Blanche Odin et Claudia Toutain Dorbec exposent « Fleurs recomposées- Fleurs décomposées » au Musée Massey
L’exposition « Fleurs recomposées, Fleurs décomposées » propose du 23 septembre au 15 novembre 2015 les oeuvres de deux femmes artistes, l’une célèbre dans cette région, Blanche Odin, et l’autre Claudia Toutain Dorbec, une artiste américaine qui expose pour la première fois en France et qui était présente au musée Massey le 23 septembre dernier pour le vernissage.
C’est une alliance pertinente de deux talents exceptionnels que nous offre le musée Massey à travers cette exposition où, sur une thématique commune que sont les fleurs, deux artistes dialoguent avec harmonie grâce à un subtil mais palpable héritage impressionniste ( J.P)
Blanche Odin (1865-1957), « Fleurs recomposées », « n’est plus à présenter ici, ou peut-être à redécouvrir ou découvrir. Le regard se pose sur des bouquets composés que l’artiste, aux savants talents, sait nous rendre avec tendresse et sensibilité.
Savons-nous nous arrêter sincèrement devant ces bouquets, passer le barrage de la composition, de l’harmonie des couleurs et capter ce que l’artiste a vu et nous transmet : le mystère de la fleur, son âme. En posant notre attention sur les bouquets l’air s’illumine des parfums subtils de la rose ou de la violette et des senteurs entêtantes du lilas. Réalité ou puissance évocatrice ? Mystérieuse et secrète, l’artiste nous engage à partager ainsi son intimité.
Née à Troyes en 1865, la jeune Blanche s’installe avec ses parents en 1876 à Maubourguet. Après quelques études, à Paris, dans des ateliers, elle se fixe au 18 rue Sainte Beuve entre 1894 et 1895.
La rencontre avec l’aquarelliste Madeleine Lemaire est déterminante. L’artiste est remarquée dans les milieux artistiques et littéraires par ses illustrations, notamment « les contes blancs » de Jules Lemaire.
En 1925 apparaissent les premières aquarelles à la palette vive.
« L’arrière-plan présente une tenture de tissus à décor floral ou un rideau drapé, les bouquets s’épanouissent dans différents modèles de vases transparents, en terre, en faïence ou en porcelaine chinoise. Les fleurs sont éclatantes, l’artiste maîtrise l’eau et les couleurs. » (Bénédicte Magnin, directrice du musée Salies-de-Bagnères de Bigorre)
Les fonds neutres apparaissent à partir dès 1934, l’année de son installation à Bagnères-de-Bigorre.
La qualité de l’artiste est d’avoir su donner à l’aquarelle la force de la peinture à une époque où le genre était considéré comme des « travaux de dames » que toute jeune fille de bonne famille devait apprendre.
Blanche Odin, bercée par le regard des artistes impressionnistes sait avec ravissement jouer des jeux de lumières et d’eau.
Les œuvres présentées sont issues de collections particulières sauf une grande aquarelle conservée dans les collections du musée Massey et présentée pour la première fois. » ( texte musée Massey)
Claudia Toutain Dorbec, « Fleurs décomposées », artiste américaine née dans l’Oregon en 1949, vit et travaille à Santa-Fé.
« Pour aborder le travail de Claudia Toutain Dorbec il faut remonter aux sources de l’Impressionnisme, à Claude Monet, à son installation à Giverny. A l’abri des regards l’artiste, dans son jardin peint inlassablement le plan d’eau et les nymphéas. Sa retraite est découverte par le jeune artiste américain Metcalf. Depuis, le voyage à Giverny s’inscrit comme un voyage initiatique pour les artistes américains.
En 2010, Claudia Toutain Dorbec a elle-même posé ses pas sur ceux du maître des Nymphéas. Officiellement, en résidence à Giverny, l’artiste cherche à capter les secrets du jardin de Monet.
En décomposant les fleurs, elle touche à l’essence même de l’œuvre : l’éclatement de la lumière et sa coloration.
Les œuvres photographiques qui nous sont offertes aujourd’hui semblent flotter dans un espace intemporel, nulle pesanteur, nul écrasement. Un espace poétique « et Rose elle vécut ce que vivent les roses, L’espace d’un matin… » (Malherbe) et philosophique.
Les fleurs du jardin de Giverny, coupées, assemblées et photographiées dialoguent avec des portraits peints renvoyant le regardant à ses propres interrogations. Il est rare de rencontrer des artistes qui saisissent avec une telle justesse et une telle qualité artistique la profondeur de la Nature et de l’Etre. » ( texte musée Massey)
Dates et horaires de l’exposition
Du 23 septembre au 15 octobre de 10h à 12h 30 et 13h 30 à 19h
A partir du 16 octobre 10h à 12h et de 14h à 17h
Fermé le mardi.
Téléphone : 05 62 44 36 95
Site internet : www.musee-massey.com
Rédaction
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