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Interview avec Damien Lempereur, délégué national et secrétaire départemental de Debout la France

lundi 21 mars 2016 par Rédaction

Damien Lempereur, délégué national de Debout la France et secrétaire départemental du parti présidé par Nicolas Dupont-Aignan pour les Hautes-Pyrénées, a tenu, vendredi après-midi, une conférence de presse pour évoquer certains dossiers départementaux. Il a bien voulu se prêter à une interview.

Pourquoi donc êtes-vous à Bordères-sur-Echez ?

Damien Lempereur : « Aujourd’hui, on réunit à Bordères-sur-L’Echez tous nos militants et sympathisants à la villa Corina ce soir. C’est l’occasion de se retrouver entre nous. J’ai tenu auparavant à faire un point avec la presse ».

Quels sont les sujets que vous allez développer ?

DL : « Aujourd’hui, nous à Debout la France, comme vous le savez on était présent aux élections régionales. On veut déjà souligner le bon résultat qu’on a obtenu. On a fait plus de 5% sur le département des Hautes-Pyrénées et dans les grandes villes du département on a fait par exemple plus de 5% à Bagnères-de-Bigorre, près de 8% à Lourdes, presque 5% à Tarbes. On voulait déjà remercier les électeurs et tous les citoyens qui nous ont fait confiance, ceux qui ont aimé notre démarche, cette idée qu’il faut mettre des citoyens à la place des politiciens professionnels qui nous gouvernent depuis trop d’années. C’est le message qu’on veut faire passer en se réunissant aujourd’hui. On a tous remarqué ici ou là des scandales : scandale de l’UTV 65, scandale MG Call, toutes ces choses qui paraissent un peu surréalistes. Nous, à Debout la France, on a commencé à creuser les dossiers. On se rend compte qu’il y a des choses complètement inacceptables ou très surprenantes qui ont été faites par ceux qui sont aujourd’hui aux manettes. On veut prolonger notre action des Régionales. Ce que l’on a commencé à impulser au niveau des élections régionales de décembre dernier, on veut le traduire au quotidien sur tous les sujets . C’est pour ça qu’on s’est réuni pour parler de l’UTV, du scandale MG Call, de l’agglo Tarbes-Ossun-Lourdes qui est un drame pour les Hautes-Pyrénées si ce projet se réalise. Ça met en péril l’avenir de notre territoire et José Marthe a raison de le combattre. Ce sont tous les sujets que l’on va aborder, on va échanger, on va organiser nos actions pour les semaines à venir »

Pour l’UTV 65, qu’st-ce que vous allez dire ?

DL : « Nous, on a pris position très tôt contre l’UTV 65. Au moment où peu de monde s’y intéressait. J’ai eu la chance de rencontrer Jean-Paul Gonzalez qui nous reçoit aujourd’hui et qui m’a sensibilisé au projet, en juin 2015. On a gagné des batailles puisque le tribunal administratif a donné raison au collectif qui s’oppose à ce projet. Ségolène Royal a mis son veto au projet car elle considère, comme nous, que ce projet est non seulement inefficace pour l’environnement mais en plus contre-productif, qui coûte cher et qu’au final tout le monde va y perdre, à part peut-être Vinci qui est censé exploiter le site. En général quand les citoyens y perdent, il y a toujours quelqu’un qui gagne. Nous, ce que l’on reproche aux hommes politiques en place, sans viser particulièrement quelqu’un, c’est de se laisser aller dans cette sorte de fatalisme ambiant qui fait qu’on accepte tout et que finalement c’est le citoyen qui paye. Aujourd’hui le message, c’est qu’on a gagné juridiquement une première bataille, le Ministre a changé d’avis, nous voulons montrer que nous soutenons les opposants à ce projet et expliquer que notre détermination est totale pour faire en sorte qu’une solution alternative soit trouvée au projet de l’UTV 65 ».

Le projet préfectoral de grande agglomération ne vous convient donc pas ?

