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La Fête des Insoumis à Tarbes sous le signe de l’Europe et du projet de sixième Constitution

dimanche 1er mai 2016 par Rédaction

Plus d’une centaine de personnes ont participé samedi à la Fête des Insoumis, organisée par le Parti de Gauche dans la salle du quartier de Laubadère, à Tarbes. Une journée placée sous le signe de la réflexion sur l’avenir de l’Europe et sur le projet de sixième Constitution. En têtes d’affiches, l’économiste et conseiller régional Nouveau Monde Liêm Hoang Ngoc, et Ramzi Kébaïli, l’un des responsables du Front Populaire Tunisien.

Une assemblée constituante, composée de citoyens de tous horizons, pour bâtir une Constitution plus proche des aspirations populaires, et rompre avec le régime de la « monarchie présidentielle ». C’est le vœu développé ce samedi 30 avril à Tarbes par les militants du Parti De Gauche, réunis à l’occasion de la « Fête des Insoumis », qui a attiré plus d’une centaine de participants. L’un des principaux débats de la journée a été consacré à ce thème de la « VIème République », avec les contributions de Ramzi Kebaïli, l’un des responsables du Front Populaire Tunisien, de Manu Bompard, du Parti de Gauche, et de Morgane Govoréanu, sociologue. L’expérience tunisienne, finement analysée par Ramzi Kebaïli, a permis de pointer les chances et les limites de ce processus constitutionnel. Le responsable du Front Populaire Tunisien souligne notamment la nécessité de faire valider les travaux d’une assemblée constituante par un référendum.

La question européenne a aussi été au cœur des débats de la Fête des Insoumis, avec l’intervention de Liêm Hoang Ngoc, économiste, conseiller régional Nouveau Monde, et aussi ancien député européen. Liêm insiste sur le fait que les traités européens en cours d’application ont emprisonné l’Union dans une logique budgétaire ultra-libérale, qui interdit toute évolution à l’échelle du continent. Il pense que l’évolution de l’Europe vers plus de démocratie sociale et politique peut dépendre en partie du rôle joué par la France, pour contrebalancer le leadership actuel de l’Allemagne, qui s’aligne sur les diktats des pouvoirs financiers. Cela sera, pour lui, l’un des enjeux majeurs de la prochaine élection présidentielle dans notre pays.

Les thèmes de la « Résistance sous occupation » et de la lutte contre le projet de loi El Khomri ont aussi été très présents lors de la Fête des Insoumis. Comme chaque année, les partenaires ont tenu des stands pour faire connaître leurs idées et leurs propositions. ATTAC 65, Solidarité France Palestine ou la Librairie des Beaux Jours côtoyaient les tables animées par la CGT ou le NPA. L’agriculture biologique avait sa place, avec « Le chai de Pierre », ainsi que l’artisanat, avec Lolo le sculpteur sur os. Enfin, la compagnie tarbaise Dans6T a offert aux participants un bel aperçu de ses talents.

« Cette fête nous a permis de rencontrer des personnes habitant le quartier de Laubadère, et aussi des militants engagés dans différentes luttes sociales », a confié Marie-Claire, militante du Parti de Gauche. « Cette manifestation s’appelle la Fête des Insoumis, car dans notre société, si l’on veut avancer, il faut oser transgresser certaines règles du ‘politiquement correct’. C’est la première fois de ma vie que je suis engagée au sein d’un parti politique ». Laurent, qui se présente comme « un simple citoyen », est venu à la Fête des Insoumis par curiosité. « Cette expérience m’incite à m’impliquer davantage, aux côtés des autres personnes. Cela m’a aussi fait réfléchir sur la notion de citoyenneté ». Mathilde est revenue récemment du Burkina-Faso, où elle a monté une ferme biologique. Elle souhaite tenter la même expérience avec son compagnon dans les Hautes-Pyrénées. « J’ai vu une affiche où était écrit le mot ‘insoumis’, sans trop savoir de quoi il s’agissait. Mais j’ai eu envie de venir, car je me sens insoumise. Cela me semble important de pouvoir construire sa vie sans devoir s’incliner devant la pression du système ».

Jean-François Courtille