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Ecoles en montagne en péril dans les Hautes-Pyrénées

vendredi 3 avril 2015 par Rédaction

L’histoire se répète quant à l’avenir des écoles de montagne dans les Hautes-Pyrénées. En 2011 l’école de Barèges était en grand danger http://www.tarbes-infos.com/spip.php?article4497. Puis celle de Ferrières. En 2012, les écoles de Barèges et Ferrières sont sauvées http://www.tarbes-infos.com/spip.php?article6781. En 2015, 4 ans plus tard, l’histoire se répète pour Barèges après la catastrophe de 2013 et le regroupement Artalens-Souin – Ayros –Arbouix - Boo-Silhen - Saint Pastous - Vier-Bordes est menacé pour la rentrée 2016.

Le cas particulier des écoles de montagne

En 2011, un groupe de travail ANEM (Association Nationale des Elus de la Montagne) / Éducation nationale co-produit une circulaire inédite sur l’école en montagne http://www.education.gouv.fr/cid58791/le-groupe-de-travail-anem-education-nationale-co-produit-une-circulaire-inedite-sur-l-ecole-en-montagne.html

Cette circulaire datée du 30 décembre 2011 a été publiée au Bulletin officiel de l’éducation nationale le 12 janvier 2012 http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=58894 vise à rappeler les spécificités des établissements scolaires de montagne et à imposer leur prise en compte dans le cadre d’une concertation avec les municipalités, notamment dans la préparation des rentrées scolaires.

Hormis les écoles des Hautes-Pyrénées, de nombreuses écoles ou classes de montagne sont menacées de fermeture que ce soit en Auvergne dans l’Allier http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/departement/allier/vichy/2015/04/02/une-classe-menacee-de-fermeture_11390181.html , en Corrèze ou à la station de ski de La Foux d’Allos dans les Alpes de Haute-Provence http://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes/2015/02/05/l-ecole-de-la-foux-d-allos-transferee-allos-cause-de-la-neige-649293.html Sans parler de celle de la station de ski du Puy Saint-Vincent dans les Hautes-Alpes qui a fait de la résistance en 2012 http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20110908.OBS8507/puy-saint-vincent-fait-de-la-resistance-l-ecole-est-un-ciment-indispensable-pour-le-village.html

Il semble qu’en ce début d’année 2015, ces bonnes intentions soient mises de côté au point de s’interroger sur la valeur de la parole de l’Etat.

Des économies à réaliser

Il est bien connu que l’Etat doit faire des économies. Il est aussi connu qu’il s’engage dans la transition écologique. A ce titre, devons-nous multiplier les transports par tout temps et participer au réchauffement climatique. Pendant que des penseurs parisiens et universitaires se gargarisent du bien-être des enfants à travers les rythmes scolaires, personne ne se préoccupe des conditions de vie des enfants des milieux ruraux qui doivent faire des kilomètres pour aller à l’école. Bien sûr, ils en font moins que les enfants de la région parisienne. Mais tous les enfants doivent-ils avoir la vie parisienne ou des grandes métropoles au nom de l’idéologie égalitaire ?

En fait, si l’Etat fait des économies, c’est pour transférer la charge des transports scolaires aux collectivités locales. Curieuse manière de traiter l’économie. L’Etat ne pourrait-il pas faire d’autres économies et transférer les produits sur les écoles de montagne ? Est-il vraiment plus important d’accorder des subventions stupéfiantes à des associations écologistes plutôt qu’aux écoles ? En période de restrictions budgétaires, est-il plus indispensables de financer des lâchers de bouquetins que de financer des postes d’enseignants dans des écoles qui ne coûtent rien à l’Etat ?

Autant de questions aujourd’hui sans réponses concrètes. Et pourtant, des économies pourraient être réalisées sur le superflu aux profits des écoles et de l’éducation essentielle des enfants.

Des parents et des élus inquiets

Que ce soit à Barèges avec les risques sur sa classe maternelle ou sur les pentes du Hautacam, parents et élus s’inquiètent de l’avenir de leur école financée par les communes. Lundi 30 mars, le Directeur Académique de l’Education nationale a rencontré les élus et des parents d’élèves de la Vallée d’Argelès dont ceux des écoles du RPI Artalens-Souin – Ayros –Arbouix - Boo-Silhen - Saint Pastous - Vier-Bordes. Tout ça pour constater que la menace est bien réelle. (Communiqué de presse - pdf). Allons-nous encore vers un combat, véritable perte d’énergie, au détriment d’un développement et d’un dynamisme territorial où l’enseignement est la base de tout progrès ? Que dit le projet de développement territorial du Département notamment dans les zones de montagne ?

Louis Dollo

Communiqué de presse