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Bordères -sur l’Echez : les Zadistes s’installent sur la zone de l’UTV

lundi 28 septembre 2015 par Rédaction

En fin d’après midi ce lundi, Patrick Millot, président de l’ADRISE, entouré de nombreux opposants de l’usine UTV de la zone industrielle de Bordères-sur-l’Echez, a tenu un point presse pour dire encore une fois NON à la construction de l’usine de méthanisation.

Dans le même temps les Zadistes s’installaient sur le terrain. Ce lundi, ils étaient une vingtaine. On pouvait voir arriver chaises, meubles, tôles, planches, matelas etc.… Une grande tente avait déjà été plantée .

L’intervention de Patrick Millot

« Les citoyens des zones menacées ont décidé de transformer le site de la future usine de traitement des déchets (UTV 65) en Zone A Défendre avec effet ce jour.

Tout comme dans d’autres régions, ils ont fait appel aux Zadistes pour leur prêter main forte.

Ce n’est ni à la légère, ni d’un coup de colère que la décision a été prise, des réunions d’information se sont déroulées en amont entre la coordination des Zadistes et la population locale afin que chacun et chacune en soit informé, associé sur le projet et d’accord sur le principe.

Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est à cause de ceux qui depuis 3 ans font la sourde oreille à nos mises en garde vis à vis de ce projet.

Nous avons étudié le dossier de demande d’autorisation d’exploiter qui compte plus de 2 000 pages. Pour cela, nous nous sommes fait aider par des spécialistes, des scientifiques bénévoles ainsi que d’associations qui se battent ou qui se sont battues contre un projet identique et avec lesquelles nous sommes en réseau depuis le début.

Les conclusions que nous avons tirées de l’étude de ce dossier ne font que confirmer nos craintes vis-à-vis du tri mécano biologique : un procédé coûteux, générateur de nuisances et de risques sanitaires pour la population locale.

De plus le compost produit, s’il n’est pas conforme à la norme en vigueur, doit être incinéré ou enfoui, ce qui génère un surcoût pour la collectivité.

C’est un investissement énorme pour des résultats qui ne respectent pas les engagements avec des impacts environnementaux et sanitaires conséquents.

La généralisation du tri à la source dans les années à venir rend non pertinente la création de nouvelles installations de ce type qui doit être évitée.

Par ailleurs, ce procédé de traitement ne fait plus l’objet d’aides des pouvoirs publics et n’est plus subventionné par l’ADEME.

Le combat que mènent les citoyens des communes environnantes ne doit pas se résumer à un problème de personnes comme ça peut se passer ailleurs pour d’autres dossiers.

La population locale se bat contre un projet qui va impacter directement des milliers de familles, mais qui va aussi à terme toucher tout le département par l’impact financier d’une installation coûteuse en raison d’améliorations qu’il faudra apporter en cours d’exploitation comme cala s’est déjà produit sur d’autres sites.

Les Zadistes ainsi que la population qui les soutient sont présents sur la zone du futur chantier sans violence de quelque nature que ce soit et sont ouverts au dialogue avec tout le monde. »

Les Zadistes nous parlent :

Camille, natif de Bordéres sur Echez : « Pas d’usine, ni ailleurs ni ici. On luttera jusqu’au bout ! »

Petof : « Nous défendons notre terre mère qui est en danger de mort sous les coups des appétits exagérés et scandaleux, des gens qui veulent piller notre richesse. C’est la 5 éme ZAD à laquelle je participe et je serai là jusqu’à ce que le projet soit abandonné. Nous voulons la vie, l’amour et nous resterons ici ! Nous voulons transformer ces lieux en petit village. »

Amor : « On va faire une bâtisse, on mettra une banderole qui dira : NON à l’UTV, nous sommes là pour aider l’ADRISE à ne pas laisser construire cette usine. »

Patrick Millot conclut : « Ce ne sont pas des sauvages, ils sont intelligents, on a fait appel à eux pour nous aider et dire non à cette usine. »

Nous avons contacté Christian Paul, le maire de Bordères-sur-Echez pour lui demander ce qu’il pensait de cette situation :

Que pensez-vous des Zadistes sur le terrain de la future usine UTV ?

Voici sa réponse : «  Je suis d’accord avec ce que disait le responsable de la préfecture, les gens qui les ont fait venir vont en assumer les conséquences. Ce qui s’est passé à Sivens est triste et il serait dommage que cela ce produise à Bordères. En espérant qu’il n’y ait pas de débordements. »

Nicole Lafourcade