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Tarbes : 800 personnes au défilé du 1er mai

mercredi 1er mai 2013 par Rédaction

A Tarbes comme dans l’ensemble de l’hexagone, ce 1er mai 2013 a été marquée par la désunion syndicale. Ce matin, devant la Bourse du Travail, trois organisations – la CGT, la FSU, Solidaires – avaient appelé à manifester et à dénoncer entre autres la politique d’austérité du gouvernement et la ratification de l’accord interprofessionnel. La foule n’était pas au rendez-vous. Selon les syndicats, les militants étaient un bon millier tandis que le police en dénombrait 750. Le cortège s’est ensuite dirigé vers la place de Verdun avant de revenir au point de départ ,à la Bourse du Travail. C’est là que Manuel Espéjo, secrétaire de l’UD CGT, a prononcé son discours.

EN-US'>Cher(e)s <span
class=SpellE>ami
(e)s, cher(e)s <span
class=SpellE>camarades,

Aujourd’hui est un 1er mai particulier, dans la mesure où
partout dans le monde, les travailleurs vont manifester leur mécontentement
contre des mesures d’austérité qui leur sont imposées par les capitalistes et
le grand patronat.

Les françaises et les français ont, quant à eux, lors de la
séquence électorale majeure de l’année 2012, créé les conditions nécessaires
pour un véritable changement. Près d’un an après le changement de majorité
politique -auquel les salariés ont fortement contribué- ledit changement n’est
toujours pas au rendez-vous.

La plupart d’entre nous ne s’attendaient pas à grand-chose
de la part d’un François HOLLANDE, mais au moins étions nous légitimes à penser
que, contrairement à Nicolas SARKOZY, il respecterait ceux et celles<span
style='mso-spacerun:yes'> qui ont produit et produisent les richesses
de ce pays.

QUE NENNI ! Celui qui prétendait vouloir être un Président
normal a, dès les premiers mois de son quinquennat, petit à petit, affiché son
allégeance à la finance internationale et au MEDEF en léchant les pompes de <span
class=SpellE>Parisot et Merkel.

JAMAIS un Président, dit de Gauche, n’aura autant déçu la
classe ouvrière en si peu de temps.

Les travailleurs ne sont pas prêts d’oublier la date du 11
janvier 2013 et de l’accord félon voulu par François HOLLANDE ; un accord
renégat entre : MEDEF, CFDT, CGC et CFTC qui délivre une sorte de prescription
à l’euthanasie du Code du Travail.

Cet accord dérogatoire emploi/compétitivité dont Sarkozy et
le MEDEF rêvaient, va permettre aux employeurs de
réduire nos salaires à peau de chagrin et d’augmenter le temps de travail sous
prétexte de préserver l’emploi. Il s’agit d’un véritable chantage qui sera
utilisé pour imposer de nouveaux sacrifices aux salariés.

La mobilité imposée en cas de restructuration sera un moyen
de licencier pour motif personnel de nombreux salarié(e)s qui refuseraient
cette mobilité forcée et va exonérer le patronat des règles relatives aux
licenciements économiques.

Avec un taux de chômage qui ne cesse de progresser, il y a
chaque jour plus de 1500 nouveaux chômeurs, cette loi va accélérer et alourdir
la misère dans notre pays.

Le 9 avril, à travers 163 manifestations et rassemblements
dans toute la France, ce sont 120 000 salariés, syndiqués et militants qui se
sont exprimés contre l’adoption de l’Accord National Interprofessionnel.

A TARBES, nous étions 900 manifestants.

Cette loi reste fondée sur le dogme patronal selon
lequel le « coût du travail » serait
trop élevé en France.

Un discours qui n’a rien de nouveau et que l’on entend même
dans les pays à très bas salaires.

Pourtant, la part des salaires, dans la valeur ajoutée, a
chuté de dix points au cours des années 1980 et s’est stabilisée depuis, tandis
que la part des dividendes versés aux actionnaires dans la valeur ajoutée des
sociétés non financières est passée de 5 % au milieu des années 1980 à 25 %
aujourd’hui.

En focalisant le débat sur le coût du travail, le patronat
veut en fait empêcher le vrai débat, c’est-à-dire, sur le coût du capital.

En 1950, ce coût du capital représentait 14 % de la masse
salariale aujourd’hui, il est l’équivalent de la moitié de la masse salariale
pour les sociétés non financières. On voit bien que ce qui handicape notre pays
c’est bien le coût du capital.

La sortie de ce qu’ils appellent la « crise » ne fait que
passer par la revalorisation du travail dans toutes ses dimensions. Ce qui
implique en premier lieu de revaloriser les salaires, les minimas sociaux et
les pensions. Il nous faut sortir de la défensive et de la résistance
auxquelles le patronat souhaite nous acculer. Car, pour s’opposer efficacement
aux projets néfastes du patronat et de ses vassaux, il est indispensable que
les travailleurs prennent les choses en main.

