Aucune avancée pour les 35 employés d’Altifort
Suite à la rencontre avec le délégué interministériel aux restructurations d’entreprises Marc Glita et Brice Blondel, préfet des Hautes-Pyrénées, avec les représentants du personnel d’Altifort, Romain Subra pour les salariés et José Navarro de l’UD CGT 65 nous expliquent ce qu’il en est ressorti :
« Nous avons demandé à ce monsieur ce qu’il pouvait faire pour nous, pour cette activité 100% à l’Etat, puisque aujourd’hui la totalité de la production est pour la Défense, il nous a répondu qu’il travaillait dessus.
Ce qui nous inquiète aujourd’hui c’est que Nexter recherche une issue de secours donc sans passer par Tarbes et cela serait catastrophique pour nous.
Ce matin nous avons rencontré une personne qui s’est présentée à l’usine, apparemment amie de la direction, qui n’a pas de projet pour nous et qui n’a pas les moyens financiers de nous assumer, que de la mascarade ! Dans l’après midi, nous devons rencontrer une autre personne, on verra bien », a déclaré Romain Subra.
José Navarro a enchainé amèrement : « Certes il y a une procédure judiciaire en cours avec tous les organes de la procédure. Nous demandons à l’Etat qu’est ce qu’il va en être, qui cherche des repreneurs parce qu’il ne faut pas compter sur le groupe pour en trouver un ! Il y a des procédures jusqu’au 30 septembre, ensuite le CSE sera informé des marques d’intérêts. Ce qui est inquiétant, le principal client, donc Nexter recherche une autre voie de production que fait Altifort et si on en est là cela veut dire que l’on est en train de préparer la sépulture de l’usine et c’est cela qui est grave !
Nous avons demandé des précisions sur la question des accords d’entreprise sur le paiement des RTT, pas de réponse. Nous avons demandé d’avoir un suivi avec l’Etat puisque le groupe ne dit rien à ses salariés, que l’on nous dise au niveau de l’armement quelle piste pour ce site de production. A la sortie de cette rencontre il n’y a rien ! C’est quand même la vie des salariés qui est en jeu et tout cela est très inquiétant. Nous avons demandé une autre rencontre, mais là aussi pas de réponse, nous allons reformuler notre demande de manière très officielle ».
Le représentant de la CGT ne décolère pas et rappelle que c’est l’Etat qui avait donné l’onction au groupe qui est ici lorsque Valourec a été démantelé. Il considère que l’Etat doit apporter d’autres types de réponses que de se replier derrière le fait qu’il y a une procédure judiciaire.
Pour les salariés d’Altifort, Monsieur Glita n’a apporté aucune réponse concrète et n’a donné aucune garantie.
Nicole Lafourcade
Rédaction
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