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Face à FNE 65 et à l ’Etat, les agriculteurs ne vont pas se laisser faire

lundi 22 mars 2021 par Rédaction

Dans le cadre de la Journée Internationale de l’Eau, ce lundi 22 mars et en réponse au recours juridique de FNE 65, les agriculteurs des Hautes-Pyrénées se sont mobilisés à partir de 16h devant son siège administratif au 17 route de Pau à Tarbes, à l’appel d’Adiva (Association de défense des irrigants de la vallée de l’Adour), de la FDSEA 65, des Jeunes Agriculteurs 65 et de l’AIVA (Association des irrigants de la vallée de l’Arros)

« L’eau est un élément essentiel à notre vie, essentielle à notre territoire, pour les productions mais aussi pour l’économie locale. Au travers de notre action, nous tenons à dénoncer l’acharnement de FNE 65 sur l’utilisation de l’eau dans l’agriculture », a indiqué Lilian Lasserre

Malgré les efforts constants en matière de bonnes pratiques agricoles, les agriculteurs sont harcelés, attaqués sur l’existence même de leur métier, avec des méthodes trop souvent illégales. Ces structures associatives dénigrent le travail des agriculteurs mais ne proposent rien en retour, pourtant le prochain défi climatique et environnemental sera celui de l’eau et de sa sauvegarde.

Ils n’ont pas de solutions alternatives aux nôtres. Nous avons besoin de l’eau pour travailler et nourrir les Français ! Les syndicats agricoles sont une nouvelle fois obligés de se justifier.

La dernière en date ? La gestion de l’eau ! Remettons les choses dans leur contexte… IRRIGADOUR est un syndicat mixte qui a pour mission la gestion de l’eau pour l’irrigation agricole. Cette structure dépose tous les 5 ans, une Autorisation Unique de Prélèvement (AUP). Ce dossier est travaillé par un ensemble d’acteurs départementaux et régionaux de l’environnement. Ils définissent ensemble le volume d’eau disponible avec l’aide d’hydrogéologues en prenant en compte les besoins des milieux naturels.

« Aujourd’hui, cette étude a été attaquée en justice et remise en cause par les associations environnementales. Non pas pour mauvaise conduite de la part des agriculteurs mais pour une non-consommation de l’enveloppe disponible en eau pour l’usage agricole. En effet suite à des études, la nappe phréatique permet un prélèvement de 50 millions de mètres cubes d’eau pour les départements des Hautes-Pyrénées et du Gers. Notre département regroupe près de 500 irrigants sur les 2 500 agriculteurs et une surface de 25 000 hectares irrigués sur 120 000 hectares de terres cultivées. Or, cette disponibilité n’a jamais été utilisée en totalité. »

Le résultat de ce jugement ne fait pas le différentiel entre le prélevé et le prélevable alors que c’est tout simplement lié aux conditions météorologiques et à la pluie.

« C’est bien pour ça que l’on fait partie, en France, des seuls territoires qui n’ont pas subi d’arrêtés d’irrigation. Et cela depuis ces trois dernières années alors que l’on a connu des périodes historiques sèches.

Dans les Hautes-Pyrénées, nous avons su maintenir des petites exploitations familiales. Nous produisons des céréales et des légumes qui nous permettent d’obtenir des produits d’excellence avec une grande qualité sanitaire et gustative tels que le Haricot Tarbais, le foie gras, les chapons label rouge etc.… Ce sont bien ces mêmes productions qui sont produites dans les zones sèches de notre département. L’irrigation apporte donc une assurance revenu et favorise l’autonomie alimentaire de notre territoire. Ces productions locales assurant aux consommateurs de disposer d’une alimentation garantissant la provenance ainsi qu’une sécurité sanitaire contrairement aux productions importées ».

 FNE est une structure qui tient un discours national, alors que l’agriculture est un secteur complexe qui doit se travailler localement. Ils prônent une agriculture biologique (également très présente dans notre département), mais ce mode agricole a aussi besoin de l’irrigation pour fonctionner !

« Nous sommes attaqués pour notre bonne conduite en matière environnementale puisque, répétons-le, nous n’avons pas consommé l’entière disponibilité en eau. Le monde « après COVID » est pire qu’avant cette crise. Les informations à charge rencontrent plus de succès que celles privilégiant la raison, la science et l’équilibre des points de vue. Pourtant, le métier de paysan évolue, il se professionnalise, se modernise sans cesse et fait de plus en plus appel à une technologie très pointue en matière environnementale ».

La prochaine action se déroulera le 30 mars prochain dans les Landes, elle regroupera les agriculteurs du Gers, des Hautes-Pyrénées et des Landes.

Pourtant, le métier de paysan évolue, il se professionnalise, se modernise sans cesse et fait de plus en plus appel à une technologie très pointue en matière environnementale.

N.L

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22 mars 2021
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