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Aureilhan : Le patrimoine du XXIème siècle, une histoire d’avenir

dimanche 20 septembre 2015 par Rédaction

Comparer les images des rues d’Aureilhan dans les années 1910 et 2010 : c’est la pédagogie de l’exposition proposée à la salle Albert d’Ozon, pendant les Journées du patrimoine.

Un paysan coiffé d’un béret pose avec ses deux vaches au milieu d’un chemin de terre, sur un cliché en noir et blanc. Juste en dessous, le chemin de terre est devenu une rue goudronnée, jalonnée de maisons modernes, où stationnent plusieurs voitures. Entre ces deux images de la même rue d’Aureilhan, un siècle de distance. L’exposition « Le patrimoine du XXIème siècle, une histoire d’avenir » propose au public un voyage à travers le temps dans la ville d’Aureilhan.

« Entre 1872 et 2015, la population de la ville est passée de 1372 à 8200 habitants », explique Marie, une bénévole de l’association « Les Amis du patrimoine d’Aureilhan », organisatrice de l’exposition. « En retrouvant un plan de 1749 et un relevé cadastral de 1819, nous avons eu l’idée de rechercher des images anciennes montrant les rues de la ville. Nous avons retrouvé des cartes postales des années 1910. Puis, nous avons photographié ces rues avec un angle équivalent en 2015 ».

L’exposition révèle le passage d’une commune encore rurale à une ville moderne, en l’espace de quelques décennies. « Aureilhan a connu un essor démographique à deux périodes du XXème siècle : d’abord, dans les années 1900, avec l’implantation de l’Arsenal ; puis en 1940, avec l’arrivée massive des réfugiés du Nord et de l’Est », rappelle Marie. Elle se souvient de l’ancienne passerelle qui reliait Aureilhan au quartier de l’Arsenal : « deux planches, une corde et un seul garde-fou. Le passage était si étroit que les ouvriers prenaient leur vélo sur l’épaule et tenaient la corde avec l’autre main ! ».

La salle Albert d’Ozon, qui accueille l’exposition, place de l’église, était autrefois une petite école, avec une seule classe. Les filles d’Aureilhan y suivirent dans la deuxième partie du XIXème siècle les cours d’une institutrice, Joséphine Gigou, véritable pionnière de l’émancipation féminine. L’exposition est ouverte au public dimanche 20 septembre, de 10h à 12h et de 14h à 18h, dans le cadre des Journées du Patrimoine.

Jean-François Courtille