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Construction de l’Unité de valorisation et de traitement des déchets de Bordères-sur-l’Echez

samedi 15 décembre 2012 par Rédaction

Hier matin, au siège du Grand Tarbes, Guy Poeydomenge, président du SMTD 65, accompagné des membres de son bureau et des élus constituant cette structure, a dévoilé le nom du groupement chargé de construire et d’exploiter la future unité de traitement et de valorisation des déchets qui sera installé à Bordères-sur-l’Echez, dans l’écoparc, propriété de la Communauté d’agglomération du Grand Tarbes.

« C’est l’aboutissement d’un travail d’un an et demi  » a déclaré d’entrée le président du SMTD 65. Et qu’en est-il ressorti ? Le procédé de la méthanisation a été choisi. Le mandataire sera Vinci, la construction sera confiée à l’entreprise Gallego, l’exploitant (de 2016 à 2021) sera Véolia Environnement. Les VRD seront réalisés par La Routière des Pyrénées.

La construction de l’unité de valorisation de Bordères-sur-L’échez résulte d’une concertation qui a réuni l’ensemble des acteurs territoriaux et d’une décision votée par le Conseil Général.

Le choix de la méthanisation résulte des décisions du Plan et de la prise en compte de deux paramètres décisifs : la fiabilité du procédé technique, avec un nombre croissant d’installations qui fonctionnent en France (une quinzaine) et en Europe ; la maitrise des coûts : la vente de l’énergie produite par la méthanisation génère en effet des recettes qui contribuent à diminuer le coût du traitement des déchets.
La méthanisation consiste à transformer la matière organique en biogaz, qui contient essentiellement du méthane. C’est un processus naturel de dégradation de la matière organique en absence d’oxygène (anaérobie). Le procédé mis en œuvre pour le traitement des déchets consiste à accélérer ce processus naturel, tout comme une station d’épuration consiste à accélérer le processus naturel d’autoépuration d’un cours d’eau !

Pourquoi Bordères-sur-l’Echez ?

Le choix répond à des impératifs économiques et environnementaux, approuvé par l’ensemble des élus concernés

En matière de déchets, il importe avant tout de limiter les transports. Ils représentent un coût important, consomment des combustibles fossiles et génèrent des gaz à effet de serre. Il était donc nécessaire d’implanter la future unité de valorisation au plus près de l’agglomération tarbaise, qui représente près de 40% du gisement de déchets traités par le SMTD 65.

En fait, ce choix s’est imposé logiquement :

• Du fait de la création de la ZAC (Zone d’Activité Economique) de l’Ecoparc à Bordères-sur-L’échez par la communauté d’agglomération du Grand Tarbes, destinée à accueillir des entreprises intervenant dans le secteur de l’environnement,

• de la disponibilité foncière existante, permettant d’acquérir un terrain permettant l’implantation de l’unité de valorisation,

• de la possibilité d’implanter ainsi cette installation sur une zone distante de plus de 200 mètres des premières habitations,

• de la proximité de voies d’accès dimensionnées pour des gros porteurs,

• de la présence de réseaux d’alimentation électrique et gaz (pour la réinjection du biogaz épuré),

• de la proximité des zones agricoles pour l’utilisation du compost.

Le choix de Bordères-sur-L’Échez a été approuvé le 24 juin 2010 par le comité syndical du SMTD 65, parmi lesquels siègent des représentants de la Communauté d’Agglomération du Grand Tarbes et de la commune de Bordères-sur-L’Échez !

80% des déchets des ordures ménagères recyclés

Le procédé mis en œuvre permettra de valoriser et de recycler plus de 80 % des déchets contenus dans les ordures ménagères résiduelles.

Les déchets résiduels qui devront être mis en « décharge » représentent 6 % du tonnage entrant.

Sur les 70 000 tonnes d’OMR entrantes, 57 300 seront valorisés et transformés en :

• Méthane pour une valorisation énergétique,

• Matériaux recyclables pour une valorisation matière,

• Matériaux hautement combustibles, pour une valorisation énergétique,

• Compost, pour une valorisation organique,

• Inertes, pour une valorisation matière

Les déchets résiduels, destinés à être éliminés en « décharge », représenteront un volume de 4 200 tonnes. L’énergie produite par l’installation représente l’équivalent de la consommation annuelle d’énergie de 20 000 habitants.

Quels impacts environnementaux ?

Trafic de camions, nuisances olfactives : ces impacts sont pris en compte par une réglementation particulièrement exigeante, qui demeure malgré tout encore assez mal connue du grand public.