Il va falloir que le gouvernement « dit de gauche » soit à
l’écoute des salariés et de leurs organisations syndicales du moins celles qui
n’ont pas fait le choix du renoncement, comme il va falloir aussi que les
salariés interviennent massivement et dans la durée, pour faire comprendre à
François HOLLANDE qu’il n’a pas été élu pour faire n’importe quoi !

Comme si cela ne suffisait pas, François HOLLANDE vient de
décider que les parlementaires de sa majorité ne doivent pas voter la
proposition de loi d’« amnistie sociale » votée fin février par le Sénat et qui
prévoyait d’amnistier certains délits passibles de cinq ans d’emprisonnement,
commis entre le 1er janvier 2007 et le 1er<span
style='mso-spacerun:yes'> février 2013 lors de mouvements sociaux.
Pourtant l’Assemblée Nationale n’a jamais hésité à amnistier les abuseurs de
biens sociaux, les fraudeurs, les grands délinquants de la finance et les
patrons voyous.

La fraude et l’évasion fiscale en bande organisée ont en
effet été encouragées par divers textes législatifs depuis une dizaine
d’années, à commencer par le célèbre et sacro-saint principe de libre
circulation des capitaux.

Les ronds dans l’eau du gouvernement Hollande, suite à
l’affaire Cahuzac et la publication d’informations relatives au patrimoine des
ministres ne doivent pas faire oublier l’essentiel : à savoir que l’évasion et
la fraude fiscale sont le fruit d’une politique délibérée menée, tant au niveau
national qu’européen.

OUI, c’est bien la finance qui est au cœur de la crise.

En France, chaque année ce sont de 60 à 80 milliards d’euros
d’évasion fiscale de particuliers, mais surtout de grandes entreprises qui sont
ainsi soustraites aux budgets publics : plus que le total des recettes de
l’impôt sur les sociétés ou encore de l’impôt sur le revenu.

Pour l’Europe entière, 1000 milliards ! UNE HONTE lorsqu’on
voit les efforts insupportables demandés aux travailleurs européens et
notamment aux Grecs, aux Chypriotes, aux Espagnols, etc.

Le manque à gagner pour les services publics est énorme. Et,
il va, une fois de plus, servir de justificatif pour encourager de nouvelles
réductions dans les budgets publics de l’éducation, de la santé, du logement,
de la sécurité, etc.  Il va servir aussi
à justifier l’accroissement de la pression fiscale sur les foyers les plus
modestes comme s’y apprête le gouvernement en augmentant la TVA.

Au lieu de s’attaquer à la pègre fiscale, François HOLLANDE
et son gouvernement préfèrent traquer les syndicalistes dont un grand nombre
lui a permis d’accéder à la présidence de notre pays.

Pour exemple, ce syndicaliste du Gard, Sébastien MIGLIORE,
condamné à deux mois de prison avec sursis et <span
style='mso-spacerun:yes'> 1000 € d’amende le 12 avril en appel, pour
avoir « jeté des œufs sur les grilles du tribunal d’Alès en 2010, lors de la
mobilisation contre la réforme des retraites ».

Ce camarade syndicaliste, qui se pourvoit en cassation,
aurait pu bénéficier de la proposition de loi « d’amnistie sociale » si
François Hollande et son gouvernement n’en avaient décidé autrement.

Ce gouvernement, soi-disant de gauche, se trompe de cible :
ce ne sont pas les syndicalistes qui font fermer les entreprises !!

François Hollande a manifesté contre le projet de loi sur
les retraites et tapé sur Sarkozy durant toute sa campagne, promettant que lui
ne se comporterait pas de la même façon que son prédécesseur.

Son ministre de l’intérieur, Manuel Valls, a dit qu’il
poursuivrait jusqu’au bout les salariés de Goodyear, dans le cadre de l’enquête
sur des violences commises contre des policiers, le 7 mars. On se croirait à
l’époque de Thatcher.

Par notre manifestation de ce jour, nous voulons dire à
François Hollande que de l’argent il y en a, dans les poches du patronat, dans
les coffres des possédants, dans les banques, ici ou dans les paradis fiscaux,
sur les marchés financiers partout dans le monde. Il circule, il se cache, il
est surabondant.

C’est cet argent qui ne va pas à l’investissement productif,
au logement, au développement des services publics, à la protection sociale...

C’est cet argent qui manque en fin de mois aux salariés
condamnés aux petits salaires, au chômage, aux petites retraites, aux minimas
sociaux.

EN-US'>Cher(e)s <span
class=SpellE>ami
(e)s, cher(e)s <span
class=SpellE>camarades,

Rien ne se fera sans la mobilisation des travailleurs.

Bonne manifestation à tous.

Manuel Espejo.