2 500 à 3 000 manifestants contre l’ours à Tarbes
Entre 2 500 et 3 000 personnes ont participé ce matin à Tarbes à une manifestation contre la réintroduction d’ours dans le massif pyrénéen.
Rassemblés au parc routier, près du Parc des expositions, les manifestants, agriculteurs, chasseurs, habitants et élus du massif, se sont rendus en cortège vers le centre-ville, derrière deux tracteurs et une banderole proclamant "oui à l’agriculture, non à l’ours" qui ouvrait la marche.
Frédéric Nihous, président de CPNT (Chasse, pêche, nature et traditions), et une centaine de ressortissants espagnols venus de l’autre versant des Pyrénées, de la province de Huesca, participaient à la manifestation qualifiée de "grande marche des Pyrénées" contre la réintroduction de l’ours.
Le rassemblement avait été organisé par l’Association pour le développement durable de l’identité des Pyrénées (Addip) et la Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles (FRSEA), qui "refusent une confiscation des Pyrénées" par le plantigrade.
La secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, Chantal Jouanno, surnommée "nouvelle ministre des ours" par les "anti-ours", a mis le feu aux poudres en janvier en annonçant qu’il y aurait de nouvelles "réintroductions, parce que sinon la population n’est pas viable".
Une décision sera annoncée "après les régionales", avait-elle ajouté, d’où une mobilisation accrue des opposants à l’ours à la veille des élections régionales pour revenir sur la présence du plantigrade dans les Pyrénées, qui remonte à 600.000 ans.
La réintroduction de plantigrades dans les Pyrénées a commencé vers la fin des années 1990 avec trois ours bruns de Slovénie. En 2006, quatre femelles et un mâle, également slovènes, ont permis de faire remonter l’effectif des plantigrades dans les Pyrénées à près de 20 individus.
Les anti-ours, qui dénoncent notamment les attaques perpétrées par les plantigrades contre les troupeaux, craignent de voir de nouveaux lâchers d’ours intervenir en 2010.
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