Comme tout centre de traitement de déchets, l’unité de valorisation de Bordères entre dans le cadre de la réglementation sur les ICPE (Installations Classées Pour la Protection de l’Environnement), pour laquelle la maitrise des impacts environnementaux représente une priorité absolue !

Pour autant, cette réglementation est mal connue. Ce projet ne manquera donc pas de susciter quelques interrogations et quelques inquiétudes, notamment chez les riverains. Ces réactions sont légitimes et le SMTD 65 y répondra en toute transparence.

Tout d’abord, concernant le trafic de camions, la réalisation de la rocade Ouest, actuellement en cours, et l’aménagement des voies prévues pour accéder à l’Ecoparc auront pour conséquence de maintenir ce trafic à distance des habitations les plus proches. Les camions n’auront pas à traverser les zones habitées situées à proximité de l’usine.

Quant à la maîtrise des nuisances olfactives, elle a représenté un critère prioritaire dans le choix du groupement chargé de construire cette unité de valorisation. Celui-ci proposait en effet un dispositif technique présentant les caractéristiques suivantes :

• Tout le processus de traitement des déchets se déroule dans un bâtiment fermé, qui est mis en dépression par aspiration de l’air,

• L’air capté, qui est chargé d’odeurs et de poussières, est traité avant d’être rejeté à l’extérieur, avec un niveau d’odeur contrôlé.

Une exploitation en régie

A terme, le SMTD 65 exploitera l’installation en régie. Une décision qui marque l’attachement au service public des élus

Après une période de mise en route de 5 ans, pendant laquelle elle sera exploitée par le groupement industriel chargé de la concevoir et de la construire, l’unité de valorisation de Bordères-sur-L’échez sera gérée directement par le SMTD.

Cette période transitoire est rendue nécessaire par la complexité technique des installations. Au terme, le personnel deviendra alors salarié du SMTD 65 et bénéficiera du cadre d’emploi de la fonction territoriale.

Conformément à la volonté politique des élus, le SMTD gardera la totale maîtrise des installations de traitement de déchets ménagers et pourra donc assurer sa mission de service public en toute indépendance.

Les prochaines étapes

Elles sont dictées par les obligations découlant de la réglementation et impliquant des études sur la maitrise des impacts environnementaux, ainsi qu’une procédure d’enquête publique.

Outre le dépôt d’un permis de construire, la prochaine étape consiste à rédiger un dossier de demande d’autorisation préfectorale, qui contient :
• Une présentation détaillée de l’installation et des procédés industriels qui y seront mis en œuvre,

• Une étude d’impact et une étude de dangers, dans lesquelles doivent être présentés l’ensemble des dispositifs prévus pour garantir la maitrise des risques environnementaux et industriels,

• Une notice d’hygiène et de sécurité.

Cette première étape dure entre 8 mois et un an.

Après avoir reçu l’aval du service instructeur des installations classées, qui veille au respect le plus strict de toutes les obligations réglementaires, le dossier est soumis à enquête publique. (L’enquête dure 1 mois). Celle-ci peut conduire le SMTD 65 à modifier certains éléments du dossier.

Au vu des résultats de l’enquête publique, le préfet décide ou pas d’accorder l’autorisation d’exploitation. Il peut aussi, s’il le juge nécessaire, imposer des prescriptions particulières pour renforcer la maîtrise des impacts et des risques.

La pose de la première pierre interviendra donc au terme de tout un processus réglementaire, qui a pour principal objectif de préserver l’environnement et la qualité de vie des riverains.

De plus, une CLIS (Commission Locale d’Information et de Surveillance) sera mise en place. Elle permettra aux associations de riverains de suivre l’avancement du projet et de faire entendre leur voix.

Le groupement sélectionné

Le groupement retenu est celui de Vinci-environnement.

Ce choix est celui la commission d’appels d’offres du SMTD 65, dont la décision est souveraine.

Il représente l’aboutissement d’une procédure de sélection qui a été engagée en septembre 2011.

La réalisation de cette unité de valorisation représente un investissement de 46,7 millions d’euros.

1 - Guy Poeydomenge, président du SMTD 65

2 - Olivier Begouen, cabinet Girus (assistant en maîtrise d’ouvrage) explique les principes de fonctionnement de cette future installation :

3 - Guy Poeydomenge parle d’installation vertueuse

4 - Olivier Begouen (cabinet Girus) explique le fonctionnement de la future usine :

5 - Christian Paul, maire de Bordères-sur-l’Echez et vice-président du Grand Tarbes :