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Appel intersyndical à la grève et à la manifestation le 28 avril contre le projet El Khomri

jeudi 21 avril 2016 par Rédaction

Un nouveau rendez-vous social, pour demander le retrait du projet de loi « Travail », est proposé aux habitants des Hautes-Pyrénées par l’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires et par la coordination des lycéens, jeudi 28 avril à 10h30, devant la Bourse du travail de Tarbes. Lors d’une conférence de presse, les syndicats et la coordination lycéenne ont réaffirmé leur détermination.

Ils restent mobilisés contre le projet de loi El Khomri, et décidés à continuer leur mouvement social. La CGT, FO, la FSU, Solidaires et la coordination des lycéens rejoignent l’appel national intersyndical à une journée d’action jeudi 28 avril. Au menu, la grève pour les salariés du secteur privé et les agents de l’Etat ou des collectivités territoriales. Et une manifestation à 10h30, qui partira de la Bourse du travail pour gagner la place de Verdun. Trois jours avant le rendez-vous traditionnel du 1er mai, les syndicats et les lycéens espèrent ainsi hausser le ton social pour tenter de faire plier le gouvernement.

Les mesures annoncées par Manuel Valls en faveur des jeunes laissent perplexe Nils Rougé, de la coordination lycéenne. « C’est une tentative pour nous ‘happer’, et nous faire croire qu’ils veulent notre bien. Il suffit de lire le texte de la loi El Khomri pour constater que c’est faux. Nous ne sommes pas dupes ! ». Francis Capdevielle, membre du bureau de l’UD CGT, souligne de son côté « l’absence d’information crédible concernant le financement des mesures annoncées par le gouvernement ». Christophe Blanchard, responsable de Solidaires, pointe « un saupoudrage de mesures. Le problème majeur reste posé : l’inversion de la hiérarchie des normes pour les négociations entre employeurs et salariés. Ce que les jeunes gagneront en théorie, ils le perdront après les négociations menées dans chaque entreprise ». Gérard Omer, secrétaire général de FO, souligne que « ce projet de loi est issue d’une recommandation européenne, pleinement inscrite dans la logique du capitalisme libéral. Il s’agit de multiplier, dans les entreprises, les dérogations au régime général ».

Les syndicats essaient de hausser le niveau de la mobilisation dans le monde du travail. « Nous faisons de l’affichage, et le 26 avril, nous allons distribuer des tracts sur tous les ronds-points de Tarbes », indique Francis Capdevielle, de la CGT. Les lycéens utilisent des moyens plus conformes à leur génération. « Nous passons les messages par les réseaux sociaux, et beaucoup d’informations se transmettent aussi par le bouche à oreille », confie Nils Rougé. Interrogés sur le phénomène de la « Nuit debout », les syndicats restent dans l’expectative. « Beaucoup d’entre nous ont participé à la première rencontre, place Marcadieu, vendredi dernier. Débattre est une bonne chose, mais il faudrait que les participants aux « Nuits debout » n’en restent pas là, et s’engagent dans des actions concrètes. La lutte contre le projet El Khomri en fait partie ». Au-delà du rendez-vous du 28 avril, les responsables syndicaux ont déjà le regard fixé sur le défilé du 1er mai. Sans oublier la rentrée scolaire du lundi 2 mai dans les Hautes-Pyrénées, qui verra le grand retour des lycéens sur la scène sociale

Jean-François Courtille