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La création d’une chaufferie bois met le conseil municipal en ébullition

mardi 1er octobre 2013 par Rédaction

La ville de Tarbes entend créer un réseau de chaleur alimenté à partir d’une chaufferie bois. Le 19 décembre 2011, le Conseil Municipal s’était prononcé sur le principe du lancement d’une procédure de délégation de service public pour la construction d’une chaufferie bois et l’exploitation d’un réseau de chaleur sur son territoire.

Serge Defaye, consultant du cabinet DEBAT, spécialiste Bois-Energie, a présenté le projet afin que le conseil municipal prenne sa décision et choisisse l’un des deux candidats retenus par la commission de délégation de service public : la société Cofely ou le groupement Dalkia-SVD 41. Il a rappelé le déroulement de la procédure pour choisir le délégataire du service public. L’objectif de la municipalité, c’est de stabiliser la facture énergétique des futurs usagers, de promouvoir une énergie renouvelable et de conforter la filière bois locale. Ce mode de chauffage devrait permettre à l’avenir d’alléger les factures énergétiques de 15 à 20 %. Les abonnés potentiels sont les bâtiments de la ville de Tarbes : les écoles, la piscine du grand Tarbes, les cinq lycées, plusieurs collèges, des logements sociaux de l’OPH 65, le pôle universitaire, les bâtiments de l’État (casernes, gendarmerie, préfecture, centre des impôts, les établissements de santé et d’autres équipements publics et privés etc.). La chaufferie sera implantée sur un terrain qui appartient actuellement à l’hôpital et qui sera cédé à la ville, à proximité du centre de transfusion sanguine. La délégation de service public porte sur une durée de 24 ans. 4500 à 5000 logements seraient concernés par le projet.

Le coût d’objectif fixé au départ était de 85 euros par mégawatt/heure TTC.

Plusieurs réunions de la commission de délégation de service public se sont tenues. La dernière a été annulée, car selon Gérard Trémège, elle n’avait plus sa raison d’être. Elle portait sur le financement du projet. On s’orientait donc vers la désignation du groupement Dalkia-SVD 41 qui était moins cher de deux euros (77 euros par mégawatt/heure TTC). Lorsque Marie-Pierre Vieu (PCF) est intervenue à propos de cette DSP, faisant allusion à l’information ouverte qui vise Gérard Trémège, notant qu’on retrouvait dans le dossier les noms de Ducastaing et Gallego et s’étonnant de l’annulation de la dernière réunion.

Gérard Trémège a rappelé que ce projet représentait un investissement de 25 millions d’euros par le délégataire, 80 000 heures de travail , 25 000 tonnes de bois local, 30 emplois. Il annonçait alors que si ce projet ne recueillait pas l’unanimité, il le retirerait, le reportant après la prochaine échéance municipale, au risque de perdre les 850 000 euros de subventions du fonds chaleur. Claude Gaits (PRG) ressentait cela comme du chantage et déclarait qu’il s’abstiendrait même s’il juge le projet intéressant, évoquant de la précipitation et quelques zones d’ombre. N’ayant jamais voté de délégation de service public, les élus du Front de gauche ne le feraient pas cette fois-là non plus. Ils s’abstiendront eux aussi. Tout comme Henri Lourdou (EELV). Gérard Trémège décidait alors de retirer la délibération et ne voulant pas qu’il y ait l’ombre d’un doute, il convoquera un conseil municipal extraordinaire le 18 novembre prochain pour débattre une nouvelle et dernière fois sur ce dossier "brûlant".

G.M.

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