La ville traque frelons et chenilles

Les frelons asiatiques sont devenus depuis 2007 un véritable fléau. En juillet et en aout, ils font d’ énormes dégâts au niveau de nos petites abeilles qui sont leurs protéines favorites et s’en prennent à tous ceux qui approchent leurs nids. Les frelons asiatiques constituent une menace pour les apiculteurs .

TARBES VILLE PILOTE

Les frelons asiatiques sont actuellement en phase de fin d’hibernation et vont avoir besoin de reprendre des forces pour se reproduire. La municipalité a donc décidé de faire sa campagne de piégeage en testant trois types de pièges à base de sucre, de bière et de limonade mais aussi à base d’huile essentielle (malheureusement aujourd’hui encore aucun piège n’est efficace). Les pièges sont installés sur les arbres qui ont été repérés l’été dernier, en particulier le long des cours d’eau. Catherine Chateau, du service hygiène et santé de la ville, nous explique : « les appâts doivent être mortels pour les frelons mais pas pour les autres insectes, les pièges au nombre de soixante seront vérifiés tous les deux jours, on va surveiller et on espère qu’ils seront sélectifs » Jean-Claude Piron, adjoint au développement durable et à l’écologie urbaine, s’inquiète de la prolifération de cette espèce nuisible : « il faut que tout le monde s’y mette, le public, le privé, les propriétaires, les collectivités territoriales, que tout le monde s’unisse pour éradiquer ce tueur d’abeilles en puissance »

Le frelon asiatique est désormais le problème numéro un des apiculteurs. La propagation de ce "tueur d’abeilles" est extrêmement rapide et inquiétante. Un seul frelon asiatique peut tuer une abeille toutes les minutes. Sa technique est simple : il se positionne en vol stationnaire à l’entrée des ruches et se jette sur les abeilles chargées de pollen pour les tuer (environ deux abeilles toutes les trois secondes). Six frelons suffiraient à condamner une ruche.

LES CHENILLES PROCESSIONNAIRES

Mésanges et chauves souris comme piège

Les pins du jardin Massey sont attaqués par les chenilles processionnaires, des bestioles velues avec un poil urticant et allergisant. Elles marchent en procession de manière curieusement saccadée. Elles se régalent avec les aiguilles de pins et les tuent à petit feu. La municipalité a décidé de faire la chasse à ces chenilles mangeuses de pins. Dernièrement, il a fallu 22 jours de nacelle à une équipe pour la coupe des nids de chenilles sur les 25 pins des Cévennes sur le site du jardin. Depuis quelques jours, ces horribles bestioles se heurtent un piège tout récent que la municipalité a mis en place sur les arbres. Parallèlement, des nichoirs à mésanges sont installés, car ce petit oiseau mignon tout plein est le principal prédateur de la chenille, le but étant que les mésanges viennent de plus en plus nombreuses au jardin Massey (sachant qu’un seul de ces petits oiseaux mange près de 80 chenilles par jour). Jean-Claude Piron précise encore que des abris pour les pipistrelles (chauves souris ) vont être mis en place car ces dernières sont friandes de la métamorphose des chenilles, ceci dit des papillons.

Texte et photos Nicole Lafourcade