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Altifort : Les salariés livrés à eux-mêmes depuis 15 mois.

vendredi 20 septembre 2019 par Rédaction

Quelques mois après sa reprise, l’entreprise Altifort (ex Vallourec) située sur le site de l’arsenal connaît de nouvelles difficultés.

Ce jeudi matin, les représentants du personnel se sont adressés à la presse devant l’entreprise, avec le soutien de la GCT en la personne de José Navarro.

Romain Subra élu au CSE explique :

« Altifort avec 35 salariés a été placée en redressement judiciaire le 28 août dernier. Altifort SMFI est constitué de 2 sites industriels qui forment une société de 35 salariés à Tarbes et 115 à Cosne sur Loire.

Notre holding a été mise en redressement depuis le 9 juillet pour une période d’observation de 6 mois, ce qui a entrainé la chute de toutes les entreprises qui ont été rachetées par ce groupe. Ascoval a été l’effet déclencheur. Ils achetaient des nouvelles entreprises avec les finances des entreprises déjà acquises, c’est un effet domino. Après toutes les entreprises s’effondrent et cela représente 1500 salariés, toutes les entreprises sont placées en liquidation ou redressement. Lors de la cession avec Altifort, Vallourec avait laissé une enveloppe de 9,6 millions d’euros qui devait garantir le paiement des salaires pendant deux ans, 2,9 millions ont disparu dans la holding Altifort et cela n’est pas légal.

Lors de la cession, l’Etat était informé, il avait suivi l’affaire, nous ne comprenons pas comment il peut laisser passer de telles choses.

Ce groupe ne nous a rien apporté, aujourd’hui nous finissons de vivre sur les reliquats des commandes de notre ancienne entreprise, eux ils ne nous ont rien amené, ils ont promis des investissements, de nouveaux marchés. Les projets apportés sont incompatibles avec nos moyens de production. Et quelques mois après on nous dit vous devez vous débrouiller par vos propres moyens. Même pas les tenues, nous avons toujours celles de Vallourec. Ne voyant rien venir la plupart des salariés sont partis.

Les salaires du mois d’août n’ont pas été versés en intégralité. Beaucoup d’entre nous ont des gros compteurs RTT, et pour certains il ne s’agit pas de quelques heures on dira quelques mois qui n’ont pas été payés et nous ne sommes pas sûrs qu’en cas de licenciement économique d’en être payé.

Nous sommes livrés à nous même depuis 15 mois. Ils ont commis des actes illégaux.

Le temps est compté. Le 30 septembre est le dernier jour pour que des offres soient déposées pour un ou des éventuels repreneurs ».

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Pour José Navarro représentant la CGT, ce qui est choquant c’est que les salariés ne soient pas informés de la situation. « Ce sont des escrocs. Les 2,9 Millions devaient rester dans l’entreprise et non pas remonter vers le groupe », lance le représentant de la CGT.

Il poursuit : « Les salariés veulent être invités à la table de discussion. Les seuls qui ont tenu leurs promesses ce sont eux, ils ont travaillé.

Le commissaire à la ré- industrialisation Marc Glita doit venir dans le département pour traiter de la situation de deux entreprises dont Altifort. Les salariés souhaitent le rencontrer afin que soient examinées touts les questions, sur les accords, les temps de travail. Quel avenir pour cette entreprise ?

Il y a l’échéance du 30 septembre, que sait -on de l’avenir des salariés ? Rien ! La responsabilité de l’Etat est en cause et doit redonner de l’espoir et voir s’il y a des solutions possibles. »

 

Nicole Lafourcade