CDCI 65 : l’imposture socialo-gouvernementale continue ! (Communiqué du Front National)
La tenue de la dernière réunion de la CDCI 65 (commission départementale de coopération intercommunale), qui s’est déroulée durant 3 heures sous la présidence de madame la Préfète des Hautes-Pyrénées ce 26 février 2016 à Tarbes a été édifiante à maints égards.
L’ordre du jour prévoyait l’examen du projet de madame la Préfète de création d’une intercommunalité gigantesque, réunissant la communauté d’agglomération de Tarbes (Grand Tarbes), la communauté de communauté de communes du pays de Lourdes (CCPL), la communauté de communes de Bastuguère, la communauté de communes du canton d’Ossun, la communauté de communes du Montaigu, la communauté de communes de Gespes/Adour/Alaric et la communauté de communes de Bigorre/Adour/Echez...86 communes au total.
Un énième "machin" technocratique hypertrophié et sans âme, regroupant la moitié du département, sans aucune cohérence historique, sociale ni d’activités...
Alors que les élus des 2/3 des communautés de communes, après avoir été consultés, ont refusé ce projet imposé par madame la Préfète, c’est pourtant ce projet qui a été validé par la CDCI 65, sans même un vote le concernant ! En effet, pour ne pas voter sur ce projet lui-même, la Préfète a argué du rejet des deux amendements présentés, pour "acter" son propre projet. Or les amendements proposés, parfaitement sensés, à tailles humaines et bien construits par ailleurs, notamment celui concernant la fusion CCPL-CC du Montaigu-CC de Bastuguère, ont pourtant eu tous deux la majorité des voix des 41 élus de la CDCI 65 (respectivement 20 voix et 19 voix contre 18 voix et 18 voix)...mais il fallait, d’après la loi de réforme territoriale une majorité des 2/3, pour valider un amendement.
Avec les socialistes, c’est toujours la minorité qui gagne ! Elle est belle la démocratie...
Si madame la Préfète n’a convaincu personne en mettant en avant le "poids" économique de sa future création (comme s’il fallait être une "grosse" communauté de communes pour avoir un intérêt économique, touristique, social ou culturel !) et l’organisation à construire autour de l’aéroport (comme s’il fallait une communauté de communes plus importante pour développer l’aéroport, alors que l’essentiel de son activité est lié à l’acheminement des pèlerins vers Lourdes !), elle a usé d’artifices tout au long de ses argumentaires, affichant par exemple au mur des diaporamas chiffrés, sensés démontrer qu’une CC avec Tarbes recevrait plus de dotations que sans Tarbes...une lapalissade qui avait pour objet d’influencer le vote des élus de la CCPL et des CC qui auraient pu s’y associer, comme prévu par exemple dans l’amendement de monsieur José MARTHE, pourtant bien ficelé et empreint du meilleur bon sens.
On passera sur les arguments de monsieur GLAVANY en faveur du projet de la Préfète, énonçant "qu’il y a 25 ans il avait rencontré les mêmes angoisses chez les maires lorsqu’il avait participé aux créations des premières communautés de communes" mais que "l’intérêt général devait primer"...donc contre l’avis du peuple en quelques sortes, sûrement trop immature pour comprendre selon lui ! La "démocratie expliquée par les socialistes, c’est décidément vraiment d’un autre âge...
Le pompon de l’imposture a été conquis haut la main par madame Josette BOURDEU, le maire de Lourdes : son argumentaire pour défendre ce projet de CC Tarbes-Ossun-Lourdes ("TOL" pour les intimes, on serait plutôt tenter de dire "LOL"...) a été de mettre en avant...l’échec économique de sa propre ville ! En effet, madame la maire de Lourdes n’a pas eu de mots assez larmoyants pour déplorer la "situation de catastrophe économique" de sa ville, méprisant au passage les élus de la CC de la vallée des Gaves, sur lesquels "elle ne compte pas pour redresser la barre". Pire encore, elle annonçait sans rire que son seul levier économique aujourd’hui pour la CCPL était..."l’augmentation de la fiscalité de la CCPL" et qu’il fallait donc impérativement l’aider en s’appuyant sur la communauté d’agglomération du grand Tarbes ! Les Lourdais apprécieront...
Bel aveu d’échec en tout cas de la part de madame BOURDEU sur sa gestion inefficace, et qui ferait dès lors mieux d’en tirer les conséquences.
Les interventions de bon sens du maire de Tarbes, qui n’a cependant parlé que de la forme critiquable de la proposition de projet TOL sans argumenter sur le fond, ou des maires représentant les communes rurales, relavant avec justesse le déficit démocratique de cette réforme voulue par personne à l’exception d’une petite élite de technocrates, la marginalisation des communes rurales, éternelles oubliées du développement économique, l’incohérence du détournement de Lourdes vers Tarbes alors que cette ville était tournée vers la montagne, tout cela n’aura pas suffi et l’imposture socialo-gouvernementale aura donc eu lieu une nouvelle fois.
Le Front National des Hautes-Pyrénées dénonce fermement cette dérive vers l’hypertrophie des communautés de communes, qui se fera malheureusement et immanquablement au détriment de la ruralité. Il est réellement temps de sortir de ces visions technocratiques indigestes et hors du réel, ainsi que de ces méthodes anti-démocratiques faisant fi de l’opinion exprimée par les premiers concernés, les habitants de nos communes".
Olivier Monteil
Conseiller régional
Secrétaire départemental du Front National
Rédaction
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