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La police mutualise ses moyens : les commissariats de Lourdes et Tarbes en "direct-live".

mardi 27 octobre 2009 par Rédaction

La police mutualise ses moyens : les commissariats de Lourdes et Tarbes en "direct-live".

La presse a eu droit ce mardi matin à la visite du nouveau centre d’information et de commandement (CIC) installé dans le bâtiment situé en face du commissariat de Tarbes, rue Georges-Clémenceau. Le capitaine Jean-Bernard Indaburu ,chef d’état major et responsable du CIC, a présenté ce bel "outil " en service depuis le 1er septembre dernier.

Ce nouveau centre d’information et de commandement a pour objectif de mutualiser ce qui se faisait d’un côté au commissariat de Lourdes et de l’autre côté au commissariat de Tarbes. Avant au niveau radio, chaque commissariat se gérait lui-même. Désormais, on est entré dans l’ère de la départementalisation. Depuis cette salle spécialement aménagée, se gère l’ensemble de l’activité Police de Lourdes et de Tarbes. Pour Lourdes, seule la ville de Lourdes est concernée alors que pour Tarbes, cela concerne 8 communes de l’agglomération autour de la ville-chef-lieu.

Un seul appel à retenir : le 17

Il faut savoir qu’un seul numéro de police est à retenir : le 17. Et ce que l’on appelle de Lourdes ou de Tarbes. L’appel arrive au CIC, à Tarbes. Le fonctionnement est identique à celui du CODIS pour les pompiers et du CORG pour les gendarmes. Ce principe de départementalisation engendre des économies en moyens matériels et humains et devrait se traduire par une baisse de la délinquance (de - 30 à 40% comme il a été constaté dans certaines endroits ayant expérimenté cette mutualisation). Dorénavant, depuis Tarbes, les policiers du CIC sont en mesure de suivre toutes les activités de leurs collègues lourdais. Hier soir, par exemple, ils ont suivi en temps réel ce qui ressemble à un incendie criminel dans la cage d’ascenseur d’un immeuble lourdais.

La géolocalisation

Avant d’être équipée, la salle du CIC a subi d’importants travaux. Il a fallu abattre une cloison et faire passer tous les réseaux sous le plancher. On a aujourd’hui un "outil" informatique ultra-performant avec quelque chose de nouveau : la géolocalisation. Un large écran permet de localiser les patrouilles de police. Il est possible de suivre leur position. A Tarbes et à Lourdes. Comment cela fonctionne-t-il ? On branche le poste radio portable sur l’équipement de la patrouille et sur l’écran on identifie le positionnement des véhicules de police dans les rues de Tarbes et de Lourdes. Ainsi, par ce biais-là, ça permet en cas d’intervention urgente de faire appel à la patrouille la proche.

La professionnalisation des opérateurs

"Ce qui est important dans cette réforme, souligne le capitaine Indaburru, c’est qu’on a professionnalisé les opérateurs. Avant, il y avait juste deux permanents qui ne s’occupaient que de la radio et d’autres policiers venaient ensuite à tour de rôle les relayer. Aujourd’hui, il n’y a que des opérateurs qui ne sont qu’opérateurs-radio. Ils sont 6 titulaires et trois adjoints de sécurité. Pour le moment, on n’a professionnalisé du personnel que dans la journée, la nuit ça va venir."

Comment cela se passe-t-il ?

Quand on appelle le 17, les personnels du CIC commencent par relever le n° de l’appel. Les appels sur le 17 sont enregistrés de façon numérique. On peut en retrouver légalement la trace durant deux mois. "Une fois que la personne appelle, on essaye de savoir qui appelle, qu’est-ce qui se passe, précise un opérateur. Souvent, on envoie une patrouille sur place et on garde le requérant en ligne pour obtenir le maximum de renseignements. En principe, lorsqu’ils appellent sur le 17, c’est que cela nécessite une intervention. Le 17 est une ligne d’urgence, exclusivement destinée à assurer les interventions de police".

Une main-courante informatisée permet de rentrer les appels avec les motifs. Les patrouilles quand elles ont assuré leur intervention notent ce qu’ils ont constaté. Les cambriolages, les faits divers sont désormais gérés de la sorte. La main-courante informatisée est conservée ad vitam-eternam. "Ça nous permet d’avoir une mémoire sur ce qui se passe dans tels secteurs, les identités des personnes...", ajoute Jean-Bernard Indaburru.

La vidéo-protection installée au CIC

La vidéo-protection de Tarbes, sujet d’actualité, se fera dans les locaux du CIC. Un écran est déjà prêt pour ça. "Nous on est prêt pour recevoir des images, fait observer J-B Indaburru. Au début, il était question qu’on puisse récupérer les images de Lourdes mais pour des raisons techniques et financières, dans un premier temps cette solution est écartée. A terme peut-être. Il faudrait faire passer les images par de la fibre optique".

Comment cela va-t-il fonctionner ? "Il y aura d’abord un centre de supervision urbaine (CSU) qui va être géré par le pôle sécurité de la ville de Tarbes dans les locaux des services techniques. Sur certains créneaux, ils auront une présence effective d’opérateurs à eux, capables par exemple de zoomer sur certains endroits "chauds". En dehors de leur présence, il y aura un renvoi d’images vers nous. En temps réel, l’usage de la vidéo-protection semble intéressante. Elle l’est également en terme d’investigations. Ces bandes seront gardées légalement durant 15 jours".

Pour l’implantation des caméras, la police a été consultée. On a cartographié les endroits de Tarbes où il y avait le plus de délinquance et les caméras seront placées en conséquence.

Par expérience, dans les villes dotées de ce système de vidéo-protection, on note peu de vandalisme sur les caméras. On sait que le sujet est éminemment sensible politiquement. Pour la police, l’intérêt sécuritaire est indéniable.

Gérard Merriot

GALERIE D’IMAGES ALAIN BOUCHARD