Ce matin, à Tarbes, spectaculaire action des éleveurs pyrénéens pour protester contre les attaques d’ours.
Ce lundi matin à Tarbes, devant la préfecture, à l’appel des Jeunes Agriculteurs des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques et de la FDSEA des deux départements, les éleveurs des troupeaux dans les montagnes de la chaine pyrénéenne auxquels s’étaient joints leurs collègues espagnols de l’Aragon et de Navarre se sont mobilisés sous le slogan « Bergers en danger, Sauvons nos troupeaux ! », suite aux attaques des ours , responsables de la mort de plus de 1500 animaux d’élevage depuis le début de l’été.
Ils étaient entre 150 et 200 éleveurs. C’était suffisant pour mener une action spectaculaire car une quarantaine de tracteurs descendus du Val d’Azun, du Pays Toy sont arrivés devant la préfecture, chargés de produits divers déchargés au pied des grilles, avec pour terminer un arrosage de lisier du jardin. Le tout sans incident, mais sous les yeux des policiers du commissariat de Tarbes et de leur patron Laurent Sindic, commissaire divisionnaire. Reste à nettoyer, ce qui sera l’affaire des services municipaux de la ville de Tarbes. Parmi les élus venus apporter leur soutien aux éleveurs, on notait Jeanine Dubié, députée et Maryse Carrère, sénatrice. On notait aussi la présence de Pierre Martin, président de la Chambre d’agriculture des Hautes-Pyrénées.
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« L’élevage des troupeaux dans les montagnes (pastoralisme) est une activité ancestrale vitale pour nos exploitations, ont déclaré les éleveurs. Le pastoralisme permet d’entretenir la montagne et de préserver les chemins de randonnées, les stations de ski et surtout la biodiversité et la vie en montagne. Cela nous permet également de vous proposer des produits de meilleure qualité ! »
« Aujourd’hui, le pastoralisme est en danger ! », clament-ils.
Par l’intermédiaire d’une délégation, ils sont allés exposés leurs revendications au préfet Brice Blondel.
« Pour éviter que ce massacre ne se reproduise, nous voulons :
- L’engagement de l’Etat de ne plus introduire d’ours dans les Pyrénées
- Le retrait des deux ours slovènes du 64
- La mise en place d’un dispositif permettant aux bergers et aux éleveurs de pouvoir se protéger sur les estives : tir de défense et tir létal
- L’amélioration des démarches du protocole ours à problèmes : demande de puçage/balisage de toute la population ursine du massif pyrénéen
- La dénonciation du manque de neutralité des agents de I’ONCSF et du Parc National : demande de création d’un organisme indépendant pour la gestion de la population et de la prédation
-L’engagement de l’état à mettre les moyens nécessaires pour former les bergers
- La demande de rencontres avec le ministre de l’agriculture et/ou de l’écologie »
Ils ont déclaré…
A la sortie de leur entrevue avec le préfet, Pauline Robert, présidente des JA 65, Iban Pebet, président des JA 64, Christian Fourcade, président de la FDSEA 65 et Bernard Layré, président de la Chambre d’agriculture 64 ont pris la parole :
Pauline Robert
Iban Pebet
Christian Fourcade
Bernard Layré