Suite à l’incendie du 3 mars, le maire de Salles, le président du syndicat intercommunal du Pibeste/Aoulhet et le président du syndicat pastoral de l’Extrême de Salles portent plainte (Communiqué)
Suite à l’incendie du 3 mars, le maire de Salles, le président du syndicat intercommunal du Pibeste/Aoulhet et le président du syndicat pastoral de l’Extrême de Salles portent plainte
Le feu d’origine humaine du mercredi 3 mars dernier à Salles s’est propagé sur les sites de Soum de Conques et de las Escures sur des zones pastorales situées dans la zone Natura 2000 « Granquet – Pibeste – Soum d’Ech ». 30 hectares de landes ont été brûlées.
Grace à l’intervention des pompiers et pour quelques dizaines de mètres seulement, l’incendie ne s’est pas étendu à la Réserve Naturelle du Pibeste/Aoulhet alors qu’à proximité immédiate se trouvaient une pelouse endémique des Pyrénées et la lande à Genevriers Sabine, petits arbustes parfois plus que centenaires mais malheureusement en voie de disparition en Occitanie.
Le maire de Salles, le président du syndicat intercommunal du Pibeste/Aoulhet et le président du syndicat pastoral de l’Extrême de Salles, condamnent avec la plus grande fermeté ce brûlage effectué en toute illégalité, sans aucune maîtrise et le jour même où une pollution de l’air avait conduit le préfet des Hautes-Pyrénées à interdire les écobuages. C’est irresponsable.
Cette condamnation et notre décision commune de déposer une plainte auprès des services de la gendarmerie, traduisent notre profonde déception devant de tels actes qui ne font que cristalliser des positions de principe au moment où il est de l’intérêt de chacun de trouver les meilleurs compromis.
L’écobuage, pratique pastorale propre aux zones de montagnes, n’est interdit ni par la législation européenne et nationale, ni par le règlement de la réserve naturelle, ni par le document d’orientation de Natura 2000.
Mais il doit être pratiqué de manière mesurée et raisonnée, lorsque d’autres solutions d’entretien des prairies de montagne ne peuvent être utilisées. C’est dans cet esprit que nous avons décidé de travailler ensemble, avec le concours de l’ONF et des services d’incendie et de secours.
Cette collaboration a permis de nous mettre d’accord sur la délimitation des zones d’écobuage de l’Extrême de Salles, comme sur des modalités d’intervention qui prennent en compte le risque de dépassement des seuils de pollution de l’air, assurent la sécurité des personnes, notamment des randonneurs, et la préservation des milieux et des habitats naturels.
L’écobuage que nous avons effectué cette année a pris en compte ces enjeux. Il a été préparé et contrôlé par une vingtaine de volontaires qui on aménagé un pare feu par broyage, procédé à l’effarouchement préalable de la faune sauvage présente sur le site et à l’information des randonneurs.
Les résultats de cette expérience renforcent notre détermination à poursuivre ce travail. Nous espérons que ceux qui agissent ainsi et décrédibilisent les éleveurs, nous rejoignent.
Nous préférons construire que détruire et resterons sur cette ligne malgré tout. C’est le sens de ce communiqué commun.
Mathieu Cuel, Jean Pierre Hourcade, Guillaume Nograbat
Rédaction
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