs maires : Louis Alliot, maire de Perpignan, Julien Sanchez, maire de Beaucaire, Romain Lopez, maire de Moissac, Robert Ménard, maire de Béziers. “Ce que ces maires ont réussi dans leurs villes, je le ferai au conseil régional”.

♦ Pour les élections départementales, le RN présentera le plus de candidats possibles

♦ « J’ai un métier, je n’ai pas besoin de la politique pour vivre. En 2010, avec Thierry Mariani nous avons créé tous les deux la droite populaire. C’était un collectif de parlementaires principalement destiné à signifier à Nicolas Sarkozy qu’il fallait aller au bout de ses promesses de 2007. La droite populaire est un mouvement dont Thierry Mariani est le président, moi le secrétaire général et qui est là pour faire ce trait d’union avec d’autres formations pour réaliser ce mouvement commun. Nos adversaires veulent nous cataloguer dans un mouvement sectaire, mais nous allons faire sauter les digues ». Jean-Paul Garraud se dit opposé à l’écologie punitive, rappelant les positions des écologistes au sujet de la LGV et des éoliennes.

♦ Pas de transaction, ni de marchandage pour le second tour. Jean-Paul Garraud l’a annoncé : il ne modifiera pas les listes RN après le 1er tour du 13 juin 2021.

G.M.