DL : « Nous sommes archi-contre. Je vous parlais que les citoyens devaient reprendre le pouvoir. Je trouve que c’est particulièrement nécessaire dans les Hautes-Pyrénées. Avant les élections régionales, j’ai été un peu gêné et je suis de plus en plus révolté par la façon dont se comporte la plupart de nos élus dans ce département. Il y a une sorte de chantage fait en permanence « puisque je suis élu, j’ai le droit de prendre cette décision et je n’écoute pas la colère des citoyens ». On l’a vu sur le projet MG Call. Tous ces salariés et les collectivités locales qui se sont fait escroquer. Il y a eu une grande inertie avant que la révolte réussisse à prendre la pas. On l’a eu sur l’UTV 65. On nous explique que c’est la démocratie, le conseil départemental se renvoie la balle avec le Grand Tarbes, et on méprise ceux qui s’opposent. On leur explique en gros qu’ils n’ont pas droit à la parole parce que « nous qui savons, qui sommes élus », on a pris la décision. Il faudrait que ces gens-là n’oublient pas qu’être élus implique une certaine responsabilité, ça ne donne pas tous les droits, surtout quand on a été élu avec plus de 50% d’abstention, qu’il y a des gens qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales et que le Front national est à 30%. On a des élus qui oublient totalement la situation dramatique dans laquelle est le pays et la crise démocratique que l’on est en train de vivre. Nous, on veut le leur rappeler. Pour revenir au projet d’agglomération Tarbes-Ossun-Lourdes c’est la caricature de ça. Un projet technocratique que la préfète veut imposer sur ordre du gouvernement. C’est normal, c’est son rôle. Il va venir casser notre territoire. Un projet totalement inefficace. Pourquoi inefficace ? On est en train de faire des grandes agglos. On nous explique qu’il faut être plus grand pour être plus fort, plus gros pour être plus efficace. C’est tout le contraire, un peu comme l’Union européenne. On nous a expliqué que plus on était nombreux, plus on allait être plus efficace dans la mondialisation. On voit bien que plus on est gros, plus on est inefficace, plus ça coûte cher et plus on a de chômage et moins on a d’emplois. Pourquoi ? Parce que plus on est gros, plus on est éloigné du terrain, des citoyens, moins on peut prendre des bonnes décisions, moins on peut surveiller où va l’argent. Je reviens à MG Call, quand on a donné plus de 600 000 euros de subventions, d’argent public, plus la formation, quand le Grand Tarbes a pris sa décision et que les élus n’ont pas vu que le dirigeant n’était pas du tout sérieux, ils ne sont pas rendu compte que tout cet argent était gaspillé, parce qu’ils étaient trop loin. Le Grand Tarbes, c’est une agglo et là on veut faire pire avec une agglo qui incorpore Tarbes et Lourdes. Je tiens bien sûr à m’opposer à ce projet et en revanche défendre des coopérations de territoires. Bien sûr que Tarbes et Lourdes doivent travailler ensemble sur certains projets, bien sûr qu’Ossun doit regarder au-delà des Hautes-Pyrénées pour l’aéroport par exemple. Travailler ensemble, ça ne veut pas dire emprisonné dans une structure qui va coûter de plus en plus cher. Bien souvent les élus aiment les grandes structures parce qu’ils ont de plus grands bureaux. Plus c’est gros, plus on a aussi d’indemnités, plus on a de vice-présidences. Nous, on veut être plus proches du terrain et je tiens à rendre hommage vraiment à José Marthe, un élu de terrain, lancé dans un combat remarquable contre le projet de la grande agglo. C’est quelqu’un qui a fait sa carrière politique, qui est respecté de tous, qui n’a plus rien à prouver. Il se lance dans un nouveau combat pour l’intérêt général. C’est admirable. Il n’a rien à gagner, que des coups à prendre. Il fédère aujourd’hui autour de lui plus d’une centaine d’élus locaux qui veulent bien travailler ensemble mais pas être écrasés dans une méga-structure. Selon nous, à Debout la France, les méga-structures, c’est plus d’impôts et moins d’efficacité. José Marthe a raison ».